Les faits remontent au 12 août dernier. Dieyla qui venait en moins de 3 jours d'entamer un travail pour des tâches ménagères, a dérobé les bijoux de son employeur qui l'a traînée devant le tribunal des flagrants délits.
Face au juge, la plaignante Nd. A. Dieng a expliqué que sa femme de ménage a volé dans sa chambre à coucher l'ensemble de ses bijoux de valeur après avoir défoncé le tiroir dans lequel elle avait précieusement rangé ses parures.
"Il y avait dans ce tiroir à peu près 17 boites contenant 37 articles. C'était des bijoux de mariage, d’autres acquis depuis ma tendre enfance et d'autres encore qu'on m'a offerts", a-t-elle expliqué.
Interpellée, la mise en cause a renseigné ne pas jouir de toutes ses facultés mentales lors des faits.
"Je ne suis pas une voleuse. J'ai été contactée par un individu qui m'a fait savoir que je devais régler une facture de 45.000Fcfa. Il m'a appelée durant 3 jours d'affilée pour que je trouve le moyen de la payer en vain. C'est lui qui m'a suggéré de prendre les bijoux. J'ignorais ce qui m'était arrivé", a déclaré la jeune Mayla. L'accusée qui explique n'avoir pas défoncé le tiroir quand elle prenait les bijoux est longuement revenue sur le film de la transaction des bijoux.
"Après avoir pris les bijoux, je suis partie à Colobane. C'est là-bas que j'ai rencontré le sieur M. Thiam à qui j'ai vendu les articles au prix d'un million 600 mille Fcfa", a-t-elle poursuivi soulignant n'avoir pas trouvé 17 boites à bijoux dans le tiroir.
"J'ai tiré le tiroir sans difficulté mais je n'y ai pas trouvé ce nombre de boites indiquées. Ça ne pouvait même pas contenir toutes ces boites dont parle ma patronne", a renseigné la prévenue.
Attrait également à la barre pour le délit de recel, M. Thiam qui a soutenu s'activer dans la vente de bijoux en or au marché Gambie au rond point de Colobane a, pour sa part, déclaré ignorer la provenance frauduleuse de la marchandise achetée chez la jeune dame.
"Quand Dieyla est venue me parler de sa volonté d'écouler les bijoux, je lui ai demandé une garantie. Elle m'a aussitôt remis sa carte nationale d'identité. Elle est venue le jeudi vers 18h, d'ailleurs après avoir finalisé avec elle, j'ai baissé mes rideaux. C'est le lendemain à 8h que les enquêteurs sont venus en sa compagnie pour me demander de leur restituer les bijoux", a dit le prévenu.
Dans ses déclarations, la plaignante, Nd. A. Dieng a renseigné que parmi les bijoux restitués, il manquait des articles qu'elle avait soigneusement gardés dans ses 17 boites. Mais pour Dieyla, tout a été vendu au commerçant M. Thiam qui bottera en touche pour se tirer d'affaire.
"Je n'ai jusqu'ici pas touché à la marchandise. Lorsque le marché a été conclu, j'ai mis les bijoux dans un sachet et je les ai enfermés dans mon coffre. Je l'ai restitué tel qu'elle me les avait remis avec tous les articles", a renseigné le commerçant.
Dans sa plaidoirie, la partie civile a attesté de la constance des faits de vol et de recel établis impliquant la responsabilité des deux (2) accusés.
Source : https://www.dakaractu.com/Vol-et-recel-La-domestiq...