Les vacances scolaires sont loin d’être un moment de répit pour tous les élèves. Si pour certains, elles représentent une période de repos après neuf mois de concentration et de travail scolaire, pour d’autres, par contre, c’est une occasion pour se faire de l’argent. C’est, en tout cas, la réalité pour bien des jeunes filles qui quittent leurs villages pour venir à Dakar travailler comme ‘bonnes’ dans de nombreux foyers. Démunies, ces pauvres filles ne se donnent pas le temps de repos comme leurs amies mieux loties. Car, elles doivent gagner des sous pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
Au rond-point liberté 6, leur ‘bourse du travail’, il y a toujours foule. Assises dans un coin à l’ombre, elles discutent sagement en attendant un potentiel employeur. Pendant cette attente qui peut parfois être longue, elles sont souvent rongées d’inquiétude. Mais, elles doivent aussi scruter l’horizon pour voir venir quelqu’un qui voudrait bien leur donner leur chance. A deux pas de là, un homme, le regard protecteur - visiblement un tuteur - nous apostrophe : ‘Est ce que vous désirez une bonne ?’, nous interroge-t-il.
L’illusion de l’’eldorado’
Après quelques ‘salamalecs’ avec les filles, histoire de les mettre en confiance, elles se décident enfin à parler. Fatou, âgée de quinze ans et élève en classe de cinquième, fait plus que son âge. Originaire de Fatick, son histoire est semblable à celle de toutes ses autres compagnes. Faute de moyens, elle a dû prendre la route pour la capitale en quête de moyens. ’ Mes parents sont très pauvres et travaillent dur aux champs pour subvenir à nos besoins. Mais, cela ne suffit pas, je suis donc obligée de venir en ville pour essayer de gagner un peu d’argent, afin de contribuer aux dépenses familiales’, raconte-t-elle. Ces braves filles viennent avec l’illusion que la ville est un ‘eldorado’, où l’on gagne facilement de l’argent. Mais, parfois, c’est la déception qui les attend. La fortune n’est jamais à tout bout de rue.
Adama, 17 ans, est dans la même situation. Elève en classe de quatrième, elle partage ici son expérience professionnelle. ‘Je suis à Dakar depuis le mois passé. J’ai travaillé pendant trois semaines dans une grande maison où j’étais chargée de faire le ménage. Je me réveillais chaque jour à 6 heures et tous les soirs, avant de me coucher, je refaisais le ménage pour finir à deux heures du matin’. Sur les raisons qui l’ont poussée à arrêter ce travail, elle soutient : ’Je commençais à me sentir mal à force de me courber tout le temps. En plus, ma patronne était très méchante avec moi. C’est pour cela que j’ai dû arrêter.’
Des filles, dans la même situation que Adama et Fatou sont légion dans la capitale en cette période de vacances. Elles en font une opportunité pour se faire des sous afin de pouvoir prendre en charge leurs frais de scolarité. Mais, dans leur innocence, elles ne se rendent parfois pas compte des dangers qu’elles courent. Le Sénégal se souvient encore de la terrible histoire de la petite Ndeye Sélbé Diouf, cette jeune domestique sauvagement assassinée dans son lieu de travail.
photo : cdn
Gogo Kane THIELLO (Stagiaire)
source Walfadjri
Au rond-point liberté 6, leur ‘bourse du travail’, il y a toujours foule. Assises dans un coin à l’ombre, elles discutent sagement en attendant un potentiel employeur. Pendant cette attente qui peut parfois être longue, elles sont souvent rongées d’inquiétude. Mais, elles doivent aussi scruter l’horizon pour voir venir quelqu’un qui voudrait bien leur donner leur chance. A deux pas de là, un homme, le regard protecteur - visiblement un tuteur - nous apostrophe : ‘Est ce que vous désirez une bonne ?’, nous interroge-t-il.
L’illusion de l’’eldorado’
Après quelques ‘salamalecs’ avec les filles, histoire de les mettre en confiance, elles se décident enfin à parler. Fatou, âgée de quinze ans et élève en classe de cinquième, fait plus que son âge. Originaire de Fatick, son histoire est semblable à celle de toutes ses autres compagnes. Faute de moyens, elle a dû prendre la route pour la capitale en quête de moyens. ’ Mes parents sont très pauvres et travaillent dur aux champs pour subvenir à nos besoins. Mais, cela ne suffit pas, je suis donc obligée de venir en ville pour essayer de gagner un peu d’argent, afin de contribuer aux dépenses familiales’, raconte-t-elle. Ces braves filles viennent avec l’illusion que la ville est un ‘eldorado’, où l’on gagne facilement de l’argent. Mais, parfois, c’est la déception qui les attend. La fortune n’est jamais à tout bout de rue.
Adama, 17 ans, est dans la même situation. Elève en classe de quatrième, elle partage ici son expérience professionnelle. ‘Je suis à Dakar depuis le mois passé. J’ai travaillé pendant trois semaines dans une grande maison où j’étais chargée de faire le ménage. Je me réveillais chaque jour à 6 heures et tous les soirs, avant de me coucher, je refaisais le ménage pour finir à deux heures du matin’. Sur les raisons qui l’ont poussée à arrêter ce travail, elle soutient : ’Je commençais à me sentir mal à force de me courber tout le temps. En plus, ma patronne était très méchante avec moi. C’est pour cela que j’ai dû arrêter.’
Des filles, dans la même situation que Adama et Fatou sont légion dans la capitale en cette période de vacances. Elles en font une opportunité pour se faire des sous afin de pouvoir prendre en charge leurs frais de scolarité. Mais, dans leur innocence, elles ne se rendent parfois pas compte des dangers qu’elles courent. Le Sénégal se souvient encore de la terrible histoire de la petite Ndeye Sélbé Diouf, cette jeune domestique sauvagement assassinée dans son lieu de travail.
photo : cdn
Gogo Kane THIELLO (Stagiaire)
source Walfadjri