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Une ombre persistante sur le nouveau régime : Macky Sall, un absent plus que présent !

Alors que le Sénégal entame une nouvelle page de son histoire avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye, une autre figure continue d’agiter les coulisses du pouvoir : Macky Sall. Officiellement en retrait, l’ancien président semble pourtant bien déterminé à conserver son influence, quitte à freiner les efforts du nouveau régime. Ce qui fait dire au Président Diomaye Faye, sous forme d’avertissement, qu’il sait que l’ancien locataire du Palais présidentiel fait des choses. "Le Témoin"


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Avril 2025 à 10:28 | | 0 commentaire(s)|

Bien qu’ayant quitté le pouvoir l’année dernière après douze ans passés à la tête du pays, Macky Sall continue de hanter le sommeil du nouveau régime. Face aux journalistes au palais de la République, après la célébration du 4 avril marquant la fête de l’Indépendance, le Président Diomaye Faye, répondant à une question relative à l’interprétation de la loi d’amnistie, avait mentionné le nom de son prédécesseur.

A l’en croire, toutes les personnes du régime sortant sont présumées innocentes, jusqu’à ce que le pouvoir judiciaire désigne les coupables. A ce moment-là, ceux-ci paieront pour ce qu’ils ont fait et nul n’échappera à la loi. Il est revenu pour rassurer ses pourfendeurs que l’Exécutif n’interviendra jamais pour orienter le pouvoir judiciaire. Comme ce fut le cas dans un passé récent.

Sur ces entrefaites, le Président Diomaye Faye a soutenu qu’il sait que Macky Sall fait des choses. A bien entendre le président de la République, son prédécesseur tente de leur mettre des bâtons dans les roues.

Est-ce un aveu d’échec que Macky Sall leur pose des équations impossibles à résoudre au niveau international ? Toutefois, force est de constater que Macky Sall continue de dérouler son agenda sur le plan international. Selon une de nos sources tapies au sein de l’APR, Macky Sall savait en âme et conscience que son successeur aurait des problèmes pour gérer le pays.

« Il ne voulait pas qu'Amadou Bâ le remplace à la tête du pays, car il connaît les rouages de l’Etat. Puisque son ambition était de revenir en 2029, se représenter à la présidentielle, il a sorti Ousmane Sonko et Diomaye Faye, pour leur léguer le pouvoir. Il sait que ces deux n’ont jamais été à une certaine hauteur de responsabilité et qu’ils pouvaient facilement se planter. Occasionnant ainsi la nostalgie des Sénégalais, qui l’éliront facilement en 2029», a révélé notre source sous le sceau de l’anonymat.

Des voyages sous haute tension

Depuis sa perte du pouvoir, Macky Sall enchaîne les voyages diplomatiques, notamment dans les pays du Golfe et aux USA. Des déplacements qui sont loin d’être de simples visites de courtoisie, selon plusieurs sources diplomatiques. L’ancien chef d’État profiterait de ses relations dans ces régions, pour miner la légitimité du nouveau pouvoir et susciter des doutes sur sa capacité à gouverner. Beaucoup pensent que le président de la République, Diomaye Faye, faisait allusion à cette capacité de nuisance de Macky Sall sur le plan international, lors de son face-à-face avec la presse.

2029 en ligne de mire

Malgré les déclarations de départ, des rumeurs persistantes laissent entendre que Macky Sall n’a pas renoncé à la politique. En coulisses, il préparerait une stratégie pour se repositionner en 2029. Une hypothèse jugée préoccupante par de nombreux analystes, tant elle pourrait alimenter des tensions politiques et ralentir les réformes promises par le nouveau gouvernement.

Le doute s’installe au sommet

Dans un contexte économique et social tendu, les premières semaines du Président Diomaye Faye sont marquées par un climat d’incertitude. Lors d’une déclaration jugée inhabituelle, le chef de l’État a laissé entrevoir un sentiment d’impuissance face aux nombreux blocages hérités du passé. Une forme d’aveu d’échec qui inquiète autant qu’elle alerte.

Un jeu dangereux pour la démocratie

La démocratie sénégalaise, longtemps citée en exemple, est aujourd’hui mise à l’épreuve. Les manœuvres de Macky Sall, si elles s’avèrent fondées, relèveraient d’une tentative de déstabilisation du nouveau régime, aux conséquences graves. Le peuple, qui a clairement exprimé sa volonté de changement, mérite que son message soit respecté, sans entraves ni calculs personnels ou politiciens.

Il appartient désormais au nouveau régime de se montrer ferme, tout en gardant le cap sur les aspirations populaires. Et à l’ancien président, s’il prétend respecter la République, de laisser place à l’avenir, sans chercher à le confisquer.






Le Témoin