L’année dernière, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète Mouhamed (Psl), Serigne Cheikh Tidiane Sy avait laissé entendre que le Sénégal était si souillé, qu’il fallait le laver à grande eau, à défaut, par le sang. Il avait perpétué sa réputation d’être la voix des populations. Mais cette année, il a esquivé le débat. Il n’a pas parlé de la corruption qui gangrène le pays, du coût de la vie de plus en plus exorbitant, du train de vie indécent du régime, de la statue que le président Wade a osé faire construire à 14 milliards de francs Cfa, après avoir troqué des terres d’une valeur de 100 milliards, pendant que la majorité des Sénégalais ne parvient plus à trouver les repas quotidiens. De la misère du monde rural, le guide des Moustarchidines n’a rien dit, encore moins des entrepreneurs sénégalais que le fils du président, Karim, prend un malin plaisir à combattre.
Serigne Cheikh Tidiane Sy a préféré entretenir son monde de l’assassinat de sept policiers, commis le 16 février 1994. Un événement, pour lequel les coupables ont payé. Il a avoué qu’il a été acteur dans ce douloureux événement : il avait donné l’ordre de cacher Me Wade et Ousmane Ngom, tout en exhortant ses disciples à aller manifester contre le régime de Diouf. Pourtant à l’époque, bien des Sénégalais avaient pensé qu’il s’était détaché des choses de ce bas-monde ; tant il était devenu aphone et invisible. Le marabout, comme pour se donner bonne conscience a même martelé que le sang ne va plus couler au Sénégal. Car, il a bâillonné les fusils. Il semble oublier le regain de tension qui prévaut dans le sud du Sénégal, où quotidiennement les armes crépitent et envoient aux cimetières civils et militaires.
Serigne Cheikh a fermé les yeux sur la délinquance qui arrache, chaque jour, des vies de Sénégalais si elle ne s’exerce sur les corps frêles de jeunes enfants. Son fils Moustapha Sy, qui a pris son relais le lendemain du Maouloud, a fait allusion à la statue de Wade, par ses mains. Mais, il ne prendra pas le risque avec sa langue. Il a informé qu’il a été démarché par le président Wade et qu’il attend l’ordre de son père pour savoir la suite à donner à l’autorité. Des propos qui ont toute l’allure d’un chantage qui ne dit pas son nom. On se souvient que le président Abdou Diouf avait utilisé ce mot en son endroit. Serigne Moustapha Sy l’avait accusé d’actes que la décence commande de taire.
Le président Wade, qui avait dépêché des émissaires vers Serigne Cheikh Tidiane Sy et son fils, a-t-il réussi à acheter leur silence ? Bien des Sénégalais se le demandent. Il s’y ajoute que la révélation de Serigne Moustapha Sy intervient à deux ans de la prochaine élection présidentielle. On peut le soupçonner de faire un appel du pied au président Wade. C’est dans l’air du temps. On se souvient qu’en dépit de l’emprisonnement de Moustapha Sy et de responsables du mouvement religieux des Moustarchidines, par le régime du président Abdou Diouf, Serigne Cheikh avait quand même fini par plaider le vote des Sénégalais en faveur du candidat socialiste, contre Abdoulaye Wade. C’était le jour de la Tabaski de l’an 2000. Son appel fut mis en boucle, toute la journée, par la Rts. Mais, les Sénégalais votèrent contre son candidat, qui fut laminé par l’opposant Wade.
L’histoire se répétera en 2007. Car, en dépit du mot d’ordre donné en faveur de Idrissa Seck, le président Wade remportera les élections haut la main. Dès lors, Moustapha Sy qui s’apprête à rencontrer le président Wade, doit savoir raison garder. Les Sénégalais ne sont pas amnésiques ! Et tout porte à croire que Serigne Cheikh et son fils vont tomber dans le piège du président Wade, trop porté sur les règlements de compte. Et attention : le père de Karim a fait bien des malheureux !
La Redaction XIBAR.NET
Serigne Cheikh Tidiane Sy a préféré entretenir son monde de l’assassinat de sept policiers, commis le 16 février 1994. Un événement, pour lequel les coupables ont payé. Il a avoué qu’il a été acteur dans ce douloureux événement : il avait donné l’ordre de cacher Me Wade et Ousmane Ngom, tout en exhortant ses disciples à aller manifester contre le régime de Diouf. Pourtant à l’époque, bien des Sénégalais avaient pensé qu’il s’était détaché des choses de ce bas-monde ; tant il était devenu aphone et invisible. Le marabout, comme pour se donner bonne conscience a même martelé que le sang ne va plus couler au Sénégal. Car, il a bâillonné les fusils. Il semble oublier le regain de tension qui prévaut dans le sud du Sénégal, où quotidiennement les armes crépitent et envoient aux cimetières civils et militaires.
Serigne Cheikh a fermé les yeux sur la délinquance qui arrache, chaque jour, des vies de Sénégalais si elle ne s’exerce sur les corps frêles de jeunes enfants. Son fils Moustapha Sy, qui a pris son relais le lendemain du Maouloud, a fait allusion à la statue de Wade, par ses mains. Mais, il ne prendra pas le risque avec sa langue. Il a informé qu’il a été démarché par le président Wade et qu’il attend l’ordre de son père pour savoir la suite à donner à l’autorité. Des propos qui ont toute l’allure d’un chantage qui ne dit pas son nom. On se souvient que le président Abdou Diouf avait utilisé ce mot en son endroit. Serigne Moustapha Sy l’avait accusé d’actes que la décence commande de taire.
Le président Wade, qui avait dépêché des émissaires vers Serigne Cheikh Tidiane Sy et son fils, a-t-il réussi à acheter leur silence ? Bien des Sénégalais se le demandent. Il s’y ajoute que la révélation de Serigne Moustapha Sy intervient à deux ans de la prochaine élection présidentielle. On peut le soupçonner de faire un appel du pied au président Wade. C’est dans l’air du temps. On se souvient qu’en dépit de l’emprisonnement de Moustapha Sy et de responsables du mouvement religieux des Moustarchidines, par le régime du président Abdou Diouf, Serigne Cheikh avait quand même fini par plaider le vote des Sénégalais en faveur du candidat socialiste, contre Abdoulaye Wade. C’était le jour de la Tabaski de l’an 2000. Son appel fut mis en boucle, toute la journée, par la Rts. Mais, les Sénégalais votèrent contre son candidat, qui fut laminé par l’opposant Wade.
L’histoire se répétera en 2007. Car, en dépit du mot d’ordre donné en faveur de Idrissa Seck, le président Wade remportera les élections haut la main. Dès lors, Moustapha Sy qui s’apprête à rencontrer le président Wade, doit savoir raison garder. Les Sénégalais ne sont pas amnésiques ! Et tout porte à croire que Serigne Cheikh et son fils vont tomber dans le piège du président Wade, trop porté sur les règlements de compte. Et attention : le père de Karim a fait bien des malheureux !
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