Des cambriolages les plus bizarres, ce pays en a connu un certain nombre, surtout ces neuf dernières années. Mais, celui qui s’est passé, le week-end dernier, dans le quartier des Almadies, une zone des plus sécurisées, pas trop éloignée de l’hôtel Méridien Président, est à inscrire dans le livre Guinness des records. Non seulement par la personnalité du cambriolé, mais surtout par la manière dont les choses se sont déroulées.
Car, il s’agit bien du domicile de M. Alex Segura Ubiergo, le représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal. Le gendarme de l’orthodoxie financière du pays a reçu la visite d’hôtes de l’ombre, qui n’ont laissé aucune trace. Cette histoire s’est passée dans la nuit de vendredi à samedi, alors que Segura et sa famille étaient dans un profond sommeil.
Des cambrioleurs ont escaladé le mur de clôture, pénétré dans la maison et se sont mis à fouiller tranquillement la maison. Ils ont emporté un peu d’argent, et quelques cartes de crédit. Mais, il était manifeste que ce sont les documents conservés par le représentant du Fmi qui les intéressaient. D’ailleurs, il semble qu’ils ont tenté de prendre l’ordinateur de ce dernier, mais le système de codage, reliant l’appareil à son siège à Washington, les en a dissuadé.
Les trois policiers n’ont rien vu
Le meilleur est que, lorsque la famille Segura s’est rendue compte de la violation de son domicile, elle n’a pu avoir d’explications satisfaisantes de la part des gardiens affectés à sa sécurité. Il faut savoir que, après les menaces irresponsables qu’il avait reçues à la suite de son entretien paru dans Le Quotidien du vendredi 16 mai 2008, des forces de la sécurité publique avaient été affectées à la protection de Alex Segura, aussi bien à son domicile qu’à son bureau. Pour accéder à lui, il fallait montrer patte blanche. De plus, sa résidence était gardée par trois policiers.
Or, tous ces éléments n’ont rien vu ni rien entendu en cette nuit de fin de semaine. Ce qui est absolument incompréhensible. De plus, la résidence du fonctionnaire international n’est pas loin de la résidence bien gardée d’un diplomate étranger. Et ses gardiens non plus, n’ont rien signalé de suspect. Inquiet pour sa sécurité et celle de sa famille, Segura a porté plainte à la brigade de gendarmerie de Ouakam. Il a la volonté de savoir qui a pénétré chez lui pour voler, et qui n’a pas pris tout l’argent qu’il pouvait prendre, et qui, manifestement, s’intéressait plus à ses documents. Le représentant du Fmi a également prévenu sa hiérarchie, à Washington Dc.
Cette affaire met le gouvernement dans l’embarras le plus extrême. A un moment où la situation catastrophique des finances nationales met Alex Segura à la lumière des projecteurs, et le rend presque aussi célèbre que les plus connus des vedettes sénégalaises, il serait fâcheux qu’il lui arrive quelque chose au Sénégal. Ce serait un coup dur porté à la réputation du pays, à un moment où il a plus que jamais, besoin d’inspirer confiance à ses partenaires. De toutes les façons, les supérieurs de Alex Segura ont fait savoir au gouvernement qu’ils attachaient une très grande valeur à la sécurité de leur agent, ainsi qu’à l’intégrité de ses biens.
Des spéculations se sont levées pour savoir si ce vrai-faux cambriolage ne serait pas lié à la dernière mission du Fmi, qui a quitté le pays le jour même où le fonctionnaire du Fmi se faisait cambrioler. Les visiteurs de la nuit pensaient peut-être, naïvement, qu’en s’emparant de certains dossiers, ils pouvaient changer les termes des conclusions de la mission ? Dans le Sénégal de l’Alternance concrète, il semblerait qu’il ne faille plus s’étonner de rien.
Par Mohamed GUEYE LeQuotidien
Car, il s’agit bien du domicile de M. Alex Segura Ubiergo, le représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal. Le gendarme de l’orthodoxie financière du pays a reçu la visite d’hôtes de l’ombre, qui n’ont laissé aucune trace. Cette histoire s’est passée dans la nuit de vendredi à samedi, alors que Segura et sa famille étaient dans un profond sommeil.
Des cambrioleurs ont escaladé le mur de clôture, pénétré dans la maison et se sont mis à fouiller tranquillement la maison. Ils ont emporté un peu d’argent, et quelques cartes de crédit. Mais, il était manifeste que ce sont les documents conservés par le représentant du Fmi qui les intéressaient. D’ailleurs, il semble qu’ils ont tenté de prendre l’ordinateur de ce dernier, mais le système de codage, reliant l’appareil à son siège à Washington, les en a dissuadé.
Les trois policiers n’ont rien vu
Le meilleur est que, lorsque la famille Segura s’est rendue compte de la violation de son domicile, elle n’a pu avoir d’explications satisfaisantes de la part des gardiens affectés à sa sécurité. Il faut savoir que, après les menaces irresponsables qu’il avait reçues à la suite de son entretien paru dans Le Quotidien du vendredi 16 mai 2008, des forces de la sécurité publique avaient été affectées à la protection de Alex Segura, aussi bien à son domicile qu’à son bureau. Pour accéder à lui, il fallait montrer patte blanche. De plus, sa résidence était gardée par trois policiers.
Or, tous ces éléments n’ont rien vu ni rien entendu en cette nuit de fin de semaine. Ce qui est absolument incompréhensible. De plus, la résidence du fonctionnaire international n’est pas loin de la résidence bien gardée d’un diplomate étranger. Et ses gardiens non plus, n’ont rien signalé de suspect. Inquiet pour sa sécurité et celle de sa famille, Segura a porté plainte à la brigade de gendarmerie de Ouakam. Il a la volonté de savoir qui a pénétré chez lui pour voler, et qui n’a pas pris tout l’argent qu’il pouvait prendre, et qui, manifestement, s’intéressait plus à ses documents. Le représentant du Fmi a également prévenu sa hiérarchie, à Washington Dc.
Cette affaire met le gouvernement dans l’embarras le plus extrême. A un moment où la situation catastrophique des finances nationales met Alex Segura à la lumière des projecteurs, et le rend presque aussi célèbre que les plus connus des vedettes sénégalaises, il serait fâcheux qu’il lui arrive quelque chose au Sénégal. Ce serait un coup dur porté à la réputation du pays, à un moment où il a plus que jamais, besoin d’inspirer confiance à ses partenaires. De toutes les façons, les supérieurs de Alex Segura ont fait savoir au gouvernement qu’ils attachaient une très grande valeur à la sécurité de leur agent, ainsi qu’à l’intégrité de ses biens.
Des spéculations se sont levées pour savoir si ce vrai-faux cambriolage ne serait pas lié à la dernière mission du Fmi, qui a quitté le pays le jour même où le fonctionnaire du Fmi se faisait cambrioler. Les visiteurs de la nuit pensaient peut-être, naïvement, qu’en s’emparant de certains dossiers, ils pouvaient changer les termes des conclusions de la mission ? Dans le Sénégal de l’Alternance concrète, il semblerait qu’il ne faille plus s’étonner de rien.
Par Mohamed GUEYE LeQuotidien