Certes, tout ce que Abdoulaye WADE a posé comme jalons depuis le 19 mars 2000, ne milite pas en faveur qu’on prête attention à ses discours propositions-volte-faces, mais compte tenu de la situation du pays, de la nature de l’homme et des sombres perspectives qui peuvent découler d’un enlisement prévisible, il me semble vitale pour tous, de trouver une porte de sortie qui permettrait le départ dans la paix des WADE. Dans cette perspective, un Gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT) me semble tout indiquer pour y parvenir.
POURQUOI LE GUNT ?
C’est un épiphénomène que de dire le pays va mal.
Sur le plan politique, la majorité des sénégalais ne croient plus aux politiciens car WADE a dévoyé la politique par des pratiques de corruption, d’achat de conscience, de mal gouvernance. Il a su montré aux sénégalais, que « politique rime avec : aidez-moi à me hisser, je vous oublie et récompense ceux qui me combattaient ». La logique WADE c’est d’utiliser les faiblesses des sénégalais faibles pour isoler et annihiler les forces des hommes et femmes de valeur. Voilà pourquoi aucun parti politique ne fonctionne correctement au Sénégal : les militants et sympathisants n’y croient plus et ne peuvent être mobilisables sans moyens financiers. Aucun parti n’est épargné.
Sur le plan économique, tous les secteurs sont pour l’essentiel bloqués, entre autres :
• Toutes les sociétés d’Etat sont à genoux (ICS, SENELEC, ),
• La gabegie est érigée en règle de gestion
• Les producteurs des systèmes pluvial, irrigué et de décrue ne savent plus à quel saint se vouer avec l’absence de politique agricole cohérente
• Le secteur industriel est en lambeau
• Les jeunes n’ont pas le travail rémunérateur
Au plan social, les enseignants, les agents de santé, les greffiers, les magistrats, les éboueurs alternent ou vont concomitamment en grève.
Au plan de la Gouvernance, WADE avec ses 1OO ministres, ministres d’Etat, ministres conseillers, a isolé toutes les Directions Nationales pour mettre à côté des agences à travers lesquelles l’argent du contribuable est détourné et distribué parcimonieusement à une clientèle politique. Comme si cela ne suffisait pas, le Président de la République concentre 9 départements ministériels entre les mains de son ministre du ciel et de la terre, son fils. Il initie pour couronner le tout, une révision constitutionnelle pour organiser sa retraite, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Et la journée du 23 juin en rapport avec le printemps arabe est venue perturber tout le système WADE, tous ses plans pour se faire remplacer par quelqu’un qui pourra garantir ses arrières. S’il propose un GUN, ce n’est certainement pas pour conduire le Sénégal dans la bonne voie et dans la paix, mais pour chercher une parade de plus pour encore et encore dribbler les élites politiques.
Mais le temps presse et il lui faut une porte de sortie. Deux solutions s’offrent à lui il me semble :
• Affronter les insurgés du 23 juin et dans ce cas des massacres sont prévisibles car WADE fera tout pour laver l’affront alors que l’opposition et la société civile sont ragaillardis par leur victoire de l’autre jour ;
• Abdiquer et laisser le pouvoir vacant et dans ce cas le pays risque de sombrer dans le chaos et des forces obscures peuvent s’en emparer.
Ces deux hypothèses sont grosses de danger pour le Sénégal. C’est pourquoi, l’opposition et la société civile doivent accepter de discuter avec WADE et lui faire des propositions précises.
COMMENT REALISER LE GUNT ?
L’opposition représentative et la société civile ont conduit une réflexion inclusive à travers les assises nationales. WADE, à un moment de ses nombreuses diversions, avait reconnu le caractère utile de ces dernières et promis d’en extraire les bonnes conclusions. C’est le moment de les lui proposer comme base discussions pour un GUN.
Mieux pour gagner du temps, l’opposition regroupée autour de Benno et la société civile peuvent faire les propositions suivantes (pour une Concertation ne dépassant pas 15 jours) :
• la refondation des institutions (nouvelle constitution),
• la transition de 2 à 3ans et avec comme mandat :
o faire adopter la nouvelle constitution (des assises) ;
o refondre le fichier électoral
o revoir les règles de jeux pour des élections transparentes
• Un Gouvernement d’Union Nationale de Transition de 20 à 25 membres dirigé par un membre de Benno ou société civile (qui ne sera pas candidat comme WADE aux prochaines élections présidentielles)
• Un programme minimal pour régler les questions énergétique, casamançaise, le panier de la ménagère et/ d’autres à prioriser comme « les projets du président ».
