Mais ce voyage a été annulé... à la dernière minute, par un autre communiqué de la même source...
Cependant au-delà des intentions fort louables que pouvait avoir cette visite, la question qui demeure est celle de savoir pourquoi c'est justement Me Abdoulaye Wade qui l'effectuait ? Pourquoi, en effet, ce dernier entreprendrait-il des initiatives de médiation, alors qu'il y a quelqu'un qui a été explicitement et solennellement désigné pour cela ?
Surtout que ce médiateur attitré de la sous-région a été, dans une récente adresse à la nation, invité à apporter son coup de main au processus.
Pourquoi, alors que presque tout indique que c'est au président burkinabé de parachever sa mission, c'est Abdoulaye Wade qui vient offrir ses services ? Ou bien, la récente récusation déguisée du médiateur de la part des deux challengers, serait plus profonde qu'on n'a voulu le dire ou le laisser voir.
Dans ce cas, le président sénégalais serait ici pour mener à terme la mission de ‘'celui dont on ne veut plus''. Un passage de témoin déguisé et peut-être arrangé entre Me Wade et Blaise ? Cette occasion serait alors du pain béni pour Görgui. Intervenir et s'afficher dans la crise guinéenne est un vœu cher au président sénégalais. Il l'a fait savoir surtout du temps de son « fils spirituel » le capitaine Moussa Dadis Camara . Qu'il avait voulu adouber. Au risque de se mettre à dos certains membres de l'opposition et leurs nombreux militants.
Peut-être bien qu'il caresse encore le vœu de se racheter de cette ‘'gaffe''.
En tout cas, depuis ‘'l'éclipse'' de son « filleul », il n'est pas très loin de la crise guinéenne. Au point de se voir accusé dans certains médias de vouloir voler la vedette à son ami burkinabé. Accusations pas fondamentalement dénudées, quand on sait que le même Wade avait fait quelques tentatives d'intervention dans la crise du pays de feu Houphouët Boigny.
Mais, la volonté de se racheter, n'est certainement pas la seule explication à l'intérêt que le président du pays de la Téranga, manifeste à l'endroit de la Guinée. Il passe pour quelqu'un qui se soucie constamment de son image. C'est ainsi qu'il aurait ‘'la manie de se mêler de tout, ou presque'', selon sa dynamique opposition. On se souvient encore des propositions qu'il avait faites à la faveur du tremblement de terre en Haïti. Ce souci d'image serait d'autant plus décuplé, qu'il est actuellement en phase de faire accepter sa candidature pour l'élection présidentielle de 2012. L'image du diplomate, du négociateur et du promoteur de la paix internationale, pourrait alors pallier celle ‘'du président népotiste, corrompu et responsable du recul démocratique et des libertés individuelle et collective'', qu'il incarne aux yeux de ses opposants, dans son propre pays. Ses bons offices aux côtés des Guinéens ne seraient alors qu'un prétexte à une stratégie de communication dont lui et son pouvoir seraient bénéficiaires.
Les nombreuses potentialités dont la Guinée est détentrice seraient aussi au nombre des raisons de cet intérêt trop affiché pour le pays de Dadis.
Il faut marquer les futurs dirigeants, qui qu'ils soient, par ces missions de bons offices et d'aide à la sortie de crise. C'est pourquoi les discours et les actes posés le sont avec la plus grande prudence. L'issue de l'élection est loin d'être connue. Chacun peut encore être président. Autant nager dans le vague. L'essentiel est de demeurer dans les environs du gagnant du second tour.
En retour, ce dernier, au moment opportun se souviendra de tous ces ‘'allers-retours''. Bref, il pourrait être à la base d'un renforcement du partenariat entre les peuples sénégalais et guinéens, au nom de la très noble coopération sud-sud. Mais, rien de tout cela n'est blâmable. C'est ainsi que le monde fonctionne. Wade n'est pas venu, cette fois, mais il reviendra.
Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info
Cependant au-delà des intentions fort louables que pouvait avoir cette visite, la question qui demeure est celle de savoir pourquoi c'est justement Me Abdoulaye Wade qui l'effectuait ? Pourquoi, en effet, ce dernier entreprendrait-il des initiatives de médiation, alors qu'il y a quelqu'un qui a été explicitement et solennellement désigné pour cela ?
Surtout que ce médiateur attitré de la sous-région a été, dans une récente adresse à la nation, invité à apporter son coup de main au processus.
Pourquoi, alors que presque tout indique que c'est au président burkinabé de parachever sa mission, c'est Abdoulaye Wade qui vient offrir ses services ? Ou bien, la récente récusation déguisée du médiateur de la part des deux challengers, serait plus profonde qu'on n'a voulu le dire ou le laisser voir.
Dans ce cas, le président sénégalais serait ici pour mener à terme la mission de ‘'celui dont on ne veut plus''. Un passage de témoin déguisé et peut-être arrangé entre Me Wade et Blaise ? Cette occasion serait alors du pain béni pour Görgui. Intervenir et s'afficher dans la crise guinéenne est un vœu cher au président sénégalais. Il l'a fait savoir surtout du temps de son « fils spirituel » le capitaine Moussa Dadis Camara . Qu'il avait voulu adouber. Au risque de se mettre à dos certains membres de l'opposition et leurs nombreux militants.
Peut-être bien qu'il caresse encore le vœu de se racheter de cette ‘'gaffe''.
En tout cas, depuis ‘'l'éclipse'' de son « filleul », il n'est pas très loin de la crise guinéenne. Au point de se voir accusé dans certains médias de vouloir voler la vedette à son ami burkinabé. Accusations pas fondamentalement dénudées, quand on sait que le même Wade avait fait quelques tentatives d'intervention dans la crise du pays de feu Houphouët Boigny.
Mais, la volonté de se racheter, n'est certainement pas la seule explication à l'intérêt que le président du pays de la Téranga, manifeste à l'endroit de la Guinée. Il passe pour quelqu'un qui se soucie constamment de son image. C'est ainsi qu'il aurait ‘'la manie de se mêler de tout, ou presque'', selon sa dynamique opposition. On se souvient encore des propositions qu'il avait faites à la faveur du tremblement de terre en Haïti. Ce souci d'image serait d'autant plus décuplé, qu'il est actuellement en phase de faire accepter sa candidature pour l'élection présidentielle de 2012. L'image du diplomate, du négociateur et du promoteur de la paix internationale, pourrait alors pallier celle ‘'du président népotiste, corrompu et responsable du recul démocratique et des libertés individuelle et collective'', qu'il incarne aux yeux de ses opposants, dans son propre pays. Ses bons offices aux côtés des Guinéens ne seraient alors qu'un prétexte à une stratégie de communication dont lui et son pouvoir seraient bénéficiaires.
Les nombreuses potentialités dont la Guinée est détentrice seraient aussi au nombre des raisons de cet intérêt trop affiché pour le pays de Dadis.
Il faut marquer les futurs dirigeants, qui qu'ils soient, par ces missions de bons offices et d'aide à la sortie de crise. C'est pourquoi les discours et les actes posés le sont avec la plus grande prudence. L'issue de l'élection est loin d'être connue. Chacun peut encore être président. Autant nager dans le vague. L'essentiel est de demeurer dans les environs du gagnant du second tour.
En retour, ce dernier, au moment opportun se souviendra de tous ces ‘'allers-retours''. Bref, il pourrait être à la base d'un renforcement du partenariat entre les peuples sénégalais et guinéens, au nom de la très noble coopération sud-sud. Mais, rien de tout cela n'est blâmable. C'est ainsi que le monde fonctionne. Wade n'est pas venu, cette fois, mais il reviendra.
Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info