
Il aura tout connu dans cette affaire. L’humiliation, la grève de faim, la prison… Fara Diouf souffre depuis 8 ans maintenant pour avoir juste remis sa production musicale à Farba Senghor, responsable politique au Pds, à la veille de l’élection présidentielle de 2007.
Il estime avoir été floué par le politicien qui a même été reconnu coupable par le Tribunal. Encore une fois, Souleymane Diouf dit Fara rumine sa colère et cherche à comprendre «l’entêtement» dont Farba Senghor fait montre à son endroit.
Il rappelle que l’ancien ministre sous Wade lui doit plus de dix millions de francs. Le cœur meurtri, il ressasse l’histoire avec amertume : «J’avais chanté le Président Abdoulaye Wade dans un morceau intitulé : Madokhé Diakhaw, Abdoulaye Wade palais. Farba Senghor est tombé sous le charme du single. On est allé chez le distributeur Talla Diagne qui peut témoigner. Ce dernier lui a produit 5 000 Cd avec la photo de Wade et tout. Seulement, Farba Senghor n’a jamais respecté ses engagements, parce qu’il a toujours refusé de me payer pour mes droits d’auteur.»
Il ajoute furieux : «J’ai manifesté. La police m’a arrêté et jeté en prison parce qu’elle estime que je n’avais pas d’autorisation de manifester.» Ses multiples tentatives de s’immoler devant le palais de la République vont lui valoir même des déboires judiciaires. Aussi, les autorités vont-elles jusqu’à le considérer comme un «fou», au point même de l’interner en 2012 à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye.
Finalement, l’affaire va atterrir devant les tribunaux. «Je me suis remis à la justice pour tirer cette affaire au clair. Me Youssoupha Camara, qui est mon avocat, s’est chargé de défendre le dossier avec l’appui de Me Assane Dioma Ndiaye.
Le Tribunal tranche en ma faveur pour que Farba me verse 30 millions», souligne Souleymane Diouf.
Mais entre-temps, le condamné a fait appel et la somme a été réduite à 10 millions. Néanmoins, le statu quo persiste. Fara est enragé : «Après son appel, il lui a été signifié par le Tribunal de me payer 2 millions mensuellement à partir de janvier 2014. Rien n’a été fait. Il refuse d’exécuter cette décision de justice.» A titre de preuves, il brandit les différents documents des décisions de justice lui donnant raison sur le chargé de la propagande du Pds.
«Chez Farba, tous les biens sont sous le nom de Wade. C’est un complot»
Pourtant, cette décision condamnant Farba Senghor ne va pas alléger les souffrances de l’artiste. Fara consulte la gendarmerie qui, accompagnée d’un huissier, ordonne la saisie des biens de l’ancien ministre des Transports aériens.
«Lorsque nous sommes allés pour saisir les biens de Farba Senghor, nous avons été surpris de voir que tout le matériel était au nom du Président Wade. J’estime d’ailleurs que c’est un complot, parce qu’on ne peut pas dire que Farba Senghor n’a pas de biens», s’émeut-il.
Aujourd’hui, cet artiste musicien, marié et père de quatre enfants, appelle Me Wade à le rétablir dans ses droits. De plus, il dit avoir saisi les organismes comme Amnesty international, la Raddho et l’Ondh, pour qu’ils plaident sa cause.
Le Quotidien
Il estime avoir été floué par le politicien qui a même été reconnu coupable par le Tribunal. Encore une fois, Souleymane Diouf dit Fara rumine sa colère et cherche à comprendre «l’entêtement» dont Farba Senghor fait montre à son endroit.
Il rappelle que l’ancien ministre sous Wade lui doit plus de dix millions de francs. Le cœur meurtri, il ressasse l’histoire avec amertume : «J’avais chanté le Président Abdoulaye Wade dans un morceau intitulé : Madokhé Diakhaw, Abdoulaye Wade palais. Farba Senghor est tombé sous le charme du single. On est allé chez le distributeur Talla Diagne qui peut témoigner. Ce dernier lui a produit 5 000 Cd avec la photo de Wade et tout. Seulement, Farba Senghor n’a jamais respecté ses engagements, parce qu’il a toujours refusé de me payer pour mes droits d’auteur.»
Il ajoute furieux : «J’ai manifesté. La police m’a arrêté et jeté en prison parce qu’elle estime que je n’avais pas d’autorisation de manifester.» Ses multiples tentatives de s’immoler devant le palais de la République vont lui valoir même des déboires judiciaires. Aussi, les autorités vont-elles jusqu’à le considérer comme un «fou», au point même de l’interner en 2012 à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye.
Finalement, l’affaire va atterrir devant les tribunaux. «Je me suis remis à la justice pour tirer cette affaire au clair. Me Youssoupha Camara, qui est mon avocat, s’est chargé de défendre le dossier avec l’appui de Me Assane Dioma Ndiaye.
Le Tribunal tranche en ma faveur pour que Farba me verse 30 millions», souligne Souleymane Diouf.
Mais entre-temps, le condamné a fait appel et la somme a été réduite à 10 millions. Néanmoins, le statu quo persiste. Fara est enragé : «Après son appel, il lui a été signifié par le Tribunal de me payer 2 millions mensuellement à partir de janvier 2014. Rien n’a été fait. Il refuse d’exécuter cette décision de justice.» A titre de preuves, il brandit les différents documents des décisions de justice lui donnant raison sur le chargé de la propagande du Pds.
«Chez Farba, tous les biens sont sous le nom de Wade. C’est un complot»
Pourtant, cette décision condamnant Farba Senghor ne va pas alléger les souffrances de l’artiste. Fara consulte la gendarmerie qui, accompagnée d’un huissier, ordonne la saisie des biens de l’ancien ministre des Transports aériens.
«Lorsque nous sommes allés pour saisir les biens de Farba Senghor, nous avons été surpris de voir que tout le matériel était au nom du Président Wade. J’estime d’ailleurs que c’est un complot, parce qu’on ne peut pas dire que Farba Senghor n’a pas de biens», s’émeut-il.
Aujourd’hui, cet artiste musicien, marié et père de quatre enfants, appelle Me Wade à le rétablir dans ses droits. De plus, il dit avoir saisi les organismes comme Amnesty international, la Raddho et l’Ondh, pour qu’ils plaident sa cause.
Le Quotidien