Cette voie seule peut garantir à WADE de partir sans être inquiété après les élections de 2014 et épargner aussi et ainsi le sang de sénégalais.
Abou DIOP
Rapporteur de la Commission Scientifique des Assises de Thiès
POURQUOI LE GUNT ?
C’est un épiphénomène que de dire le pays va mal.
Sur le plan politique, la majorité des sénégalais ne croient plus aux politiciens car WADE a dévoyé la politique par des pratiques de corruption, d’achat de conscience, de mal gouvernance. Il a su montré aux sénégalais, que « politique rime avec : aidez-moi à me hisser, je vous oublie et récompense ceux qui me combattaient ». La logique WADE c’est d’utiliser les faiblesses des sénégalais faibles pour isoler et annihiler les forces des hommes et femmes de valeur. Voilà pourquoi aucun parti politique ne fonctionne correctement au Sénégal : les militants et sympathisants n’y croient plus et ne peuvent être mobilisables sans moyens financiers. Aucun parti n’est épargné.
Sur le plan économique, tous les secteurs sont pour l’essentiel bloqués, entre autres :
• Toutes les sociétés d’Etat sont à genoux (ICS, SENELEC, ),
• La gabegie est érigée en règle de gestion
• Les producteurs des systèmes pluvial, irrigué et de décrue ne savent plus à quel saint se vouer avec l’absence de politique agricole cohérente
• Le secteur industriel est en lambeau
• Les jeunes n’ont pas le travail rémunérateur
Au plan social, les enseignants, les agents de santé, les greffiers, les magistrats, les éboueurs alternent ou vont concomitamment en grève.
Au plan de la Gouvernance, WADE avec ses 1OO ministres, ministres d’Etat, ministres conseillers, a isolé toutes les Directions Nationales pour mettre à côté des agences à travers lesquelles l’argent du contribuable est détourné et distribué parcimonieusement à une clientèle politique. Comme si cela ne suffisait pas, le Président de la République concentre 9 départements ministériels entre les mains de son ministre du ciel et de la terre, son fils. Il initie pour couronner le tout, une révision constitutionnelle pour organiser sa retraite, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Et la journée du 23 juin en rapport avec le printemps arabe est venue perturber tout le système WADE, tous ses plans pour se faire remplacer par quelqu’un qui pourra garantir ses arrières. S’il propose un GUN, ce n’est certainement pas pour conduire le Sénégal dans la bonne voie et dans la paix, mais pour chercher une parade de plus pour encore et encore dribbler les élites politiques.
Mais le temps presse et il lui faut une porte de sortie. Deux solutions s’offrent à lui il me semble :
• Affronter les insurgés du 23 juin et dans ce cas des massacres sont prévisibles car WADE fera tout pour laver l’affront alors que l’opposition et la société civile sont ragaillardis par leur victoire de l’autre jour ;
• Abdiquer et laisser le pouvoir vacant et dans ce cas le pays risque de sombrer dans le chaos et des forces obscures peuvent s’en emparer.
Ces deux hypothèses sont grosses de danger pour le Sénégal. C’est pourquoi, l’opposition et la société civile doivent accepter de discuter avec WADE et lui faire des propositions précises.
COMMENT REALISER LE GUNT ?
L’opposition représentative et la société civile ont conduit une réflexion inclusive à travers les assises nationales. WADE, à un moment de ses nombreuses diversions, avait reconnu le caractère utile de ces dernières et promis d’en extraire les bonnes conclusions. C’est le moment de les lui proposer comme base discussions pour un GUN.
Mieux pour gagner du temps, l’opposition regroupée autour de Benno et la société civile peuvent faire les propositions suivantes (pour une Concertation ne dépassant pas 15 jours) :
• la refondation des institutions (nouvelle constitution),
• la transition de 2 à 3ans et avec comme mandat :
o faire adopter la nouvelle constitution (des assises) ;
o refondre le fichier électoral
o revoir les règles de jeux pour des élections transparentes
• Un Gouvernement d’Union Nationale de Transition de 20 à 25 membres dirigé par un membre de Benno ou société civile (qui ne sera pas candidat comme WADE aux prochaines élections présidentielles)
• Un programme minimal pour régler les questions énergétique, casamançaise, le panier de la ménagère et/ d’autres à prioriser comme « les projets du président ».
Cette voie seule peut garantir à WADE de partir sans être inquiété après les élections de 2014 et épargner aussi et ainsi le sang de sénégalais.
Abou DIOP
Rapporteur de la Commission Scientifique des Assises de Thiès