Une nouvelle étude menée au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo, dans le cadre du projet ‘’Africa Women Journalism’’ (Journalisme pour les femmes en Afrique), met en exergue ‘’des inégalités entre les sexes qui affectent le reportage sur les genres dans les salles de rédaction’’.
Elle ‘’met en lumière les barrières systémiques et les inégalités entre les sexes auxquelles les femmes journalistes sont confrontées quotidiennement, dans les salles de rédaction d’Afrique de l’Ouest’’.
L’étude a été menée au moyen de sondages auprès des acteurs des médias et de discussions de groupes avec des femmes journalistes au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo, précisent ses auteurs, dans le résumé dont l’APS a eu connaissance.
Selon eux, ‘’le sondage visait à évaluer les défis auxquels les femmes sont confrontées dans les médias, les défis qu’elles rencontrent dans la production de rapports sur les questions de genre et à explorer des solutions potentielles pour promouvoir l’équité entre les sexes dans les salles de rédaction’’.
L’étude fait ressortir les ‘’lacunes importantes dans la production de rapports sensibles au genre, l’absence de politiques éditoriales claires et le manque de représentation des femmes comme experts et décideurs dans les médias’’.
Selon le rapport, ‘’la majorité des salles de rédaction n’ont pas de politique officielle (…) tenant compte du genre’’.
Ainsi, au Sénégal, 75 % des répondants ont signalé l’absence de telles politiques, contre 67, 5% au Burkina Faso et 63,4 % au Togo.
S’agissant du ‘’contenu insuffisamment sensible au genre’’, l’étude note que ‘’la fréquence des reportages sur le genre est inquiétante’’, même si ‘’62,4 % des salles de rédaction affirment avoir des sections dédiées aux histoires liées au genre’’.
Selon le document, ‘’au Sénégal, 60 % des salles de rédaction produisent du contenu lié au genre moins de cinq fois par mois, avec des tendances similaires au Burkina Faso et au Togo’’.
Des ‘’obstacles économiques pour les femmes journalistes’’
Le rapport fait également état d’une ‘’difficulté d’accès aux expertes’’, relevant que celles ‘’qui sont prêtes à être citées ou interviewées, n’ont qu’un accès limité’’.
‘’Les femmes journalistes rapportent que leurs salles de rédaction ont souvent du mal à inclure les femmes comme sources d’expertise, perpétuant le cycle des perspectives dominées par les hommes dans la couverture médiatique’’, lit-on dans le document.
L’enquête soulève également des ‘’obstacles économiques pour les femmes journalistes’’.
‘’Dans ces pays, les femmes journalistes sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins et ont un accès limité aux ressources nécessaires comme la technologie, la formation et le mentorat, ce qui aggrave encore l’inégalité des sexes au sein de la rédaction’’, souligne l’étude.
Les auteurs du rapport ont proposé plusieurs recommandations pour ‘’répondre à ces questions pressantes’’.
Selon eux, ‘’les organisations de médias devraient mettre en œuvre des lignes directrices éditoriales officielles, qui donnent la priorité à un reporting sensible au genre et fournir une formation régulière à tout le personnel des salles de rédaction’’.
Ils invitent les médias à ‘’s’engager à produire des articles plus fréquents et plus approfondis sur le genre, afin de contester les stéréotypes et de mieux représenter les expériences des femmes’’.
Les auteurs estiment que ‘’les rédactions devraient activement rechercher et prioriser l’accès aux femmes expertes dans divers domaines, en veillant à ce que les différentes perspectives soient représentées dans la couverture et les sources’’.
»Un problème systémique »
Ils invitent également les médias à ‘’assurer l’égalité des salaires pour un travail égal et offrir des possibilités de perfectionnement professionnel ciblées, y compris l’accès à la formation, aux programmes de leadership et à la technologie, afin de combler l’écart entre les sexes dans les salles de rédaction’’.
Cité dans le document, Dr. Abdou Diaw, chercheur principal, a déclaré que ‘’les résultats de cette recherche soulignent que l’inégalité entre les sexes dans les salles de rédaction, en particulier dans le domaine des rapports sur les questions de genre, est un problème systémique qui exige une attention immédiate’’.
‘’En mettant en œuvre des politiques éditoriales tenant compte du genre, en offrant une formation ciblée et en renforçant les mesures de responsabilisation, nous pouvons éliminer ces obstacles et donner aux femmes journalistes, le pouvoir de prendre la tête de la création d’une couverture médiatique plus inclusive et équitable’’, a-t-il affirmé.
Selon ses auteurs, ce rapport ‘’constitue un appel à l’action critique pour les organisations de médias, les gouvernements et la société civile, afin qu’ils agissent maintenant et créent un environnement médiatique plus inclusif’’.
Ils estiment qu’en s’attaquant ‘’aux obstacles auxquels les femmes journalistes sont confrontées, nous pouvons favoriser des reportages plus diversifiés et équitables, qui reflètent mieux les réalités de l’inégalité entre les sexes dans nos sociétés’’.
Le projet Journalisme pour les femmes en Afrique (AWJP) vise à ‘’promouvoir l’égalité des sexes dans le journalisme et à autonomiser les femmes journalistes en Afrique, par la formation, le mentorat, la recherche et les partenariats collaboratifs’’.
