leral.net | S'informer en temps réel

Xi Jinping, son histoire/ Construire une vision commune: Un consensus pour promouvoir les « trois liens directs » de part et d'autre du détroit de Taïwan

Que ce soit au niveau local ou au niveau central, Xi Jinping a toujours accordé une grande attention au bien-être des habitants de Taïwan. La promotion de la communication et des échanges de part et d'autre du détroit de Taïwan et l'exploration d'un développement régional intégré font partie de ses préoccupations.


Rédigé par leral.net le Dimanche 10 Septembre 2023 à 20:39 | | 0 commentaire(s)|

Le 15 décembre 2008, la partie continentale de la Chine et Taïwan mettent officiellement en place des liaisons maritimes, aériennes et postales directes. Le rêve de voir se créer« trois liens directs » pour les habitants des deux côtés du détroit de Taïwan devient enfin une réalité.

En 1979, dans son message aux compatriotes de Taïwan, la partie continentale de la Chine a proposé pour la première fois d'établir des services de transport et des services postaux entre les deux parties, de développer le commerce entre les deux rives du détroit et de procéder à des échanges économiques. Au cours des trois décennies qui ont suivi, l'établissement des « trois liens directs » a été un parcours de longue haleine.

La province du Fujian est située le long de la côte dans le sud-est de la Chine et est séparée de Taïwan par une étroite bande d'eau. La distance la plus courte entre Xiamen (Fujian) et Kinmen (Taïwan) n'est qu’à peine de 1 800 mètres. Les habitants des deux côtés peuvent même se voir par beau temps. Ils sont pour la plupart issus des mêmes clans et partagent des ancêtres communs. C'est pourquoi ils espèrent depuis longtemps des services de transport direct à travers le détroit.

Lorsque Xi Jinping arrive dans le Fujian pour occuper son nouveau poste dans la ville de Xiamen en 1985, les efforts visant à construire « trois liens directs » entre Xiamen et Kinmen sont officiellement lancés.

M. Xi encourage le développement du commerce et des échanges humains de part et d'autre du détroit. Il communique et coordonne étroitement avec les services compétents aux niveaux municipal et provincial, les milieux d'affaires et les spécialistes connaissant bien la questionde Taïwan, et met en œuvre de nombreux plans efficaces.

Le fossé entre les deux rives du détroit se réduit progressivement.

En janvier 1987, les habitants de Xiamen et de Kinmen tirent des feux d'artifice pour célébrer ensemble le Nouvel An chinois pour la première fois.

En octobre de la même année, les autorités taïwanaises annoncent qu'elles autoriseront leurs résidents à rendre visite à leurs familles dans la partie continentalede la Chine. Auparavant, le canal de communication entre les deux parties était resté fermé pendant 38 ans, depuis 1949. L'ouverture permetégalement d'établir des liens directs entre les deux rives du détroit.

La partie continentale de la Chine et Taïwan ne sont plus coupées l'une de l'autre, de plus en plus de compatriotes de Taïwan se rendent dans la partie continentale pour y retrouver leur famille, et de plus en plus d'investisseurs taïwanais viennent également dans la partie continentale pour y installer des usines.

Après avoir négocié avec différentes parties, Xi Jinping saisit l'occasion historique de créer une zone commerciale pilote et une zone tampon sur l'île de Xiyang, dans le Fujian, pour favoriser les échanges directs et la coopération entre la partie continentale de la Chine et Taïwan. Xi introduit également une série de politiques préférentielles pour attirer les investissements de Taïwan, ce qui va s'avérer très efficace.

Au fur et à mesure que les liens commerciaux et économiques entre les deux rives du détroit se développent, les habitants des deux rives souhaitent de plus en plus l’établissement des« trois liens directs ».

C'est ce que Xi avait à l'esprit.

