Moscou a accusé à son tour samedi les États-Unis et le Canada d'entretenir le conflit dans l'est séparatiste de l'Ukraine avec leurs nouvelles sanctions, et Vladimir Poutine a averti qu'elles ne permettraient ni d'intimider ni d'isoler la Russie.
"Personne ne parviendra à nous intimider, à contenir ou à isoler la Russie", a lancé Vladimir Poutine dans un discours à l'occasion de la Journée des travailleurs des organes de sécurité.
"Les sanctions visent à perturber le processus politique" en Ukraine, a de son côté déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, jugeant que Washington et Ottawa, qui accusent la Russie de soutenir militairement les séparatistes ukrainiens, s'étaient de fait mis du côté du "parti de la guerre" en Ukraine.
Ces déclarations interviennent au moment où les pourparlers de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses, auxquelles poussent les Occidentaux après 8 mois de guerre qui ont fait plus de 4.700 morts, peinent à reprendre. Le président ukrainien Petro Porochenko a de son côté averti que son pays mettrait le cas échéant les moyens qu'il faudrait dans la guerre.
Affaiblie depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par de lourdes sanctions occidentales qui ont concouru à la grave crise monétaire qu'elle traverse, la Russie a été frappée vendredi par de nouvelles sanctions américaines et canadiennes.
Les États-Unis ont interdit tous les échanges commerciaux avec la Crimée après des mesures similaires prises par l'Union européenne.
Le Canada, de son côté, a imposé des restrictions à l'exportation vers la Russie de technologies liées à l'exploration et l'extraction du pétrole en Arctique et en eau profonde, ainsi que du pétrole de schiste. Ottawa a également interdit d'entrée sur son territoire une vingtaine de responsables politiques russes et séparatistes ukrainiens.
"La Russie paye cher sa position indépendante et son soutien à ses compatriotes, à la Crimée, à Sébastopol", a estimé souligné Vladimir Poutine.
Son homologue américain, Barack Obama, motivant les sanctions appliquées par son pays, a appelé la veille la Russie "à cesser son occupation et ses tentatives d'annexion de la Crimée (et) à cesser son soutien aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine".
- Kiev va consacrer 5% du PIB à l'armée -
Les pourparlers à Minsk entre Kiev et les séparatistes avec la participation de la Russie et de l'OSCE ont été à maintes reprises reportés malgré la pression des Occidentaux sur Kiev et Moscou pour faire cesser le bain de sang.
Denis Pouchiline, l'un des dirigeants séparatistes en charge de ces négociations a accusé samedi Kiev de "saboter les pourparlers de Minsk".
Le principal point d'achoppement est la demande des séparatistes que Kiev reprenne le financement des zones rebelles coupé à la mi-novembre. Kiev exige en revanche que soient annulés les résultats du vote séparatiste dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk le 2 novembre, qui à ses yeux ont sapé les accords de paix du 5 septembre conclus dans la capitale bélarusse.
En visite à Kiev vendredi, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a estimé que tout devait être fait pour que les pourparlers de Minsk reprennent, si possible dimanche.
Allié de Moscou dans l'ex-URSS, le président bélarusse Alexandre Loukachenko est pour sa part attendu dimanche à Kiev pour rencontrer son homologue ukrainien pro-occidental Petro Porochenko.
Samedi, M. Porochenko a déclaré devant le Conseil de sécurité nationale et de défense que l'Ukraine n'"économiserait" pas sur sa sécurité alors que le conflit dans l'Est lui coûte déjà 100 millions de hryvnias (4,6 millions d'euros) par jour.
Il a annoncé que le pays, en profonde crise économique, allait consacrer 5% de son PIB à la défense en 2015 contre moins de 1% cette année et qu'il y aurait l'an prochain une série de mobilisations partielles.
Accusée par Kiev et les Occidentaux d'armer la rébellion prorusse dans l'est de l'Ukraine et d'y avoir déployé des troupes, la Russie dément toute implication dans le conflit.
Le président Vladimir Poutine a cependant admis jeudi que des Russes avaient suivi "l'appel de leur conscience" en devenant "volontaires" auprès des rebelles.
