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Une navetteuse de la SNCB emprisonnée sur le quai d'une gare fantôme

le 23 Octobre 2015 à 11:06

Une navetteuse de la SNCB s'est retrouvée enfermée à la gare Simonis et a dû faire face à des interlocuteurs relativement inefficaces, convaincus de l'inexistence de la gare en question.


Une navetteuse de la SNCB emprisonnée sur le quai d'une gare fantôme

 

Céline, une navetteuse habituée du rail belge, s'est retrouvée enfermée sur le quai sous-terrain de la gare Simonis pendant plus d'une heure. L'infortunée a expliqué sa mésaventure (lire ci-dessous) survenue mercredi matin sur la page facebook du transporteur belge. 

Une situation absurde qui révèle l'incompétence et la mauvaise foi du personnel du service clientèle de la SNCB. Comme elle le détaille, avec une certaine pointe d'humour et de cynisme, Céline est descendue en gare Simonis pour se rendre sur son lieu de travail. Son chemin habituel est entravé par la grille "en haut de l'escalier", fermée.  Connaisseuse des lieux, la demoiselle se dirige vers une autre sortie. Elle aussi fermée. 

"Impossible, il n'y a pas de gare à Simonis"
C'est alors que s'engage un échange absurde, digne d'une caméra-cachée de François l'Embrouille, avec les opérateurs de la SNCB. Après un premier échange avec "une brave personne au téléphone qui se marre en entendant ce qui m'arrive", elle entreprend, ne voyant aucune aide venir au bout d'une demi-heure, de contacter le "helpdesk". "Il n'y a pas de gare à Simonis, vous vous trompez, vous êtes descendue d'un tram ou d'un métro", lui dit-on. Elle parviendra non sans mal à faire reconnaître à son interlocuteur l'existence d'une gare dans la station de métro bien connue des Bruxellois.

"L'helpdesk, ça help, mais pas trop", souligne-t-elle, cynique. Police de Koekelberg, police du rail, les coups de fil se succèdent, le temps passe. Jusqu'à l'arrivée du train suivant (il passe toutes les heures). Elle explique sa situation au contrôleur, visiblement informé. Ce dernier parvient à la délivrer, mais refuse de lui "griffonner" un justificatif de retard pour son employeur. "Avec les soucis de la veille à cause des grèves, l'excuse "SNCB" risque de sentir le réchauffé...". Décidée à obtenir cette attestation, elle prend à nouveau contact avec le "helpdesk". Là encore, une  discussion inefficace s'engage. Au bout de quelques minutes, le standardiste lui suggère de porter plainte et d'y joindre une demande d'attestation.

Enfourcher mon balai
Face à cette situation ubuesque, l'intéressée envisage changer de moyen de transport. "Il faudrait que j'envisage d'enfourcher mon balai pour venir travailler, ce serait plus efficace et moins risqué". Son message a en tout cas suscité la compassion de nombreux internautes, qui ont été plus de 15.000 à le "liker" et plus de 1.000 à le commenter.

Une demi-heure après l'avoir posté sur la page Facebook de la SNCB, le "Community Manager" de la SNCB annonçait avoir pris connaissance de sa mésaventure. "Bonjour Cécile. Décidement quelle matinée! Je suis navré de cette mauvaise aventure. Je transmets votre récit  en interne pour éclaircir cette histoire et vous invite à faire de même via cliquez ici. Bonne journée à vous et j'espère que votre retour se fera sans encombre". 

Ce qui fera dire à l'intéressée. "Je remarque que pour avoir un interlocuteur SNCB réactif et aimable,  il faut passer par Twitter ou Facebook. Moi qui travaille avec un public fragilisé, je trouve ça honteux".

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