Le Procureur de la République veut y voir plus clair dans l'affaire du trafic de visas dans laquelle on a utilisé le nom et l’en-tête d’une recommandation écrite de Cheikh Bass Abdou Khadre.
Comme le révélait Libération, une information judiciaire a été ouverte et confiée au juge du troisième cabinet, Abdoulaye Hassane Thioune qui a inculpé et placé sous mandat de dépôt Mamadou Soumaré.
Dans son réquisitoire introductif, le parquet, qui vise aussi X, a requis le décernement d’un mandat d’arrêt international contre Alassane Touré, en fuite.
Il faudrait d’ailleurs s’attendre à d’autres rebondissements puisqu’une délégation judiciaire va être envoyée à la Division des investigations criminelles (DIC).
En effet, le diplomate, Son Excellence Christophe Bigot était inquiet du fait qu’une délégation, bénéficiaire d’une lettre de recommandation portant la signature et l’entête de Cheikh Bass, ne soit pas rentrée alors qu’elle bénéficiait d’un visa court séjour avec signalement au retour au Sénégal.
En séjour en France, Cheikh Bass sera finalement informé avant d’échanger avec Son Excellence Christophe Bigot. Visiblement choqué, le porte-parole du Khalife général des Mourides mandate Me Mamadou Diop qui dépose, en son nom, plainte devant les enquêteurs de la DIC. Interrogé, Me Diop livre le récit des faits tels que relatés par le diplomate au marabout.
Interrogé sous le régime de la garde-à-vue, Mamadou Soumaré craque. A vrai dire, il lui a été très difficile de chercher à nier les faits. Seulement, il jurait n’avoir été qu’un fusible utilisé par le nommé Alassane Touré. Et pour cause, membre de la protection rapprochée de Cheikh Bass, cet ancien vendeur de tissus, avait bénéficié en mai 2017 d’une lettre recommandation de Cheikh Bass Abdou Khadre pour bénéficier d’un visa d’une durée de deux ans pour la France.
C’est en ce moment que Touré lui aurait conseillé́ de scanner et de travailler le document pour décrocher le visa à des candidats, en arguant que ces derniers devraient animer des chants religieux en France.
En plus du document, Soumaré́ se présentait comme le secrétaire particulier du porte-parole du Khalife. De ses aveux, il ressort que cette manœuvre frauduleuse, mise en branle depuis 2017, a bénéficié à quarante candidats. Ces derniers payaient 2,2 millions de FCfa avant le voyage puis 500.000 francs une fois qu’ils étaient bien arrivés en France.
Selon lui, l’argent était encaissé par Alassane Touré qui lui a remis, au total, 14 millions de FCfa ainsi qu’un 4X4 de marque Dacia saisi par les enquêteurs. Soumaré a aussi précisé qu’Alassane Touré qui a réussi à quitter le pays - on le signale en...Chine - avait deux autres « adjoints » dont il ignorait les identités.
Libération
Comme le révélait Libération, une information judiciaire a été ouverte et confiée au juge du troisième cabinet, Abdoulaye Hassane Thioune qui a inculpé et placé sous mandat de dépôt Mamadou Soumaré.
Dans son réquisitoire introductif, le parquet, qui vise aussi X, a requis le décernement d’un mandat d’arrêt international contre Alassane Touré, en fuite.
Il faudrait d’ailleurs s’attendre à d’autres rebondissements puisqu’une délégation judiciaire va être envoyée à la Division des investigations criminelles (DIC).
En effet, le diplomate, Son Excellence Christophe Bigot était inquiet du fait qu’une délégation, bénéficiaire d’une lettre de recommandation portant la signature et l’entête de Cheikh Bass, ne soit pas rentrée alors qu’elle bénéficiait d’un visa court séjour avec signalement au retour au Sénégal.
En séjour en France, Cheikh Bass sera finalement informé avant d’échanger avec Son Excellence Christophe Bigot. Visiblement choqué, le porte-parole du Khalife général des Mourides mandate Me Mamadou Diop qui dépose, en son nom, plainte devant les enquêteurs de la DIC. Interrogé, Me Diop livre le récit des faits tels que relatés par le diplomate au marabout.
Interrogé sous le régime de la garde-à-vue, Mamadou Soumaré craque. A vrai dire, il lui a été très difficile de chercher à nier les faits. Seulement, il jurait n’avoir été qu’un fusible utilisé par le nommé Alassane Touré. Et pour cause, membre de la protection rapprochée de Cheikh Bass, cet ancien vendeur de tissus, avait bénéficié en mai 2017 d’une lettre recommandation de Cheikh Bass Abdou Khadre pour bénéficier d’un visa d’une durée de deux ans pour la France.
C’est en ce moment que Touré lui aurait conseillé́ de scanner et de travailler le document pour décrocher le visa à des candidats, en arguant que ces derniers devraient animer des chants religieux en France.
En plus du document, Soumaré́ se présentait comme le secrétaire particulier du porte-parole du Khalife. De ses aveux, il ressort que cette manœuvre frauduleuse, mise en branle depuis 2017, a bénéficié à quarante candidats. Ces derniers payaient 2,2 millions de FCfa avant le voyage puis 500.000 francs une fois qu’ils étaient bien arrivés en France.
Selon lui, l’argent était encaissé par Alassane Touré qui lui a remis, au total, 14 millions de FCfa ainsi qu’un 4X4 de marque Dacia saisi par les enquêteurs. Soumaré a aussi précisé qu’Alassane Touré qui a réussi à quitter le pays - on le signale en...Chine - avait deux autres « adjoints » dont il ignorait les identités.
Libération