Depuis que le président Alpha Condé a clairement indiqué que les attaques contre son domicile le 19 juillet dernier, ont été préparées dans la capitale sénégalaise, Dakar et Conakry ne filent plus l'idylle d’antan. C’est le moins qu’on puisse dire. C’est ainsi que plus d’une fois, une visite du président Abdoulaye Wade à son homologue guinéen, a été annoncée, mais jusqu’ici, pas concrétisée.
Alors, on pourrait bien se demander pourquoi le président sénégalais attendrait d’être en pleine campagne pour tenter de renouer les fils avec la Guinée ?
N’a-t-il pas déjà suffisamment d’occupations dans son propre pays ?
En tout cas, on aurait pu penser que l’hostilité que suscite sa candidature controversée aux élections présidentielles du 26 février 2012, ne lui laisserait pas assez de temps et de sérénité pour se soucier de réchauffer les liens avec Conakry.
Mais on a l’impression qu’aussi paradoxal cela puisse l’être, ce sont les tourments politiques auxquels il fait actuellement face dans son pays qui dictent le revirement qu’Abdoulaye Wade semble avoir observé à l’égard de la Guinée.
Il convient de rappeler qu’il y a quelques jours, à la suite de la diplomatie américaine, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s’était clairement prononcé pour le renouvellement générationnel à la tête de l’Etat sénégalais. Une telle prise de position voulait tout simplement dire, que l’ancienne métropole coloniale avait choisi de se ranger dans le camp des opposants à la candidature d’Abdoulaye Wade.
Par le biais du ministre des Affaires étrangères et le président Abdoulaye Wade, lui-même, Dakar avait vivement réagi à ce qu’elle appelé « une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. » Mais entre ces réactions épidermiques et le réalisme qui consiste à reconnaître le poids que peut avoir l’influence positive ou négative de certaines puissances, quant à l’issue effective des élections sur le continent africain, il y a un pas dont a conscience Abdoulaye Wade.
Alors, il n’est pas exclu que le gouvernement sénégalais ait eu envie de remettre en selle l’axe Conakry-Dakar, en vue de se servir du président guinéen afin de calmer certaines puissances occidentales en général et la France en particulier. En effet, il est de notoriété publique que le président guinéen a quelques relations dans certains milieux français. Et c’est manifestement cette dimension que le président sénégalais aurait à cœur de mettre à profit.
L’autre facteur qui pourrait justifier de cette visite inattendue du chef du gouvernement sénégalais en Guinée, c’est bien certains liens amicaux et doctrinaires que le président guinéen entretient avec certains opposants sénégalais tels Amath Dansoko, Ousmane Tanor Djeng et surtout Moustapha Niasse. Ainsi, à défaut d’obtenir le soutien d’Alpha Condé, le président sénégalais pourrait souhaiter que les autorités guinéennes jouent la neutralité.
Fodé Kalia Kamara pour GuineeConakry.info
Alors, on pourrait bien se demander pourquoi le président sénégalais attendrait d’être en pleine campagne pour tenter de renouer les fils avec la Guinée ?
N’a-t-il pas déjà suffisamment d’occupations dans son propre pays ?
En tout cas, on aurait pu penser que l’hostilité que suscite sa candidature controversée aux élections présidentielles du 26 février 2012, ne lui laisserait pas assez de temps et de sérénité pour se soucier de réchauffer les liens avec Conakry.
Mais on a l’impression qu’aussi paradoxal cela puisse l’être, ce sont les tourments politiques auxquels il fait actuellement face dans son pays qui dictent le revirement qu’Abdoulaye Wade semble avoir observé à l’égard de la Guinée.
Il convient de rappeler qu’il y a quelques jours, à la suite de la diplomatie américaine, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s’était clairement prononcé pour le renouvellement générationnel à la tête de l’Etat sénégalais. Une telle prise de position voulait tout simplement dire, que l’ancienne métropole coloniale avait choisi de se ranger dans le camp des opposants à la candidature d’Abdoulaye Wade.
Par le biais du ministre des Affaires étrangères et le président Abdoulaye Wade, lui-même, Dakar avait vivement réagi à ce qu’elle appelé « une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. » Mais entre ces réactions épidermiques et le réalisme qui consiste à reconnaître le poids que peut avoir l’influence positive ou négative de certaines puissances, quant à l’issue effective des élections sur le continent africain, il y a un pas dont a conscience Abdoulaye Wade.
Alors, il n’est pas exclu que le gouvernement sénégalais ait eu envie de remettre en selle l’axe Conakry-Dakar, en vue de se servir du président guinéen afin de calmer certaines puissances occidentales en général et la France en particulier. En effet, il est de notoriété publique que le président guinéen a quelques relations dans certains milieux français. Et c’est manifestement cette dimension que le président sénégalais aurait à cœur de mettre à profit.
L’autre facteur qui pourrait justifier de cette visite inattendue du chef du gouvernement sénégalais en Guinée, c’est bien certains liens amicaux et doctrinaires que le président guinéen entretient avec certains opposants sénégalais tels Amath Dansoko, Ousmane Tanor Djeng et surtout Moustapha Niasse. Ainsi, à défaut d’obtenir le soutien d’Alpha Condé, le président sénégalais pourrait souhaiter que les autorités guinéennes jouent la neutralité.
Fodé Kalia Kamara pour GuineeConakry.info