« Je m’appelle Karim, j’ai 31 ans, je suis étudiant en marketing. Les méfaits de l’alcool, je les ai connus à mes dépends. Un jour qu’il y avait une fête dans notre lycée, mes amis et moi, on a abusé des boissons alcoolisées. Tard dans la nuit, nous décidons de quitter le night club pour aller à la plage continuer la soirée. On était tous ivres, et le plus âgé de nous devait avoir 22 ans. C’est sur la Vdn que notre voiture, qui roulait à vive allure avec la musique à fond la caisse, a fait un tonneau. Mon meilleur ami, dont je tairais le nom, est mort sur le coup. Mon autre copain, celui qui était, devant a été projeté hors du véhicule, lui aussi est mort à l’hôpital après six jours de coma. Je suis le seul survivant de cette tragédie et, des fois, je me dis que je devais mourir comme les autres. Cet accident dont je parle date de plus de dix ans, mais les souvenir sont tout aussi vivaces. Depuis ce jour, je ne parviens pas à regarder les familles de mes amis tellement j’ai honte, parce que je me dis qu’ils me voient en traître. On était inséparables, mon ami, celui qui est mort à l’hôpital, n’avait jamais pris une seule goutte d’alcool jusqu’à cette nuit où on a eu l’accident. Quand je me rappelle que c’est moi qui lui disais qu’il était un rabat-joie et que cela ne lui coûtait rien de goûter, je suis dégouté. Je ne suis pas plus chanceux qu’eux parce que j’ai fait plus d’un an à l’hôpital parce que j’avais le bassin cassé. J’ai aussi perdu l’usage de ma jambe droite, c’est pour cela que je suis tout le temps en béquilles et j’ai eu un traumatisme au niveau de la tête. Je suis triste quand je vois les jeunes boire de l’alcool parce que je sais ce que cette boisson, qui coûte maintenant 100 francs dans les écoles, peut causer comme dommages ».
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