Pour les besoins du sommet de l’Organisation de la conférence islamique, que notre pays a abrité au mois de mars de l’année dernière, l’Agence nationale qui avait en charge l’organisation de la rencontre et que dirige le fils du président de la République Karim Wade, avait loué un bateau-hôtel à un prix fou ; même s’il n’avait pas servi à grand chose, à part égayer le décor. De même, ce sont 160 véhicules de marque Mercedes que l’Anoci avait achetées à « Sénégal Auto » à 20 milliards de francs Cfa. Qui peut mieux faire ? Dans le lot des véhicules, il y avait la Mercedes la plus chère au monde : une Cl 63 Amg, qui coûte, frais de livraison compris, près de 200 millions de francs Cfa ! Karim ne dépense jamais petit, il faut l’avouer. Des mois après le sommet, il mettra tous les véhicules aux enchères. Depuis, on n’en parle plus. Mais les questions tambourinent, plus que jamais, dans les consciences : pourquoi avoir acheté des véhicules qu’on pouvait bien louer, d’autant que le sommet de Dakar n’a même pas duré une semaine ? Quelle fortunée personnalité du pays a acheté le Cl 63 Amg, sur quel « béton » l’a fait-elle rouler ? Le contribuable sénégalais doit savoir ; d’autant que l’on prête au président de l’Anoci, Karim Wade, qui s’est jeté dans l’arène politique après un long jeu de yoyo, des « ambitions présidentielles ». D’autres questions : à combien les véhicules ont été vendus ? Qui a encaissé l’argent, à quelle fin et à quel titre ? Pourquoi acheté des véhicules pour 20 milliards, puis les revendre aux enchères, six mois après ? Le contribuable sénégalais doit savoir. L’État doit faire la lumière, obligatoirement sur ces questions et celles que posent Abdou latif Coulibaly au sujet des milliards dépensés par le fils du président de la République. C’est une obligation pour le triomphe de la bonne gouvernance et la transparence. Les bailleurs et partenaires du Sénégal, de même que la Ummah islamique, au nom de laquelle tout a été décaissé et dépensé, doivent mettre la pression sur les autorités sénégalaises si celles-ci optent de traîner les pieds pour ne pas répondre aux questions essentielles jaillies de la gestion de l’Anoci. Démocrates , journalistes, sociétés civiles, partis politiques, syndicats, opérateurs économiques et parlementaires doivent se mobiliser pour que Karim comprenne qu’il doit parler aux Sénégalais et non les snober ; surtout que l’on annonce son possible retrait des affaires de l’État.
La Redaction XIBAR.NET
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