"On savait la gouvernance européenne complexe par nature. Dans la crise, elle a été le point faible de l'Union, au point même de l'aggraver, conduisant à des remises en cause profondes", écrit le président de cette Fondation de recherche sur l'Europe, Jean-Dominique Giuliani, dans le chapitre introductif du rapport présenté mardi à Bruxelles au Parlement européen.
Il parle de "graves défaillances dans la gouvernance" de l'Union européenne depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne début 2010 qui devait permettre au bloc d'être plus efficace et de se faire mieux entendre en parlant d'une seule voix.
Résultat: "Le trop plein de présidents n'a pas renforcé l'efficacité de l'Union sur la scène internationale, il l'a affaibli", les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, voire la Haute représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, donnant souvent le sentiment de se marcher sur les pieds, accuse le document.
"Nul n'ignore dans les couloirs de Bruxelles la véritable +course à l'échalote+ qui se déroule" entre MM. Van Rompuy et Barroso pour la prééminence dans la conduite des affaires européennes, dit-il. La crise de la dette, en plaçant les gouvernements au centre du jeu, a clairement profité au premier.
Le rapport de la Fondation, considéré comme un ouvrage de référence, se montre sévère avec Mme Ashton, "qui a comptabilisé les échecs", et très dur surtout avec la Commission et M. Barroso, accusés de ne pas avoir joué le jeu en "n'ayant de cesse de se battre contre tout développement des actions de l'Union par de nouvelles instances", à commencer par le nouveau service diplomatique européen.
M. Giuliani accuse même la Commission d'avoir "aggravé" la crise de la dette à l'été 2011 par des déclarations systématiquement "anxiogènes" sur l'état de l'économie européenne et "punitives" à l'égard des gouvernements.
SOURCE:7sur7.be
Il parle de "graves défaillances dans la gouvernance" de l'Union européenne depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne début 2010 qui devait permettre au bloc d'être plus efficace et de se faire mieux entendre en parlant d'une seule voix.
Résultat: "Le trop plein de présidents n'a pas renforcé l'efficacité de l'Union sur la scène internationale, il l'a affaibli", les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, voire la Haute représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, donnant souvent le sentiment de se marcher sur les pieds, accuse le document.
"Nul n'ignore dans les couloirs de Bruxelles la véritable +course à l'échalote+ qui se déroule" entre MM. Van Rompuy et Barroso pour la prééminence dans la conduite des affaires européennes, dit-il. La crise de la dette, en plaçant les gouvernements au centre du jeu, a clairement profité au premier.
Le rapport de la Fondation, considéré comme un ouvrage de référence, se montre sévère avec Mme Ashton, "qui a comptabilisé les échecs", et très dur surtout avec la Commission et M. Barroso, accusés de ne pas avoir joué le jeu en "n'ayant de cesse de se battre contre tout développement des actions de l'Union par de nouvelles instances", à commencer par le nouveau service diplomatique européen.
M. Giuliani accuse même la Commission d'avoir "aggravé" la crise de la dette à l'été 2011 par des déclarations systématiquement "anxiogènes" sur l'état de l'économie européenne et "punitives" à l'égard des gouvernements.
SOURCE:7sur7.be