Son objectif ‘’est de créer un environnement médiatique plus inclusif, qui amplifie les voix des femmes et remette en question les inégalités sociales’’.
Aps
Elle ‘’met en lumière les barrières systémiques et les inégalités entre les sexes auxquelles les femmes journalistes sont confrontées quotidiennement, dans les salles de rédaction d’Afrique de l’Ouest’’.
L’étude a été menée au moyen de sondages auprès des acteurs des médias et de discussions de groupes avec des femmes journalistes au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo, précisent ses auteurs, dans le résumé dont l’APS a eu connaissance.
Selon eux, ‘’le sondage visait à évaluer les défis auxquels les femmes sont confrontées dans les médias, les défis qu’elles rencontrent dans la production de rapports sur les questions de genre et à explorer des solutions potentielles pour promouvoir l’équité entre les sexes dans les salles de rédaction’’.
L’étude fait ressortir les ‘’lacunes importantes dans la production de rapports sensibles au genre, l’absence de politiques éditoriales claires et le manque de représentation des femmes comme experts et décideurs dans les médias’’.
Selon le rapport, ‘’la majorité des salles de rédaction n’ont pas de politique officielle (…) tenant compte du genre’’.
Ainsi, au Sénégal, 75 % des répondants ont signalé l’absence de telles politiques, contre 67, 5% au Burkina Faso et 63,4 % au Togo.
S’agissant du ‘’contenu insuffisamment sensible au genre’’, l’étude note que ‘’la fréquence des reportages sur le genre est inquiétante’’, même si ‘’62,4 % des salles de rédaction affirment avoir des sections dédiées aux histoires liées au genre’’.
Selon le document, ‘’au Sénégal, 60 % des salles de rédaction produisent du contenu lié au genre moins de cinq fois par mois, avec des tendances similaires au Burkina Faso et au Togo’’.
Des ‘’obstacles économiques pour les femmes journalistes’’
Le rapport fait également état d’une ‘’difficulté d’accès aux expertes’’, relevant que celles ‘’qui sont prêtes à être citées ou interviewées, n’ont qu’un accès limité’’.
‘’Les femmes journalistes rapportent que leurs salles de rédaction ont souvent du mal à inclure les femmes comme sources d’expertise, perpétuant le cycle des perspectives dominées par les hommes dans la couverture médiatique’’, lit-on dans le document.
L’enquête soulève également des ‘’obstacles économiques pour les femmes journalistes’’.
‘’Dans ces pays, les femmes journalistes sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins et ont un accès limité aux ressources nécessaires comme la technologie, la formation et le mentorat, ce qui aggrave encore l’inégalité des sexes au sein de la rédaction’’, souligne l’étude.
Les auteurs du rapport ont proposé plusieurs recommandations pour ‘’répondre à ces questions pressantes’’.
Selon eux, ‘’les organisations de médias devraient mettre en œuvre des lignes directrices éditoriales officielles, qui donnent la priorité à un reporting sensible au genre et fournir une formation régulière à tout le personnel des salles de rédaction’’.
Ils invitent les médias à ‘’s’engager à produire des articles plus fréquents et plus approfondis sur le genre, afin de contester les stéréotypes et de mieux représenter les expériences des femmes’’.
Les auteurs estiment que ‘’les rédactions devraient activement rechercher et prioriser l’accès aux femmes expertes dans divers domaines, en veillant à ce que les différentes perspectives soient représentées dans la couverture et les sources’’.
»Un problème systémique »
Ils invitent également les médias à ‘’assurer l’égalité des salaires pour un travail égal et offrir des possibilités de perfectionnement professionnel ciblées, y compris l’accès à la formation, aux programmes de leadership et à la technologie, afin de combler l’écart entre les sexes dans les salles de rédaction’’.
Cité dans le document, Dr. Abdou Diaw, chercheur principal, a déclaré que ‘’les résultats de cette recherche soulignent que l’inégalité entre les sexes dans les salles de rédaction, en particulier dans le domaine des rapports sur les questions de genre, est un problème systémique qui exige une attention immédiate’’.
‘’En mettant en œuvre des politiques éditoriales tenant compte du genre, en offrant une formation ciblée et en renforçant les mesures de responsabilisation, nous pouvons éliminer ces obstacles et donner aux femmes journalistes, le pouvoir de prendre la tête de la création d’une couverture médiatique plus inclusive et équitable’’, a-t-il affirmé.
Selon ses auteurs, ce rapport ‘’constitue un appel à l’action critique pour les organisations de médias, les gouvernements et la société civile, afin qu’ils agissent maintenant et créent un environnement médiatique plus inclusif’’.
Ils estiment qu’en s’attaquant ‘’aux obstacles auxquels les femmes journalistes sont confrontées, nous pouvons favoriser des reportages plus diversifiés et équitables, qui reflètent mieux les réalités de l’inégalité entre les sexes dans nos sociétés’’.
Le projet Journalisme pour les femmes en Afrique (AWJP) vise à ‘’promouvoir l’égalité des sexes dans le journalisme et à autonomiser les femmes journalistes en Afrique, par la formation, le mentorat, la recherche et les partenariats collaboratifs’’.
Son objectif ‘’est de créer un environnement médiatique plus inclusif, qui amplifie les voix des femmes et remette en question les inégalités sociales’’.
Aps