Le processus de renforcement du parc automobile des transports en commun à Dakar se poursuit. L’offre de services s’est sensiblement améliorée, mais la demande n’est pas entièrement satisfaite. Des cohortes de voyageurs s’impatientent, chaque jour, dans les gares routières et arrêts bus. Le premier véhicule qui débarque - qu’il soit un « King Long » pour les minibus blancs, « Sunlong » de la société de transport publique Dakar Dem Dikk – est vite rempli. Une cinquantaine de personnes s’y entassent pour des voitures dont la capacité d’accueil ne dépasse guère trente places. En période de chaleur, on y étouffe. Les voyageurs contraints, faute de places assises, à se mettre debout sur parfois des dizaines de kilomètres, suffoquent. Les odeurs, bonnes et mauvaises, se mélangent. L’air chaud entrant par les « fenêtres » ne fait qu’augmenter le malaise. Frotteurs et voyeurs y trouvent leur compte. Les « caleurs » (nom donné par l’humoriste Fellag aux "chercheurs de plaisirs" dans les bus algérois) sont statiques dans leur position « confortable ». Une jeune fille aux formes plantureuses est tantôt agacée par l’attitude de son « voisin de bus » qui ne la quitte pas de la... cuisse.
Le premier qui commette l’imprudence d’écraser l’orteil d’un « tonton » terrassé par la faim et la soif, se fera remonter les bretelles. Le chauffeur se fait réprimander par quelques voyageurs à l’arrière du bus, sortis brusquement des bras de Morphée par une secousse. Ils seraient dans un avion, ils auraient crié sur le pilote parce que l’avion a traversé une zone de turbulence ou est dans un trou d’air. « A hungry man is a angry man » (un homme qui a faim se fâche vite) dit une célèbre chanson d’un chanteur de renom. Cette vérité s’applique à l’atmosphère dans les cars rapides, Ndiaye Ndiaye, Dakar Dem Dikk et bus TATA.
Gare à l’agent de la circulation qui enjoindrait le chauffeur de « serrer » (immobiliser la voiture sur l’accotement). Des regards obliques s’abattraient sur sa tronche. Chacun assis sur son courage, sur son siège, dira tout le mal qu’il pense de policiers et des gendarmes.
Quelques poignets de minutes avant la rupture du jeûne. Le sourire revient. Personne n’est plus con, tout le monde est bon. Le moment rend la cohabitation plus gaie. Les petites querelles sont tues. Le haut-parleur d’un transistor collé à l’oreille d’un « papy » annonce la bonne nouvelle : « Dogg jotna ci Ndakaru ak lika wër » (il est l’heure de couper le jeûne). La chaîne de solidarité est lancée : Pathé sert des dattes à Demba et Demba transmet sa générosité ponctuelle et circonstancielle à Samba. Dans sa cabine, le chauffeur souffle dans sa cigarette. Ça ne gêne personne ! Les langues se délient. Tous se pardonnent. Avec la faim, les compagnons de route avaient perdu la raison, ils viennent de la retrouver. Eh oui ! De la panse vient la danse, dit un vieux proverbe chinois qui ajoute que « là où la faim est, la force exulte »
Ferloo.com
Le premier qui commette l’imprudence d’écraser l’orteil d’un « tonton » terrassé par la faim et la soif, se fera remonter les bretelles. Le chauffeur se fait réprimander par quelques voyageurs à l’arrière du bus, sortis brusquement des bras de Morphée par une secousse. Ils seraient dans un avion, ils auraient crié sur le pilote parce que l’avion a traversé une zone de turbulence ou est dans un trou d’air. « A hungry man is a angry man » (un homme qui a faim se fâche vite) dit une célèbre chanson d’un chanteur de renom. Cette vérité s’applique à l’atmosphère dans les cars rapides, Ndiaye Ndiaye, Dakar Dem Dikk et bus TATA.
Gare à l’agent de la circulation qui enjoindrait le chauffeur de « serrer » (immobiliser la voiture sur l’accotement). Des regards obliques s’abattraient sur sa tronche. Chacun assis sur son courage, sur son siège, dira tout le mal qu’il pense de policiers et des gendarmes.
Quelques poignets de minutes avant la rupture du jeûne. Le sourire revient. Personne n’est plus con, tout le monde est bon. Le moment rend la cohabitation plus gaie. Les petites querelles sont tues. Le haut-parleur d’un transistor collé à l’oreille d’un « papy » annonce la bonne nouvelle : « Dogg jotna ci Ndakaru ak lika wër » (il est l’heure de couper le jeûne). La chaîne de solidarité est lancée : Pathé sert des dattes à Demba et Demba transmet sa générosité ponctuelle et circonstancielle à Samba. Dans sa cabine, le chauffeur souffle dans sa cigarette. Ça ne gêne personne ! Les langues se délient. Tous se pardonnent. Avec la faim, les compagnons de route avaient perdu la raison, ils viennent de la retrouver. Eh oui ! De la panse vient la danse, dit un vieux proverbe chinois qui ajoute que « là où la faim est, la force exulte »
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