Comme annoncé la semaine dernière, le Font patriotique pour la défense de la République, qui regroupe le PDS et d’autres partis de l’opposition, maintient sa décision d’organiser le samedi 23 août un rassemblement à la Place de l’Obélisque.
Une manifestation à laquelle compte prendre part l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade. Celui-ci entend “donner une réponse à (…) une interpellation populaire” traduite par l’accueil triomphal qui lui a été réservé à son retour de Paris le 25 avril 2014.
En léthargie à cause de la traque des biens mal acquis, l’opposition aura l’occasion de battre le rappel des troupes qui semblent dispersées, même si l’autorisation de manifester n’est pas encore acquise.
Selon des sources dignes de foi, le préfet de Dakar a contacté les membres du comité d’organisation pour leur demander de reprendre la demande en précisant “l’heure du démarrage et l’heure de la clôture” de la marche. Exigence que les concernés ont remplie. Une nouvelle demande a donc été introduite hier pour “respecter le délai de 72 heures”, confie-t-on.
Toutefois, on peut s’interroger sur la radicalisation du Pape du Sopi qui, depuis son “retour hautement politique” au bercail, s’est fait discret ; ce, en dépit de l’emprisonnement de son fils Karim Wade dont le procès s’est ouvert sur fond de controverses. Cette posture du prédécesseur de Macky Sall avait été d’ailleurs dictée par son souci de ne pas se mettre à dos les chefs religieux. Lesquels, on se le rappelle, lui avaient demandé d”oeuvrer pour la paix”.
Pourquoi ce changement subit de Me Wade ? Cherche-t-il à mettre la pression sur le régime actuel pour tirer d’affaire son fils ? Pourquoi choisir ce moment précis marqué par le drame survenu à l’Ucad le jeudi 14 août dernier ? “Simple coïncidence, répond un haut responsable du PDS. Wade a son agenda qu’il gère lui-même”.
Selon notre interlocuteur, ce rassemblement est une initiative propre de l’ex-chef de l’Etat qui veut tenir son “engagement” vis-à-vis des populations. “A son retour de Paris, Wade avait promis de s’adresser aux Sénégalais. C’est ce moment qu’il a choisi pour le faire même si cela coïncide avec le procès de Karim, la crise à l’université, etc.”.
Des pressions subies par Me Wade
Si la présence du secrétaire général du PDS à ce rassemblement est confirmée par Mayoro Faye, chargé de communication du parti, contacté par EnQuête, des pressions ne manquent pas pour le convaincre de ne pas prendre part à cette manifestation.
Selon nos informations, des responsables du PDS ont fait savoir à Me Wade que ce “combat” n’est plus “le sien” mais “le leur”. Même s’ils reconnaissent que sa présence pourrait doper les militants et donner un cachet particulier à la manifestation, ces “pacifistes” libéraux pensent qu’il faut éviter de donner raison au pouvoir qui, disent-ils, présente Me Wade comme “un va-t-en-guerre”.
Un souhait qui trouve grâce auprès d’un autre proche de l’ex-président, contacté par EnQuête, et pour qui “rien ne peut se régler dans la violence”. C’est pourquoi il dit espérer que Me Wade renoncera à se présenter à l’Obélisque.
EnQuête
Une manifestation à laquelle compte prendre part l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade. Celui-ci entend “donner une réponse à (…) une interpellation populaire” traduite par l’accueil triomphal qui lui a été réservé à son retour de Paris le 25 avril 2014.
En léthargie à cause de la traque des biens mal acquis, l’opposition aura l’occasion de battre le rappel des troupes qui semblent dispersées, même si l’autorisation de manifester n’est pas encore acquise.
Selon des sources dignes de foi, le préfet de Dakar a contacté les membres du comité d’organisation pour leur demander de reprendre la demande en précisant “l’heure du démarrage et l’heure de la clôture” de la marche. Exigence que les concernés ont remplie. Une nouvelle demande a donc été introduite hier pour “respecter le délai de 72 heures”, confie-t-on.
Toutefois, on peut s’interroger sur la radicalisation du Pape du Sopi qui, depuis son “retour hautement politique” au bercail, s’est fait discret ; ce, en dépit de l’emprisonnement de son fils Karim Wade dont le procès s’est ouvert sur fond de controverses. Cette posture du prédécesseur de Macky Sall avait été d’ailleurs dictée par son souci de ne pas se mettre à dos les chefs religieux. Lesquels, on se le rappelle, lui avaient demandé d”oeuvrer pour la paix”.
Pourquoi ce changement subit de Me Wade ? Cherche-t-il à mettre la pression sur le régime actuel pour tirer d’affaire son fils ? Pourquoi choisir ce moment précis marqué par le drame survenu à l’Ucad le jeudi 14 août dernier ? “Simple coïncidence, répond un haut responsable du PDS. Wade a son agenda qu’il gère lui-même”.
Selon notre interlocuteur, ce rassemblement est une initiative propre de l’ex-chef de l’Etat qui veut tenir son “engagement” vis-à-vis des populations. “A son retour de Paris, Wade avait promis de s’adresser aux Sénégalais. C’est ce moment qu’il a choisi pour le faire même si cela coïncide avec le procès de Karim, la crise à l’université, etc.”.
Des pressions subies par Me Wade
Si la présence du secrétaire général du PDS à ce rassemblement est confirmée par Mayoro Faye, chargé de communication du parti, contacté par EnQuête, des pressions ne manquent pas pour le convaincre de ne pas prendre part à cette manifestation.
Selon nos informations, des responsables du PDS ont fait savoir à Me Wade que ce “combat” n’est plus “le sien” mais “le leur”. Même s’ils reconnaissent que sa présence pourrait doper les militants et donner un cachet particulier à la manifestation, ces “pacifistes” libéraux pensent qu’il faut éviter de donner raison au pouvoir qui, disent-ils, présente Me Wade comme “un va-t-en-guerre”.
Un souhait qui trouve grâce auprès d’un autre proche de l’ex-président, contacté par EnQuête, et pour qui “rien ne peut se régler dans la violence”. C’est pourquoi il dit espérer que Me Wade renoncera à se présenter à l’Obélisque.
EnQuête