"Libération" révèle que la Dscos a effectuée, hier, une descente musclée au «Village mangrove» de Saly. Objectif : raser les constructions et modifications irrégulières sur l’architecture initiale de la villa. En effet, il ressort du document que l’intéressé a, d’une part, augmenté la superficie de la villa avec des aménagements non autorisés et, d’autre part, construit deux étages supplémentaires qualifiés de « sévères troubles au voisinage ».
Le verdict de Karim Fofana est sans appel : «toutes ces modifications violent les dispositions combinées du décret numéro 2009-1450 du 30 décembre 2009 portant partie réglementaire du Code de l’urbanisme et de l’article 11 du règlement de copropriété de la résidence qui dispose qu’ «aucun propriétaire ne peut édifier sur les parties privatives, des constructions qui affectent les parties communes ou la destination de la résidence telle que prévue dans le règlement de copropriété sauf autorisation expresse du syndic, ni établir un objet sur un lot qui serait un obstacle au droit de vue d’un copropriétaire. Malgré les sommations du syndic et du chef de service départemental, monsieur Sylla poursuit ses travaux au mépris de toutes les normes urbanistiques ».
« Pis, cette situation illégale est la cause du désordre noté dans la zone où certains voisins de celui-ci, estimant être victimes d’une rupture d’égalité de traitement, veulent entreprendre des travaux en méconnaissance des injonctions du service départemental de l’Urbanisme », poursuit Karim Fofana à l’attention de son collègue. « Au regard de ce qui précède, je vous saurais gré des dispositions qu’il vous plaira de faire prendre pour que la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) puisse procéder à la démolition de toutes les constructions édifiées sur le site en violation de la réglementation », assène-t-il.
"Libération" révèle que la Dscos, qui a débarqué avec tout un escadron de la gendarmerie, venu en renfort, avait convoqué le patron d’Ecotra qui n’a pas déféré à leur convocation. La descente de la Dscos n’est pas inaperçue puisqu’il y avait, sur place, un important dispositif prêt à faire face surtout que, dans une lettre adressée le 5 mai à sa tutelle, son patron écrivait, comme le révélait "L’As", que « la situation pourrait dégénérer à tout moment », indexant des nervis qu’aurait recruté Abdoulaye Sylla.
Pour en arriver là, il faut signaler que le ministre de l’Urbanisme en personne est monté au créneau afin de mettre son collègue des Forces armées devant ses responsabilités. Déjà que le Président Macky Sall avait été outré qu’on recueille son avis sur cette affaire, alors que des constructions irrégulières étaient démolies tous les jours. « Pourquoi demander mon autorisation pour faire respecter la loi, si quelqu’un est dans l’illégalité ? », avait-il lancé dans tous ses états, après avoir pris connaissance du dossier.
En effet, par courrier en date du 6 mai 2020, dont "Libération" a pris connaissance, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, n’avait pas mâché ses mots en s’adressant à Me Sidiki Kaba.« Il m’a été donné de constater dans le rapport que le chef du service départemental de l’Urbanisme de Mbour m’a transmis, que monsieur Abdoulaye Sylla, propriétaire de la villa numéro 1 dans la résidence dénommée «Village Mangrove », à Saly Portudal, a entrepris des travaux de construction et de modification irrégulières sur l’architecture initiale de la villa. En effet, il ressort du document que l’intéressé a, d’une part, augmenté la superficie de la villa avec des aménagements non autorisés et, d’autre part, construit deux étages supplémentaires, qualifiés de sévères troubles au voisinage ».
Cheikh Mbacké Guissé Libération
Le verdict de Karim Fofana est sans appel : «toutes ces modifications violent les dispositions combinées du décret numéro 2009-1450 du 30 décembre 2009 portant partie réglementaire du Code de l’urbanisme et de l’article 11 du règlement de copropriété de la résidence qui dispose qu’ «aucun propriétaire ne peut édifier sur les parties privatives, des constructions qui affectent les parties communes ou la destination de la résidence telle que prévue dans le règlement de copropriété sauf autorisation expresse du syndic, ni établir un objet sur un lot qui serait un obstacle au droit de vue d’un copropriétaire. Malgré les sommations du syndic et du chef de service départemental, monsieur Sylla poursuit ses travaux au mépris de toutes les normes urbanistiques ».
« Pis, cette situation illégale est la cause du désordre noté dans la zone où certains voisins de celui-ci, estimant être victimes d’une rupture d’égalité de traitement, veulent entreprendre des travaux en méconnaissance des injonctions du service départemental de l’Urbanisme », poursuit Karim Fofana à l’attention de son collègue. « Au regard de ce qui précède, je vous saurais gré des dispositions qu’il vous plaira de faire prendre pour que la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) puisse procéder à la démolition de toutes les constructions édifiées sur le site en violation de la réglementation », assène-t-il.
"Libération" révèle que la Dscos, qui a débarqué avec tout un escadron de la gendarmerie, venu en renfort, avait convoqué le patron d’Ecotra qui n’a pas déféré à leur convocation. La descente de la Dscos n’est pas inaperçue puisqu’il y avait, sur place, un important dispositif prêt à faire face surtout que, dans une lettre adressée le 5 mai à sa tutelle, son patron écrivait, comme le révélait "L’As", que « la situation pourrait dégénérer à tout moment », indexant des nervis qu’aurait recruté Abdoulaye Sylla.
Pour en arriver là, il faut signaler que le ministre de l’Urbanisme en personne est monté au créneau afin de mettre son collègue des Forces armées devant ses responsabilités. Déjà que le Président Macky Sall avait été outré qu’on recueille son avis sur cette affaire, alors que des constructions irrégulières étaient démolies tous les jours. « Pourquoi demander mon autorisation pour faire respecter la loi, si quelqu’un est dans l’illégalité ? », avait-il lancé dans tous ses états, après avoir pris connaissance du dossier.
En effet, par courrier en date du 6 mai 2020, dont "Libération" a pris connaissance, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, n’avait pas mâché ses mots en s’adressant à Me Sidiki Kaba.« Il m’a été donné de constater dans le rapport que le chef du service départemental de l’Urbanisme de Mbour m’a transmis, que monsieur Abdoulaye Sylla, propriétaire de la villa numéro 1 dans la résidence dénommée «Village Mangrove », à Saly Portudal, a entrepris des travaux de construction et de modification irrégulières sur l’architecture initiale de la villa. En effet, il ressort du document que l’intéressé a, d’une part, augmenté la superficie de la villa avec des aménagements non autorisés et, d’autre part, construit deux étages supplémentaires, qualifiés de sévères troubles au voisinage ».
Cheikh Mbacké Guissé Libération