La veille du Nouvel An chinois en 1992, Xi prononce un discours à la radio pour présenter ses vœux pour le Nouvel An à ses compatriotes de Taïwan, au cours duquel il présente les progrès réalisés par Fuzhou dans la promotion des « trois liens directs » :

« L'aéroport de Fuzhou est prêt à coopérer avec le secteur de l'aviation civile de Taïwan pour l'ouverture de nouvelles routes aériennes. Le bureau des postes du district de Lianjiang a envoyé des lettres au bureau des télécommunications de Matsu, suggérant aux deux côtés du détroit de Taïwan d'établir des liaisons directes dans le domaine des télécommunications. Les voies navigables entre les zones côtières de Fuzhou, notamment Mawei, Pingtan et Huangqi, ne sont qu'à quelques dizaines de kilomètres de Taïwan. Nous avons toutes les raisons d'établir des liaisons de transport directes. »

Il a également déclaré :
« Si nous avons des liaisons directes de transport et de commerce, les personnes qui ont des usines dans les zones côtières de Fuzhou peuvent fabriquer leurs produits le matin et les vendre à Taïwan l'après-midi. Les travailleurs peuvent aller travailler dans l'usine sur la partie continentale le matin et prendre l'avion pour Taïwan le soir. J'attends ce jour avec impatience. »

La proposition de la partie continentale de la Chine est accueillie avec enthousiasme par Taïwan. De nombreux habitants de l'île se sont rendus dans le Fujian pour des échanges et des études. Grâce à la bonne volonté de la partie continentale, les autorités taïwanaises assouplissent progressivement leurs politiques de voyage. Les « trois liens directs » entre les deux parties commencent à être prometteurs.

Cependant, les choses prennent une tournure inattendue.

En juin 1995, les relations entre les deux rives du détroit sont sabotées après que le dirigeant taïwanais de l'époque, Lee Teng-hui, s’est rendu aux États-Unis et y a fait des remarques déplacées.Les « trois liens directs » entre la partie continentale de la Chine et Taïwan, qui venaient de faire un petit pas en avant, sont brusquement interrompus. Même le niveau des échanges humainschute rapidement.
Que faire ensuite ? Les efforts en faveur des « trois liens directs » allaient-ils être abandonnés en si bon chemin ? Anxieux, les fonctionnaires locaux du Fujian, qui avaient travaillé dur pendant des années sur ce dossier, se sont sentis un peu perdus.

Xi Jinping, alors secrétaire adjoint du Comité du PCC pour la province du Fujian, se rend au Bureau provincial des affaires de Taïwan pour échanger sur cette question.

Il indique clairement que la province du Fujian restera déterminée à promouvoir les « trois liens directs » et appelle également les parties concernées à prendre des mesures énergiques dans le cadre des travaux préparatoires.

Cette discussion en tête-à-tête rassure tout le monde, et les préparatifs en vue de l'établissement de liaisons directes à travers le détroit se déroulent de manière ordonnée.

Le 19 avril 1997, à l’aurore, le port Haitian de Xiamen est déjà en pleine effervescence.

Des ouvriers chargent des marchandises sur le porte-conteneurs « Shengda » appartenant à Fujian Xiamen Shipbuilding. Le port endormi se réveille lentement au son des bruits de pas, tandis que des lumières éparses percent la brume matinale.

À 3h58, après avoir détaché la dernière amarre, le navire, chargé de plus de 20 conteneurs, met le cap sur le port de Kaohsiung, sur la côte est du détroit de Taïwan.

Avec l'ouverture du programme pilote du« transport maritime direct » à travers le détroit, les navires commerciaux directs traversent le détroit de Taïwan pour la première fois en 48 ans.

En décembre 2008, la partie continentale de la Chine et Taïwan inaugurent une nouvelle ère d'échanges directs dans les courriers, le transport et le commerce à travers le détroit.

Au fil des années, Xi Jinping a communiqué activement avec les parties concernées pour faire avancer les relations entre les deux rives du détroit.

En 2019, quarante ans après la publication par la partie continentale de la Chine du Message aux compatriotes de Taïwan, Xi Jinping appelle de nouveauà davantage de dialogues, d'échanges et de coopération entre les deux rives du détroit lors d'une réunion commémorative.

Pour M. Xi, les compatriotes des deux côtés du détroit de Taïwan forment une seule et même famille liée par le sang. La partie continentale de la Chine respectera toujours les compatriotes taïwanais et s'efforcera de lui apporter des avantages, tout en promouvant un développement intégré dans tous les domaines entre les deux parties.

Élargir la convergence d'intérêts

Dans tousses mandats, Xi Jinping a toujours attaché une grande importance à la communication et à la coopération avec les autres partis politiques et les personnalités sans-parti.

