Alors que la Conférence continentale sur l’éducation entre dans sa deuxième journée, les chefs d’État et de gouvernement africains se sont réunis à Nouakchott, pour un dialogue aux grands enjeux sur la transformation de l’éducation.
Source : https://www.lejecos.com/Transformation-de-l-educat...
Selon un communiqué de presse, la conférence qui porte sur le thème « Éduquer et qualifier notre jeunesse pour une Afrique prospère, intégrée et dynamique », constitue le plus grand rassemblement de dirigeants africains sur l’éducation cette année et le point d’orgue de mois de réflexions à l’échelle du continent, au cours de cette Année de l’éducation de l’Union africaine.
Dans sa présentation sur les tendances démographiques, le directeur général adjoint de l’Unicef, Ted Chaiban, a de manière opportune souligné l’ampleur du défi que représente l’éducation en Afrique. Alors que, sur le continent, les enfants devraient atteindre 930 millions d’ici 2050, le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a relevé l’urgence de remédier à la crise imminente des capacités dans l’enseignement, marquée par une pénurie de 15 millions d’enseignants à l’heure actuelle. Ce déficit est particulièrement préoccupant car les conflits ont déjà entraîné la fermeture de milliers d’écoles à travers le continent, affectant des régions déjà en proie à des difficultés d’accès à l’éducation.
La même source renseigne que le dialogue présidentiel a permis de relever des solutions émergentes à ces défis grâce à des engagements nationaux plus forts. Le président du Rwanda, Paul Kagame, a montré comment la volonté politique peut se traduire par des actions concrètes, en soulignant l’augmentation des dépenses consacrées à l’éducation dans son pays, passant de 11 % à 17 % du budget national. Cette approche de la mobilisation des ressources a été reprise par le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, qui a présenté des réformes axées sur la transformation numérique et l’éducation adaptée au marché, visant à préparer la majorité des jeunes africains à une économie de plus en plus numérique.
La coopération régionale se pose comme une autre solution clé ; exemple pris avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé un soutien accru à l’éducation panafricaine. Rappelant le soutien déjà apporté par l’Algérie à 65 000 étudiants africains, le pays offrira désormais 2 500 bourses annuelles pour l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. Cet engagement s’inscrit dans le droit fil des initiatives présentées par d’autres dirigeants pour renforcer les capacités éducatives au-delà des frontières, reconnaissant que les défis continentaux nécessitent des solutions collaboratives.
Le président hôte, Mohamed Ould Ghazouani, Président de la Mauritanie et de l’Union africaine (UA), a résumé ces différentes approches, en mettant un accent particulier sur le fait que le déficit infrastructurel et les impacts climatiques affectent l’éducation sur le continent. Son appel à une action collective reflète la reconnaissance croissante que la transformation de l’éducation nécessite à la fois un engagement national et une coopération régionale, thèmes qui seront au cœur de la future Déclaration de Nouakchott.
Alors que la Conférence continentale sur l’éducation se poursuit jusqu’à demain, l’engagement de haut niveau des chefs d’État africains traduit une volonté politique renforcée de relever les défis liés à l’éducation. Leur participation intervient à un moment crucial où le continent est confronté à la fois à des défis démographiques sans précédent et à un besoin urgent de transformer l’éducation.
Adou FAYE
Dans sa présentation sur les tendances démographiques, le directeur général adjoint de l’Unicef, Ted Chaiban, a de manière opportune souligné l’ampleur du défi que représente l’éducation en Afrique. Alors que, sur le continent, les enfants devraient atteindre 930 millions d’ici 2050, le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a relevé l’urgence de remédier à la crise imminente des capacités dans l’enseignement, marquée par une pénurie de 15 millions d’enseignants à l’heure actuelle. Ce déficit est particulièrement préoccupant car les conflits ont déjà entraîné la fermeture de milliers d’écoles à travers le continent, affectant des régions déjà en proie à des difficultés d’accès à l’éducation.
La même source renseigne que le dialogue présidentiel a permis de relever des solutions émergentes à ces défis grâce à des engagements nationaux plus forts. Le président du Rwanda, Paul Kagame, a montré comment la volonté politique peut se traduire par des actions concrètes, en soulignant l’augmentation des dépenses consacrées à l’éducation dans son pays, passant de 11 % à 17 % du budget national. Cette approche de la mobilisation des ressources a été reprise par le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, qui a présenté des réformes axées sur la transformation numérique et l’éducation adaptée au marché, visant à préparer la majorité des jeunes africains à une économie de plus en plus numérique.
La coopération régionale se pose comme une autre solution clé ; exemple pris avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé un soutien accru à l’éducation panafricaine. Rappelant le soutien déjà apporté par l’Algérie à 65 000 étudiants africains, le pays offrira désormais 2 500 bourses annuelles pour l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. Cet engagement s’inscrit dans le droit fil des initiatives présentées par d’autres dirigeants pour renforcer les capacités éducatives au-delà des frontières, reconnaissant que les défis continentaux nécessitent des solutions collaboratives.
Le président hôte, Mohamed Ould Ghazouani, Président de la Mauritanie et de l’Union africaine (UA), a résumé ces différentes approches, en mettant un accent particulier sur le fait que le déficit infrastructurel et les impacts climatiques affectent l’éducation sur le continent. Son appel à une action collective reflète la reconnaissance croissante que la transformation de l’éducation nécessite à la fois un engagement national et une coopération régionale, thèmes qui seront au cœur de la future Déclaration de Nouakchott.
Alors que la Conférence continentale sur l’éducation se poursuit jusqu’à demain, l’engagement de haut niveau des chefs d’État africains traduit une volonté politique renforcée de relever les défis liés à l’éducation. Leur participation intervient à un moment crucial où le continent est confronté à la fois à des défis démographiques sans précédent et à un besoin urgent de transformer l’éducation.
Adou FAYE
Source : https://www.lejecos.com/Transformation-de-l-educat...