(Correspondance) - La coordination des sections Saes de l’université de Thiès s’est vivement indignée de la situation de violence qui sévit, depuis quelque temps, à l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept). Une situation qu’elle dit ‘inédite’ dans l’histoire dudit établissement. Puisque, de l’avis du secrétaire général de la section Saes de l’Ept, Seyni Tamba, le porte-parole de ladite coordination, pour la première fois les élèves ont littéralement séquestré les résidents du campus, à savoir les enseignants et leur famille. En effet, dit-il, l’accès au campus a été doublement barricadé. La grille du portail a été électrifiée et un bus de l’établissement placé en travers de l’entrée et les pneus dégonflés pour empêcher toute tentative de le déplacer.
Une situation inquiétante, selon les enseignants, en ce sens que tout ce blocus a été mis en place au nez et à la barbe des vigiles en faction à l’entrée de l’établissement. Car, précisent-ils, le bus en question a été traîné par les élèves du parking au portail sur une distance d’au moins 100 mètres. Or, tant au niveau du parking qu’au portail, il y a des vigiles en faction et en permanence. S’y ajoute, poursuit Seyni Tamba, que la source électrique, qui a permis de mettre sous tension la grille, ne peut provenir que du bâtiment abritant le poste de police où se trouve une équipe de vigiles dont le superviseur du jour. Pour dire qu’il ne serait pas hasardeux de soutenir que les élèves ont bénéficié de la complicité du service de sécurité de l’établissement ; étant entendu que tout ce travail ne peut pas se faire sans que la sécurité ne soit au courant.
Cette violence au sein de l’Ept est d’autant plus inquiétante, poursuivent-ils, qu’elle se pose, depuis un certain temps, de façon récurrente. En effet, fait savoir le porte-parole de la coordination des sections Saes de l’université de Thiès, le véhicule d’un de leurs collègues et sa villa ont été saccagés et les membres de sa famille violentés alors qu’il était en voyage d’études hors du pays. Lesquels faits, précise-t-il, se sont produits lors d’une bataille rangée entre les étudiants de l’Ept, ceux de l’université de Thiès et de la formation payante suite à la volonté des polytechniciens d’interdire aux autres l’accès à l’amphithéâtre et à l’infirmerie. Des actes qui, malheureusement, déplore-t-il, sont demeurés impunis.
Revenant sur la présente situation, les enseignants s’étonnent du fait que le seul motif de la séquestration du campus, évoqué par les élèves, réside en ce qu’ils s’opposent à l’élection du directeur de l’établissement. Alors que l’actuel tenant des lieux est en fin de mandat depuis plus d’un an. ‘Le ministère a pris la décision d’organiser des élections et les élèves s’y opposent. Ce qui est une grande première dans l’enseignement supérieur puisqu’une telle revendication n’entre pas dans les prérogatives des élèves’, disent-ils. Et les enseignants de se poser la question de savoir s’il n’y a pas une main derrière ce mouvement des élèves.
Ainsi, l’assemblée générale de la coordination des sections Saes de l’Université de Thiès, réunie à cet effet, a condamné la passivité complice du directeur de l’Ept face à la séquestration des enseignants, travailleurs et leurs familles. Ils regrettent aussi l’intervention tardive des forces de sécurité mais aussi et surtout le report des élections. Car, selon le porte-parole, devant cette situation, le ministère n’a trouvé comme solution que de reporter les élections jusqu’au jeudi prochain. Toute situation qui a amené les enseignants de l’Ept à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur cette violence gratuite de la part des élèves. Qui bénéficient de complicité au plus haut sommet mais aussi à se radicaliser sur leur position pour dire qu’ils se refusent de faire cours tant que ces élections ne sont pas organisées de manière transparente et démocratique.
Sidy DIENG walf
Une situation inquiétante, selon les enseignants, en ce sens que tout ce blocus a été mis en place au nez et à la barbe des vigiles en faction à l’entrée de l’établissement. Car, précisent-ils, le bus en question a été traîné par les élèves du parking au portail sur une distance d’au moins 100 mètres. Or, tant au niveau du parking qu’au portail, il y a des vigiles en faction et en permanence. S’y ajoute, poursuit Seyni Tamba, que la source électrique, qui a permis de mettre sous tension la grille, ne peut provenir que du bâtiment abritant le poste de police où se trouve une équipe de vigiles dont le superviseur du jour. Pour dire qu’il ne serait pas hasardeux de soutenir que les élèves ont bénéficié de la complicité du service de sécurité de l’établissement ; étant entendu que tout ce travail ne peut pas se faire sans que la sécurité ne soit au courant.
Cette violence au sein de l’Ept est d’autant plus inquiétante, poursuivent-ils, qu’elle se pose, depuis un certain temps, de façon récurrente. En effet, fait savoir le porte-parole de la coordination des sections Saes de l’université de Thiès, le véhicule d’un de leurs collègues et sa villa ont été saccagés et les membres de sa famille violentés alors qu’il était en voyage d’études hors du pays. Lesquels faits, précise-t-il, se sont produits lors d’une bataille rangée entre les étudiants de l’Ept, ceux de l’université de Thiès et de la formation payante suite à la volonté des polytechniciens d’interdire aux autres l’accès à l’amphithéâtre et à l’infirmerie. Des actes qui, malheureusement, déplore-t-il, sont demeurés impunis.
Revenant sur la présente situation, les enseignants s’étonnent du fait que le seul motif de la séquestration du campus, évoqué par les élèves, réside en ce qu’ils s’opposent à l’élection du directeur de l’établissement. Alors que l’actuel tenant des lieux est en fin de mandat depuis plus d’un an. ‘Le ministère a pris la décision d’organiser des élections et les élèves s’y opposent. Ce qui est une grande première dans l’enseignement supérieur puisqu’une telle revendication n’entre pas dans les prérogatives des élèves’, disent-ils. Et les enseignants de se poser la question de savoir s’il n’y a pas une main derrière ce mouvement des élèves.
Ainsi, l’assemblée générale de la coordination des sections Saes de l’Université de Thiès, réunie à cet effet, a condamné la passivité complice du directeur de l’Ept face à la séquestration des enseignants, travailleurs et leurs familles. Ils regrettent aussi l’intervention tardive des forces de sécurité mais aussi et surtout le report des élections. Car, selon le porte-parole, devant cette situation, le ministère n’a trouvé comme solution que de reporter les élections jusqu’au jeudi prochain. Toute situation qui a amené les enseignants de l’Ept à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur cette violence gratuite de la part des élèves. Qui bénéficient de complicité au plus haut sommet mais aussi à se radicaliser sur leur position pour dire qu’ils se refusent de faire cours tant que ces élections ne sont pas organisées de manière transparente et démocratique.
Sidy DIENG walf