Dans une interview diffusée le samedi 16 novembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis une situation « vraiment compliquée » sur le front est, où l'armée russe progresse rapidement face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses et moins bien armées. « Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l'année prochaine. Nous devons y mettre fin par des moyens diplomatiques », a-t-il déclaré dans un entretien avec la radio ukrainienne. le chef de l'État ukrainien a aussi estimé que son homologue russe Vladimir Poutine cherchait à sortir de son « isolement politique » en parlant à des dirigeants, mais « Poutine ne veut pas du tout la paix », a-t-il dit.
Le débat s'intensifie
Le débat sur d'éventuelles négociations de paix, longtemps balayé par Volodymyr Zelensky, s'est intensifié ces dernières semaines sur fond d'avancées russes rapides dans le Donbass (est) et de tergiversations occidentales sur l'aide militaire à fournir à Kiev. Les positions russes et ukrainiennes sont néanmoins opposées. Kiev exclut la cession des territoires occupés par l'armée russe, tandis que Moscou la pose comme condition. Interrogé sur les conditions nécessaires à l'ouverture de négociations, Volodymyr Zelensky a estimé que cela ne serait possible que si « l'Ukraine n'est pas seule avec la Russie » et si elle est « forte », dans un appel du pied à ses partenaires occidentaux.
« Si nous ne parlons qu'avec Poutine, qu'avec un meurtrier, et que nous nous trouvons dans les conditions actuelles, non renforcées par certains éléments importants, je pense que l'Ukraine part perdante pour ces négociations », a encore dit Volodymyr Zelensky. Selon lui, cela ne mènerait pas à « une fin juste » pour la guerre, déclenchée il y a bientôt trois ans par l'invasion russe de février 2022. Les pays du G7 ont eux estimé samedi que la Russie restait « l'unique obstacle à une paix juste et durable ». « Nous restons unis aux côtés de l'Ukraine », ont-ils assuré dans une déclaration diffusée par l'Italie qui préside le G7 cette année.
La crainte de perdre le soutien américain
Mais Kiev craint de perdre le soutien des États-Unis, essentiel pour son armée, après la victoire du républicain Donald Trump à l'élection présidentielle de novembre. Ce dernier a souvent critiqué l'aide apportée par son pays et a assuré pouvoir résoudre le conflit en « 24 heures » sans jamais détailler sa méthode. Volodymyr Zelensky redoute d'être contraint à des négociations défavorables à l'Ukraine. Vendredi 15 novembre, le dirigeant avait estimé que la guerre se terminerait « plus tôt » sous la présidence du républicain, tout en louant ses contacts avec lui, lors d'un entretien avec le média ukrainien Suspilne.
Scholz exhorte Poutine à négocier avec l'Ukraine lors de leur premier entretien depuis deux ans
La Russie répète régulièrement être ouverte à des négociations de paix, mais avec des « concessions » de la part de Kiev: la cession des territoires ukrainiens que Moscou a annexés en 2022 sans les contrôler totalement. L'armée russe avance face aux troupes ukrainiennes, car le réapprovisionnement en armes et en nouvelles recrues est « lent », a expliqué le président ukrainien, tout en soulignant les lourdes pertes humaines de Moscou.
Le ministère russe de la Défense a, par ailleurs, revendiqué samedi la prise de deux nouveaux villages de la région de Donetsk. L'armée ukrainienne a, elle, lancé en août 2024 une attaque d'envergure contre la région russe frontalière de Koursk, s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés, un argument que Kiev avait dit vouloir utiliser, à terme, pour faire pression sur Moscou lors d'éventuelles discussions. Mais la Russie a contre-attaqué en septembre, et les forces ukrainiennes avaient alors dû reculer.
Par :RFI avec AFP
Le débat s'intensifie
Le débat sur d'éventuelles négociations de paix, longtemps balayé par Volodymyr Zelensky, s'est intensifié ces dernières semaines sur fond d'avancées russes rapides dans le Donbass (est) et de tergiversations occidentales sur l'aide militaire à fournir à Kiev. Les positions russes et ukrainiennes sont néanmoins opposées. Kiev exclut la cession des territoires occupés par l'armée russe, tandis que Moscou la pose comme condition. Interrogé sur les conditions nécessaires à l'ouverture de négociations, Volodymyr Zelensky a estimé que cela ne serait possible que si « l'Ukraine n'est pas seule avec la Russie » et si elle est « forte », dans un appel du pied à ses partenaires occidentaux.
« Si nous ne parlons qu'avec Poutine, qu'avec un meurtrier, et que nous nous trouvons dans les conditions actuelles, non renforcées par certains éléments importants, je pense que l'Ukraine part perdante pour ces négociations », a encore dit Volodymyr Zelensky. Selon lui, cela ne mènerait pas à « une fin juste » pour la guerre, déclenchée il y a bientôt trois ans par l'invasion russe de février 2022. Les pays du G7 ont eux estimé samedi que la Russie restait « l'unique obstacle à une paix juste et durable ». « Nous restons unis aux côtés de l'Ukraine », ont-ils assuré dans une déclaration diffusée par l'Italie qui préside le G7 cette année.
La crainte de perdre le soutien américain
Mais Kiev craint de perdre le soutien des États-Unis, essentiel pour son armée, après la victoire du républicain Donald Trump à l'élection présidentielle de novembre. Ce dernier a souvent critiqué l'aide apportée par son pays et a assuré pouvoir résoudre le conflit en « 24 heures » sans jamais détailler sa méthode. Volodymyr Zelensky redoute d'être contraint à des négociations défavorables à l'Ukraine. Vendredi 15 novembre, le dirigeant avait estimé que la guerre se terminerait « plus tôt » sous la présidence du républicain, tout en louant ses contacts avec lui, lors d'un entretien avec le média ukrainien Suspilne.
Scholz exhorte Poutine à négocier avec l'Ukraine lors de leur premier entretien depuis deux ans
La Russie répète régulièrement être ouverte à des négociations de paix, mais avec des « concessions » de la part de Kiev: la cession des territoires ukrainiens que Moscou a annexés en 2022 sans les contrôler totalement. L'armée russe avance face aux troupes ukrainiennes, car le réapprovisionnement en armes et en nouvelles recrues est « lent », a expliqué le président ukrainien, tout en soulignant les lourdes pertes humaines de Moscou.
Le ministère russe de la Défense a, par ailleurs, revendiqué samedi la prise de deux nouveaux villages de la région de Donetsk. L'armée ukrainienne a, elle, lancé en août 2024 une attaque d'envergure contre la région russe frontalière de Koursk, s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés, un argument que Kiev avait dit vouloir utiliser, à terme, pour faire pression sur Moscou lors d'éventuelles discussions. Mais la Russie a contre-attaqué en septembre, et les forces ukrainiennes avaient alors dû reculer.
Par :RFI avec AFP