La Crimée a pour sa part accueilli samedi le ministre zimbabwéen de l'Environnement Savior Kasukuwere, premier responsable étranger à visiter la péninsule après l'annexion, a rapporté l'agence publique russe Ria Novosti.
"Personne ne parviendra à nous intimider, à contenir ou à isoler la Russie", a lancé Vladimir Poutine dans un discours à l'occasion de la Journée des travailleurs des organes de sécurité.
"Les sanctions visent à perturber le processus politique" en Ukraine, a de son côté déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, jugeant que Washington et Ottawa, qui accusent la Russie de soutenir militairement les séparatistes ukrainiens, s'étaient de fait mis du côté du "parti de la guerre" en Ukraine.
Ces déclarations interviennent au moment où les pourparlers de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses, auxquelles poussent les Occidentaux après 8 mois de guerre qui ont fait plus de 4.700 morts, peinent à reprendre. Le président ukrainien Petro Porochenko a de son côté averti que son pays mettrait le cas échéant les moyens qu'il faudrait dans la guerre.
Affaiblie depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par de lourdes sanctions occidentales qui ont concouru à la grave crise monétaire qu'elle traverse, la Russie a été frappée vendredi par de nouvelles sanctions américaines et canadiennes.
Les États-Unis ont interdit tous les échanges commerciaux avec la Crimée après des mesures similaires prises par l'Union européenne.
Le Canada, de son côté, a imposé des restrictions à l'exportation vers la Russie de technologies liées à l'exploration et l'extraction du pétrole en Arctique et en eau profonde, ainsi que du pétrole de schiste. Ottawa a également interdit d'entrée sur son territoire une vingtaine de responsables politiques russes et séparatistes ukrainiens.
"La Russie paye cher sa position indépendante et son soutien à ses compatriotes, à la Crimée, à Sébastopol", a estimé souligné Vladimir Poutine.
Son homologue américain, Barack Obama, motivant les sanctions appliquées par son pays, a appelé la veille la Russie "à cesser son occupation et ses tentatives d'annexion de la Crimée (et) à cesser son soutien aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine".
- Kiev va consacrer 5% du PIB à l'armée -
Les pourparlers à Minsk entre Kiev et les séparatistes avec la participation de la Russie et de l'OSCE ont été à maintes reprises reportés malgré la pression des Occidentaux sur Kiev et Moscou pour faire cesser le bain de sang.
Denis Pouchiline, l'un des dirigeants séparatistes en charge de ces négociations a accusé samedi Kiev de "saboter les pourparlers de Minsk".
Le principal point d'achoppement est la demande des séparatistes que Kiev reprenne le financement des zones rebelles coupé à la mi-novembre. Kiev exige en revanche que soient annulés les résultats du vote séparatiste dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk le 2 novembre, qui à ses yeux ont sapé les accords de paix du 5 septembre conclus dans la capitale bélarusse.
En visite à Kiev vendredi, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a estimé que tout devait être fait pour que les pourparlers de Minsk reprennent, si possible dimanche.
Allié de Moscou dans l'ex-URSS, le président bélarusse Alexandre Loukachenko est pour sa part attendu dimanche à Kiev pour rencontrer son homologue ukrainien pro-occidental Petro Porochenko.
Samedi, M. Porochenko a déclaré devant le Conseil de sécurité nationale et de défense que l'Ukraine n'"économiserait" pas sur sa sécurité alors que le conflit dans l'Est lui coûte déjà 100 millions de hryvnias (4,6 millions d'euros) par jour.
Il a annoncé que le pays, en profonde crise économique, allait consacrer 5% de son PIB à la défense en 2015 contre moins de 1% cette année et qu'il y aurait l'an prochain une série de mobilisations partielles.
Accusée par Kiev et les Occidentaux d'armer la rébellion prorusse dans l'est de l'Ukraine et d'y avoir déployé des troupes, la Russie dément toute implication dans le conflit.
Le président Vladimir Poutine a cependant admis jeudi que des Russes avaient suivi "l'appel de leur conscience" en devenant "volontaires" auprès des rebelles.
La Crimée a pour sa part accueilli samedi le ministre zimbabwéen de l'Environnement Savior Kasukuwere, premier responsable étranger à visiter la péninsule après l'annexion, a rapporté l'agence publique russe Ria Novosti.