«Personne dans ce pays ne peut affirmer qu’il n’est pas au courant des mesures prises pour freiner l’épidémie de coronavirus. » Mais, regrette-t-il, si la maladie continue de se propager, c’est par la faute de certaines autorités. En effet, dit-il, le président de la République a fait ce qu’il devait faire dès le départ, notamment, les mesures phares annoncées dans son message à la nation du 14 mars 2020. Mais à ses yeux, la mise en œuvre est du ressort de ceux qui sont estampillés autorités.
Cependant sur le terrain, il affirme qu’il y a énormément de manquements et on est même tenté de dire qu’il y a une certaine complicité de ces autorités, dans le non-respect des recommandations édictées. C’est pourquoi des gens continuent de voyager comme si de rien n’était, au vu et au su de tout le monde. Selon lui, si les conducteurs de Jakarta réussissent à transporter des gens de ville en ville, c’est parce que quelque part, il y a une complicité. Talla Sylla déclare par ailleurs qu’avec les autorisations annoncées suite à l’état d’urgence, il avait écrit au président de la République pour attirer son attention sur le fait que les déplacements favorisent la propagation de la maladie et qu’en autorisant à des gens de le faire, on leur donne en même temps un cadeau empoisonné. Il note qu’à l’époque, seules 3 régions étaient touchées, mais aujourd’hui, le virus a pratiquement cerné le pays.
Pour lui, il urge de tirer les leçons de cette situation et dans ce cadre, les forces de l’ordre qui sont en première ligne dans la mise en œuvre des mesures préventives doivent être bien équipées et dotées de maximum de carburant possible, pour permettre l’organisation de patrouille en tout temps. Il martèle que le président de la République a rempli son contrat en prenant les décisions qui s’imposent, mais que c’est à d’autres niveaux qu’il y a des manquements manifestes. En tout cas, pour la plupart de ceux qui ont la responsabilité de cette mise en œuvre, Talla Sylla révèle qu’il suffit qu’ils fassent une petite évaluation individuelle pour se rendre compte qu’ils n’ont pas fait tout ce qu’ils devaient faire.
Il ajoute : «Je suis membre du comité régional de gestion des épidémies, mais je ne saurai dire combien se trouve dans ses caisses. Par contre, j’estime que ledit comité doit s’investir dans la satisfaction des besoins exprimés par les services, avec la possibilité de faire un appel de fonds au niveau national car le président de la République a réservé une enveloppe de 64,4 milliards au Ministère de la Santé. Ainsi, au lieu d’attendre que le niveau national aille dans le sens de déterminer l’enveloppe destinée à la région de Thiès, le comité régional qui est au fait de la situation locale actuelle et qui est composée de toutes les compétences doit pouvoir prendre les devants, et mettre sur la table nationale ses besoins pour apporter la riposte appropriée».
Pour lui, l’allocation des ressources doit se faire en fonction des nécessités, des urgences et des besoins. Parlant de l’affaire des enfants de la rue, qui sont extrêmement vulnérables à la pandémie, il rappelle que le 28 mai 2016, à l’occasion de la rencontre initiée par le président de la République dans le cadre du dialogue national, il avait axé son intervention sur le cas de ces enfants. Il déclare avoir attiré l’attention du Chef de l’Etat sur le fait qu’au moment où certains enfants étaient à l’école, d’autres étaient en train d’errer dans les rues et ils ne sont pas tous des talibés. Pour lui, le message avait été perçu et le Chef de l’Etat avait donné des instructions en ce qui concerne la prise en charge de cette couche vulnérable.
Mais c’est dommage, dit-il, que certains, qui sont chargés de la mise en œuvre de certaines instructions, se comportent en valets. Au lieu de réfléchir sérieusement sur les moyens de concrétiser les instructions pour atteindre les objectifs, ils se précipitent pour ne se focaliser que sur les aspects allant dans le sens de plaire à l’autorité qui a donné les instructions. C’est pourquoi dans le cas d’espèce, ils se sont précipités pour aller cueillir des enfants sans discernement alors que ces enfants ne sont pas des délinquants, encore moins des criminels, mais plutôt des victimes. De ce point de vue, poursuit-il, avant de penser à les sortir de la rue, il faut leur préparer des structures d’accueil.
