Wade offre une terre aux Haïtiens pour leur " retour " en Afrique

il faut regle dabord le probleme casamancais

Quand l’être humain possède trop de pouvoir, il oublie sa mission de protecteur, de justicier et de gouverneur. Cet oubli le conduit à confondre :
- sa personne à un dieu ;
- bien commun à un bien personnel ;
- Nation à un royaume

a) Quand il se prend pour un dieu, il se permet de tout faire sans consulter qui que ce soit. Dans sa tête, il n’a pas de compte à rendre à personne. Il projette, il fait et il classe sans suite. ET C’EST UNE ERREUR !!!!

b) Dans l’usage de ses biens personnels, l’être humain a pratiquement 100% de marge de manœuvre. Tel n’est pas le cas quant-il gère un bien commun, car il devra désormais rendre compte. Quand il est dépositaire du bien commun, il se doit de mener une gestion saine, transparente, efficace et efficiente basée sur des principes comme la loyauté, la justice, le partage (l’implication de tout acteur concerné), en définitive sur les principes de bonne gouvernance. Quant-il se permet une gestion gaspillant de ce bien commun, il menace du coup la prospérité et donc la richesse de ceux qui lui ont fait confiance. Le bien perd en valeur et devient insuffisant pour satisfaire les besoins de ses propriétaires et de là naissent les conflits.

Remarque : Au moment où le Sénégal éprouve de la peine à trouver une solution au problème des casamançais qui réclament cette terre pour leur indépendance, on se permet d’ajouter de l’huile au feu en projetant d’offrir aux haïtiens (je ne les dénigre pas) une région (fertile paraît-il) au Sénégal sans demander l’avis des sénégalais. Les questions que je me pose sont de savoir où cette région sera-t-elle découpée ? Et une fois découpée, ne sera-t-elle pas source de conflits ?

J’ai du mal à comprendre que Pathé joue au pompier chez Demba pendant que sa case brûle. Chaque année, des milliers de sénégalais vivent l’épreuve des inondations (phénomène récurrent jamais éradiqué). Pendant toute l’année, les coupures d’électricité tuent notre économie en nous empêchant de travailler. Charité bien ordonnée commence par soi-même (il est beau et bien d’aider nos frères haïtiens, mais il le serait encore plus si cela avait commencé par nos frères sénégalais, par nous-mêmes). C’est peut-être la catastrophe naturelle qui s’est abattue sur Haïti qui fait que le Sénégal se permet de lui apporter une aide, mais en temps normal ça devrait être le contraire (noter que le classement mondial des pays en fonction de l’Indice de Développement Humain – IDH 2009, affiche le Sénégal à la 166 ième place dans le groupe de pays à développement humain faible soit 17 places derrière Haïti qui fait partie des pays à développement humain moyen). Je suis désolé, mais les haïtiens vivent mieux que les sénégalais.

c) Quand-il se permet de prendre la Nation pour un royaume, il ne devrait pas se gêner de mener une dictature et j’ai bien peur que cela ne soit le cas.

Si l’homme nage dans cette illusion, les idées des autres ne comptent pas. Il dicte sa vision et sa loi. Tout simplement, parce que les pouvoirs qui lui sont conférés, lui procurant une certaine puissance, l’amènent à faire usage de la loi du plus fort. Illégitimement, il use de la violence et de ses pouvoirs pour parvenir à ses fins. Il peut même se permettre de priver les individus de liberté (en ignorant qu’il est entrain de se priver de liberté).

Remarque : Confondre une Nation à un royaume c’est ignorer tout le sens que porte le mot « nation ». Les sens sont multiples, mais je choisis celui des Sciences humaines auquel j’ajoute un principe de la charte des Nations Unies : « Une Nation est une communauté humaine identifiée dans les limites géographiques parfois fluctuantes au cours de l’histoire, mais dont le trait commun supposé est la conscience d’une appartenance à un même groupe. Dans cette communauté, le respect des principes de l’égalité des droits des peuples et leur droit à disposer d’eux même est garanti ».

Encore une fois, je ne suis pas contre le soutien au peuple haïtien, je suis contre les gaspilleurs et les dictateurs couvert par une démocratie qui a perdu son sens. Je suis soucieux du devenir de ma Nation. Si un haïtien dispose au Sénégal des mêmes droits qu’un sénégalais, si la mise à disposition de terres, d’une région aux haïtiens qui souhaiteraient retourner en Afrique ne mettrait pas le Sénégal en feu et en sang alors que cela soit. Mais de grâce que le peuple sénégalais soit impliqué dans les prises de décisions qui pourraient menacer ses intérêts ou mettre en péril son existence. Le Sénégal nous appartient tous.