Il a encouragé la libre expression des points de vue des non-membres du PCC et les a écoutés activement, afin de mettre en commun la sagesse et la force de toutes les parties. Il a également créé les conditions favorables à leur travail et les a soutenus dans leur épanouissement personnel.

M. Xi estime que ces personnes sont des amis dignes de confiance qui constituent une force importante dans la promotion du développement social :

« Les membres d'autres partis politiques et les personnalités sans-parti forment un grand réservoir de talents. Nombre d'entre eux ont apporté des contributions remarquables à la fondation de la République populaire de Chine, beaucoup sont des spécialistes et des universitaires qui se consacrent au processus de modernisation de la Chine, d'autres composés d’écrivains, d’artistes et d’ enseignants ont accompli des réalisations remarquables dans les secteurs de la culture et de l'éducation. Tous des talents !

En 1990, lorsque M. Xi prend ses fonctions de secrétaire du Comité du PCC pour la ville de Fuzhou, il lance une série de symposiums avec d'autres partis politiques. Ces symposiums, qui se tiennent tous les trois mois à l'hôtel Yushan de Fuzhou, seront plus tard connus sous le nom d' « entretiens trimestriels de Yushan ».

Xi assiste à tous ces symposiums.

Au début, tout le monde pense qu'il s'agit de réunions quelconques et que personne ne les prendra au sérieux. Mais ils constatent vite que Xi Jinping écoute attentivement, prend des notes et pose des questions pertinentes.

Ce qui inspire le plus les participants, c'est que les problèmes soulevés lors du symposium sont réglés immédiatement, certains sur place, d'autres directement délégués aux autorités municipales. Les questions soulevées lors des symposiums précédents font l'objet d'un suivi systématique lors des symposiums ultérieurs.

Xi sollicite également directement les opinions et les suggestions des autres partis politiques sur une base mensuelle.

Tout cela stimule grandement l'enthousiasme des membres des autres partis politiques à participer à la consultation politique et à l'élaboration des politiques. Ils sont de plus en plus nombreux à s'engager dans la construction de la démocratie socialiste. Certains vont même jusqu’à dire : « Le printemps du mont Yushan est le printemps de la démocratie. »

Alors qu'il travaille dans le Fujian, Xi se lie d'amitié avec de nombreux représentants d'autres partis politiques, qu'il a toujours traités avec beaucoup de sincérité et de respect, ce qui a favorisé la mobilisation des ressources pour le développement local.

Sun Xinfeng est l'un des membres d'autres partis politiques avec lesquels Xi s'est lié d'amitié à Fuzhou. Sun a présenté de nombreuses propositions intéressantes concernant la construction du port de Fuzhou. Il a rappelé que Xi n'appréciait pas seulement ses opinions professionnelles, mais qu'il se souciait également beaucoup de son développement personnel :

« Xi Jinping s'est sincèrement soucié des personnes issues d'autres partis politiques et les a soutenues. C'est pourquoi j'étais parfaitement heureux de travailler jusqu'à l'âge de 70 ans. Je voulais simplement contribuer davantage. »

Beaucoup d'autres personnes ont partagé le même sentiment en se remémorant le bon vieux temps où elles travaillaient avec Xi :

« Xi possède un charisme personnel qui lui permet d'attirer de nouveaux amis, et il peut mettre en commun les forces de différents secteurs au service du peuple et du pays. »

« Xi s'est lié d'amitié avec de nombreux membres n'appartenant pas au PCC et leur a apporté beaucoup d'attention et de soutien dans leur travail quotidien. La sincérité de M. Xi a renforcé la confiance des membres d'autres partis politiques dans le renforcement de l'unité et de la coopération avec le PCC, sur la base des principes de "coexistence à long terme, de supervision mutuelle, de traitement mutuel avec sincérité et de partage du bonheur et du malheur de chacun". »

Si l'on considère la carrière politique de Xi Jinping, qui s'étend sur plusieurs décennies, on s'aperçoit qu’il s'est avéré être un expert en matière de communication et de coordination avec toutes les parties concernées, afin de déployer des efforts concertés pour réaliser le rêve chinois.

Selon M. Xi, travailler dans l'unité est la voie que le peuple chinois doit emprunter pour réaliser de grandes réalisations historiques.

Ousmane Wade