A Son Excellence le Président Macky Sall
Monsieur le Président,
J’ai le privilège d’accuser réception votre lettre datée du 11 novembre 2014, par laquelle vous m’invitez à assister à la séance d’ouverture du 15e sommet de la Francophonie. Cette lettre aura été le deuxième contact, épistolaire il est vrai, entre le nouveau Président de la République et son prédécesseur que je suis.
Monsieur le président,
D’entrée de jeu, je porte à votre connaissance que j’ai décidé de ne pas accepter votre invitation.
Comment voulez-vous que je sois à vos côté au moment où, de votre propre fait, mon fils Karim, en même temps que ses amis, certains de ses frères et sœurs de parti, boucle ses deux années d’emprisonnement surtout que vous avez eu à dire à plusieurs interlocuteurs que vous n’avez aucune preuve contre lui, qu’il est innocent, qu’on ne vous a présenté aucun dossier sérieux ?
Comment réunir des chefs d’Etat qui se réclament de la démocratie et du respect des droits de l’homme dans un pays où on met un adversaire en prison simplement pour l’empêcher de se présenter en concurrent à la prochaine présidentielle, dans un pays où, en somme on admet la prise d’otage politique ?
Comment tenir de telles assises en refusant, depuis deux ans, la liberté de déplacement à quelques 27 citoyens, pères et mères de familles, simplement parce qu’ils avaient été des collaborateurs du président sortant, faisant ainsi du Sénégal, sous votre présidence, une immense prison pour vos adversaires politiques.
Comment les Présidents de la CEDEAO peuvent-ils fréquenter un Chef d’Etat qui refuse d’appliquer une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, décision contradictoire, notifiée, passée, comme disent les juristes, en force de chose jugée, c’est dire devenue une loi ? Le reste je m’en expliquerai quelques jours.
Veuillez agrée, Monsieur le Président, l’expression de ma déférence
Maître Abdoulaye Wade
Ancien Président de la République du Sénégal
Monsieur le Président,
J’ai le privilège d’accuser réception votre lettre datée du 11 novembre 2014, par laquelle vous m’invitez à assister à la séance d’ouverture du 15e sommet de la Francophonie. Cette lettre aura été le deuxième contact, épistolaire il est vrai, entre le nouveau Président de la République et son prédécesseur que je suis.
Monsieur le président,
D’entrée de jeu, je porte à votre connaissance que j’ai décidé de ne pas accepter votre invitation.
Comment voulez-vous que je sois à vos côté au moment où, de votre propre fait, mon fils Karim, en même temps que ses amis, certains de ses frères et sœurs de parti, boucle ses deux années d’emprisonnement surtout que vous avez eu à dire à plusieurs interlocuteurs que vous n’avez aucune preuve contre lui, qu’il est innocent, qu’on ne vous a présenté aucun dossier sérieux ?
Comment réunir des chefs d’Etat qui se réclament de la démocratie et du respect des droits de l’homme dans un pays où on met un adversaire en prison simplement pour l’empêcher de se présenter en concurrent à la prochaine présidentielle, dans un pays où, en somme on admet la prise d’otage politique ?
Comment tenir de telles assises en refusant, depuis deux ans, la liberté de déplacement à quelques 27 citoyens, pères et mères de familles, simplement parce qu’ils avaient été des collaborateurs du président sortant, faisant ainsi du Sénégal, sous votre présidence, une immense prison pour vos adversaires politiques.
Comment les Présidents de la CEDEAO peuvent-ils fréquenter un Chef d’Etat qui refuse d’appliquer une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, décision contradictoire, notifiée, passée, comme disent les juristes, en force de chose jugée, c’est dire devenue une loi ? Le reste je m’en expliquerai quelques jours.
Veuillez agrée, Monsieur le Président, l’expression de ma déférence
Maître Abdoulaye Wade
Ancien Président de la République du Sénégal