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Vers une fusion "irréversible et inéluctatble" de l'IPRES et de la CSS (Racine Sy)

Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Juillet 2012 à 15:15 | | 0 commentaire(s)|

Dakar, 6 juil (APS) - Le Président du Conseil d’administration de la Caisse de sécurité sociale (CSS), Mamadou Racine Sy, a annoncé vendredi la fusion "irréversible, inéluctable et dans les plus brefs délais" de l’Institution prévoyance sociale du Sénégal (IPRES) et de la structure dont il est responsable.


Vers une fusion "irréversible et inéluctatble" de l'IPRES et de la CSS (Racine Sy)
''Il est heureux que la volonté politique se soit clairement exprimée pour aller irréversiblement, inéluctablement et dans les plus brefs délais, vers une fusion des deux institutions", a-t-il dit, à la clôture à Dakar d’un séminaire de formation de 3 jours des cadres des deux institutions sur le management directorial.

"Je ne veux pas donner de délais, parce que les gens vont s’en emparer, mais je connais déjà l’horizon fixé", a dit le PCA de la Caisse de sécurité sociale (CSS).

"C’est une exception sénégalaise d’avoir deux institutions sœurs qui évoluent séparément", a-t-il souligné devant les agents des deux institutions.

Il a rappelé avoir "toujours défendu l’idée, qu’il fallait rapprocher les deux institutions, pour les fondre en une seule", relevant qu'il continue à s’impliquer très fortement dans la vie des deux institutions.

''C’est une hérésie d’avoir deux institutions côte à côte, là où de plus en plus les institutions faitières se regroupent", a relevé Racine Sy.

"Il est clair qu’on doit arriver à ce rapprochement, parce qu’il s’agit de développer des synergies entre ces deux institutions", a souligné Mamadou Racine Sy.

Sur le plan statutaire, l’IPRES n’a pas de Directeur général, mais simplement un Directeur, parce qu’elle est considérée comme une branche de la sécurité sociale, a-t-il expliqué. En outre, dans les organes d’administration et de direction des deux institutions, il y a une préséance du bureau du Conseil d’administration qui est "tout puissant", a-t-il ajouté.

Le bureau du CA exerce des fonctions de Direction générale. C’est le cas également au niveau de la Caisse de sécurité sociale, où il dit signer toutes les décisions.

"On a l’impression que le Président du Conseil d’administration a une forte personnalité, qu’il domine et ensevelit le Directeur général, alors que ce sont des dispositions statutaires qui font que le Directeur général a les mains liés", a encore dit Mamadou Racine Sy.

Ainsi, toutes les décisions de la Direction générale, aussi bien à l’IPRES qu’à la Caisse de sécurité sociale, doivent être autorisées par le bureau du Conseil d’administration.

‘’Je suis contre ces procédures, parce que j’estime qu’il faut donner tous les pouvoirs au Directeur général, qui doit pouvoir exercer la plénitude de ses pouvoirs", a indiqué Racine Sy, estimant que les pouvoirs du bureau du Conseil d’administration sont exorbitants.

La fusion des deux institutions permettra également de revoir les statuts, mais il n’est pas question, a-t-il ajouté, que l’on donne tous les pouvoirs à un quelconque Directeur général, puisque le Conseil d’administration a un rôle notamment sur la question des finances. Mais sur le principe de la gestion des affaires courantes, l’autorité de la Direction générale doit être renforcée pour une répartition plus équitable des pouvoirs, a-t-il ajouté.

Ainsi, il a indiqué qu’il faut aller vers une modification et une réforme des statuts pour donner les pleins pouvoirs au Directeur général, tout en sauvegardant un certain nombre de garde-fou, du fait de la pluralité des partenaires impliqués, à savoir l’Etat, le patronat et les travailleurs.

"Le Directeur général doit librement recruter, licencier et apprécier, c’est important’’, a-t-il dit. Au niveau de la CSS, le bureau du Conseil d’administration concourt au fonctionnement de l’institution en rapport avec le Directeur général. Là aussi, statutairement, le bureau est "super puissant".

"Il faut que l’on laisse certaines signatures au Directeur et au financier pour décharger la présidente du Conseil d’administration", a poursuivi Mamadou Racine Sy, relevant que le Conseil d’administration doit fixer des orientations et contrôler l’action du Directeur général, mais non s’immiscer dans le fonctionnement de la Direction.

Pour le président du Conseil d’administration, il s’agit aussi de défendre l’autonomie de gestion de ces institutions, relevant qu’ils n’accepteront "aucune ingérence de l’Etat dans le fonctionnement, autrement que le contrôle pour la régularité des actes du Conseil d’administration".






SOURCE:ADL/BK/DND