Si la détermination annoncée était de mise depuis 2016, dit-il, aucun enfant ne serait dans les rues aujourd’hui. «Pourquoi attendre qu’il y ait une grande crise pour commercer à se préoccuper du sort des enfants qui sont dans la rue», martèle le Maire de Thiès qui souligne avec force : «Zéro enfant dans les rues, nous sommes preneurs, mai à ce jour, à part l’effet d’annonce et l’objectif de communication porté par certains, personne n’a pris quelque disposition que ce soit, pour l’atteinte de cet objectif. »
L’As
Cependant sur le terrain, il affirme qu’il y a énormément de manquements et on est même tenté de dire qu’il y a une certaine complicité de ces autorités, dans le non-respect des recommandations édictées. C’est pourquoi des gens continuent de voyager comme si de rien n’était, au vu et au su de tout le monde. Selon lui, si les conducteurs de Jakarta réussissent à transporter des gens de ville en ville, c’est parce que quelque part, il y a une complicité. Talla Sylla déclare par ailleurs qu’avec les autorisations annoncées suite à l’état d’urgence, il avait écrit au président de la République pour attirer son attention sur le fait que les déplacements favorisent la propagation de la maladie et qu’en autorisant à des gens de le faire, on leur donne en même temps un cadeau empoisonné. Il note qu’à l’époque, seules 3 régions étaient touchées, mais aujourd’hui, le virus a pratiquement cerné le pays.
Pour lui, il urge de tirer les leçons de cette situation et dans ce cadre, les forces de l’ordre qui sont en première ligne dans la mise en œuvre des mesures préventives doivent être bien équipées et dotées de maximum de carburant possible, pour permettre l’organisation de patrouille en tout temps. Il martèle que le président de la République a rempli son contrat en prenant les décisions qui s’imposent, mais que c’est à d’autres niveaux qu’il y a des manquements manifestes. En tout cas, pour la plupart de ceux qui ont la responsabilité de cette mise en œuvre, Talla Sylla révèle qu’il suffit qu’ils fassent une petite évaluation individuelle pour se rendre compte qu’ils n’ont pas fait tout ce qu’ils devaient faire.
Il ajoute : «Je suis membre du comité régional de gestion des épidémies, mais je ne saurai dire combien se trouve dans ses caisses. Par contre, j’estime que ledit comité doit s’investir dans la satisfaction des besoins exprimés par les services, avec la possibilité de faire un appel de fonds au niveau national car le président de la République a réservé une enveloppe de 64,4 milliards au Ministère de la Santé. Ainsi, au lieu d’attendre que le niveau national aille dans le sens de déterminer l’enveloppe destinée à la région de Thiès, le comité régional qui est au fait de la situation locale actuelle et qui est composée de toutes les compétences doit pouvoir prendre les devants, et mettre sur la table nationale ses besoins pour apporter la riposte appropriée».
Pour lui, l’allocation des ressources doit se faire en fonction des nécessités, des urgences et des besoins. Parlant de l’affaire des enfants de la rue, qui sont extrêmement vulnérables à la pandémie, il rappelle que le 28 mai 2016, à l’occasion de la rencontre initiée par le président de la République dans le cadre du dialogue national, il avait axé son intervention sur le cas de ces enfants. Il déclare avoir attiré l’attention du Chef de l’Etat sur le fait qu’au moment où certains enfants étaient à l’école, d’autres étaient en train d’errer dans les rues et ils ne sont pas tous des talibés. Pour lui, le message avait été perçu et le Chef de l’Etat avait donné des instructions en ce qui concerne la prise en charge de cette couche vulnérable.
Mais c’est dommage, dit-il, que certains, qui sont chargés de la mise en œuvre de certaines instructions, se comportent en valets. Au lieu de réfléchir sérieusement sur les moyens de concrétiser les instructions pour atteindre les objectifs, ils se précipitent pour ne se focaliser que sur les aspects allant dans le sens de plaire à l’autorité qui a donné les instructions. C’est pourquoi dans le cas d’espèce, ils se sont précipités pour aller cueillir des enfants sans discernement alors que ces enfants ne sont pas des délinquants, encore moins des criminels, mais plutôt des victimes. De ce point de vue, poursuit-il, avant de penser à les sortir de la rue, il faut leur préparer des structures d’accueil.
Si la détermination annoncée était de mise depuis 2016, dit-il, aucun enfant ne serait dans les rues aujourd’hui. «Pourquoi attendre qu’il y ait une grande crise pour commercer à se préoccuper du sort des enfants qui sont dans la rue», martèle le Maire de Thiès qui souligne avec force : «Zéro enfant dans les rues, nous sommes preneurs, mai à ce jour, à part l’effet d’annonce et l’objectif de communication porté par certains, personne n’a pris quelque disposition que ce soit, pour l’atteinte de cet objectif. »
L’As