Le président Wade a fait de l’aide à la presse, qui est un droit autant que les subventions aux producteurs ou aux syndicats, une arme. Ainsi, en fin de l’année dernière, il avait réuni dans le palais présidentiel, les patrons de presse. À l’occasion, le président Wade, naguère prompt à accuser et attaquer la presse, avait accepté tout ce qui leur refusait. C’était à dessein : obtenir un répit, pour se relever des mille et une critiques que les actes qu’il a posés ont soulevé. Il a obtenu gain de cause au niveau de bien des rédactions : à quelques exceptions près, même les plus récalcitrantes sont devenues, aujourd’hui, très nuancées.
Pour poursuivre son entreprise de division et de déstabilisation, il a octroyé à de petits groupes plus de millions qu’à des grands. Cette faveur a été accordée à des quotidiens qu’il craint le plus. Par leur silence, ses contestataires d’hier, attestent qu’ils ne sont pas loin de jouer la partition des maîtres-chanteurs : « vous me donnez, je me tais ; à défaut, je vous flingue aux yeux de l’opinion ».
En décaissant des millions, le président Wade s’assure une accalmie, le temps que les comptes se vident. Le président a ratissé plus large, en aidant « symboliquement », quelques journaux en ligne. Le régime a, également, préféré « zappé » bon nombre de petits directeurs de publication. Il a préféré renforcé ses organes de propagande en leur lieu et place. Il y a eu mal donne.
Si Mdiambal Diagne n’avait pas rué dans les brancards, comme il l’avait fait l’année dernière, personne n’aurait rien su et les patrons de presse se seraient tu. En 2007, c’est le patron de Walf Fadjri, Sidy Lamine Niasse, mal servi, qui avait crié à l’injustice. Cette année, le président des éditeurs de presse, Madiambal Diagne, a préféré retourner le cadeau. Il a refusé de se contenter de dix millions là où un autre, plus petit que lui, a reçut 16 millions.ll sera contenté. C’est certain. Le ministre lui a déjà rendu visite, pour arrondir les angles.
Dans le passé le président avait révélé lui avoir remis des centaines de millions, par le biais du ministre Thierno Lô. Une polémique stérile et opaque s’en était suivie. Madiambal est l’arbre qui cache la forêt des patrons de presse. Il y a parmi eux d’aucuns qui ne remettent rien à leurs employés, qui triment et bavent pour remplir les colonnes de leurs canards. C’est dire que dans la plupart des rédactions, l’aide à la presse est détournée, par ceux dans les comptes desquels elle tombe.
Le Synpics évite la question, le ministère de la Communication également. Or, assainir le milieu des médias devait commencer par exiger et obtenir des patrons de presse que l’aide à la presse serve à améliorer les conditions de travail des journalistes, au lieu d’enrichir leurs employeurs.
Pour mieux les ferrer, le président Wade a même « offert » des terrains à quelques patrons de presse. Deux d’entre eux ont reçu chacun 400 m2 situés du côté des Mamelles. Bien sûr que chacun cache son cadeau. Mais Wade est spécialiste des fuites organisées. Les cadeaux-pièges soulèveront bien des vagues les jours à venir. C’est dire que dans le cercle des libéraux comme des médias, le président Wade a fabriqué de nouveaux arrivistes.
La Redaction XIBAR.NET
Pour poursuivre son entreprise de division et de déstabilisation, il a octroyé à de petits groupes plus de millions qu’à des grands. Cette faveur a été accordée à des quotidiens qu’il craint le plus. Par leur silence, ses contestataires d’hier, attestent qu’ils ne sont pas loin de jouer la partition des maîtres-chanteurs : « vous me donnez, je me tais ; à défaut, je vous flingue aux yeux de l’opinion ».
En décaissant des millions, le président Wade s’assure une accalmie, le temps que les comptes se vident. Le président a ratissé plus large, en aidant « symboliquement », quelques journaux en ligne. Le régime a, également, préféré « zappé » bon nombre de petits directeurs de publication. Il a préféré renforcé ses organes de propagande en leur lieu et place. Il y a eu mal donne.
Si Mdiambal Diagne n’avait pas rué dans les brancards, comme il l’avait fait l’année dernière, personne n’aurait rien su et les patrons de presse se seraient tu. En 2007, c’est le patron de Walf Fadjri, Sidy Lamine Niasse, mal servi, qui avait crié à l’injustice. Cette année, le président des éditeurs de presse, Madiambal Diagne, a préféré retourner le cadeau. Il a refusé de se contenter de dix millions là où un autre, plus petit que lui, a reçut 16 millions.ll sera contenté. C’est certain. Le ministre lui a déjà rendu visite, pour arrondir les angles.
Dans le passé le président avait révélé lui avoir remis des centaines de millions, par le biais du ministre Thierno Lô. Une polémique stérile et opaque s’en était suivie. Madiambal est l’arbre qui cache la forêt des patrons de presse. Il y a parmi eux d’aucuns qui ne remettent rien à leurs employés, qui triment et bavent pour remplir les colonnes de leurs canards. C’est dire que dans la plupart des rédactions, l’aide à la presse est détournée, par ceux dans les comptes desquels elle tombe.
Le Synpics évite la question, le ministère de la Communication également. Or, assainir le milieu des médias devait commencer par exiger et obtenir des patrons de presse que l’aide à la presse serve à améliorer les conditions de travail des journalistes, au lieu d’enrichir leurs employeurs.
Pour mieux les ferrer, le président Wade a même « offert » des terrains à quelques patrons de presse. Deux d’entre eux ont reçu chacun 400 m2 situés du côté des Mamelles. Bien sûr que chacun cache son cadeau. Mais Wade est spécialiste des fuites organisées. Les cadeaux-pièges soulèveront bien des vagues les jours à venir. C’est dire que dans le cercle des libéraux comme des médias, le président Wade a fabriqué de nouveaux arrivistes.
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