leral.net | S'informer en temps réel

Une nécessité pour assainir les mœurs politiques », selon deux universitaires

NETTALI.NET- « Qui finance les partis politiques ? Y a-t-il des risques pour que des financements étrangers proviennent de circuits nébuleux ». Autant de questions qui ont amené la Convention des jeunes reporters du Sénégal à initier une réflexion sur le financement des partis politiques. De l’avis du juriste El Hadj Omar Diop et du Professeur d’histoire, Penda Mbow qui animaient cette conférence organisée samedi 25 avril, « si l’on veut assainir les mœurs politiques, l’Etat doit financer les partis politiques ».


Rédigé par leral.net le Dimanche 26 Avril 2009 à 22:41 | | 0 commentaire(s)|

Une nécessité pour assainir les mœurs politiques », selon deux universitaires
« Financement des partis politiques : faveur ou prévention des dérapages », était le thème de cette conférence qui a drainé beaucoup d’hommes politiques. Pour Penda Mbow et El Hadj Omar Diop, « l’Etat doit nécessairement contribuer au financement des partis politiques ». Ce qui, à leur avis permettra d’assainir les mœurs politiques et de lutter contre la corruption ainsi que le clientèlisme politique.

En effet, selon les deux universitaires, au Sénégal, il existe une inégalité dans les ressources des différents protagonistes politiques. Si les partis au pouvoir sont financés à partir des biens de l’Etat, ceux de l’opposition ont d’autres sources de financement, notamment les financements étrangers. Car, fait remarquer, le juriste Dr El. Hadj Diop, « les militants ne cotisent pas et les fonds provenant de la vente des cartes, ne suffisent pas à financer les partis politiques ». D’où souvent le recours aux financements étrangers.

Seulement ces financements étrangers ne sont pas vus d’un bon œil par les deux conférenciers. Pour Penda Mbow, en l’absence de contrôle ceci peut constituer d’une part « un meilleur moyen de blanchiment de l’argent ». D’autre part soutient-elle, « en cas de victoire, il y a des risques que les hommes politiques soient pris en otage par leurs bailleurs ». « Les partis doivent éviter les financements étrangers car, une fois au pouvoir, c’est le retour de l’ascenseur », assène Mme Mbow.

Embouchant la même trompette, son collègue juriste a invité l’Etat à financer les partis politiques avec des critères de représentativité électorale et parlementaire. Aussi le chargé des cours à l’Université de Dakar, a-t-il plaidé pour une réglementation des financements étrangers.

Par ailleurs, Dr Diop, est revenu sur l’obligation qui est faite aux formations politiques de déposer leur état financier annuel. "Les partis politiques doivent le faire tous les 31 janvier, sinon, ils s’exposent à une dissolution", fait-il savoir. Soulignant qu’il existe "une légèreté administrative", il a indiqué que "si la loi était appliquée, beaucoup de partis disparaîtraient".

- Par ZAHRA -

leral .net