La réponse de M. le conseiller fût longue, structurée et bien argumentée. Seulement, il y’a des questions qui ne méritent pas de réponses. Se demandait quatre mois après l’élection d’un président, Où est- ce qu’il va ? C’est manqué de culture démocratique, mais surtout faire dans la provocation. En effet, une question de par sa nature renvoie à un contexte. Celle-ci était beaucoup plus pertinente, au moment de la campagne électorale. C’était le moment où chaque candidat indiquait au peuple sa destination future. Et, il me semble que le candidat Macky c’était livré à cet exercice, en nous livrant son programme YONNOU YOKUTE. Au delà d’un slogan de campagne, il n’avait pas promis le progrès mais nous indiquait un chemin vers le progrès. La nuance est essentielle. Dans sa réponse au journaliste, le conseiller spécial du Président a tenté de remettre un marqueur beaucoup plus visible sur ce chemin. Je m’invite dans ce débat, car il me semble que les sénégalais attendent autre chose qu’une simple trajectoire vers le progrès, mais le progrès lui-même.
Depuis plus de cinquante ans, les politiques ont tracé des chemins, élaborés des idéologies, définis des plans –programmes. Et, toujours rien. En effet, Senghor et sa bande nous avait promis un socialisme africain et il a fabriqué des commis pour la métropole, qui étaient prompt à servir l’ancien colon que leur peuple. Son successeur, dans sa paresse légendaire a été un bon élève des Institutions de brettons Wood, livrant le peuple au capitalisme sauvage. Wade avec son Keynésianisme tropical s’est trompé de priorités. Macky abreuvait à la sève du libéralisme wadien, nous indique un chemin. Je crois simplement que ce chemin devrait être la synthèse de nos échecs et s’éloigner des discours creux et promesses sans lendemain. Ce chemin que nous avons choisi doit nécessairement être pragmatique. C’est vrai que l’autre disait qu’il n’y a pas d’actions sans pensées. Mais, il faut penser moins et agir plus. C’est de cela que les sénégalais attendent. Je disais à un ami, il y’a quelques jours, il faut que les ministres apprennent à se mettre dans la peau des Sénégalais moyens pour comprendre leurs souffrances. J’ai été choqué de voir hier, le Ministre des Infrastructures affrété à lui tout seul un avion pour faire l’Etat des lieux des routes de la région de MATAM. La rupture voudrait qu’il voyage en bus où en 7 places et il aura un rapport exhaustif de la situation. En Sciences humaines cette méthodologie s’appelle « être en immersion ».
En définitive, au-delà des chorégraphies du verbe et de l’écrit, les conseillers du Président devraient plutôt l’aider à rendre pratique son
« Yonnu Yokkute ».
Dr Bassirou NIANG, CCR -Ourossogui
drbassirou@gmail.com
Depuis plus de cinquante ans, les politiques ont tracé des chemins, élaborés des idéologies, définis des plans –programmes. Et, toujours rien. En effet, Senghor et sa bande nous avait promis un socialisme africain et il a fabriqué des commis pour la métropole, qui étaient prompt à servir l’ancien colon que leur peuple. Son successeur, dans sa paresse légendaire a été un bon élève des Institutions de brettons Wood, livrant le peuple au capitalisme sauvage. Wade avec son Keynésianisme tropical s’est trompé de priorités. Macky abreuvait à la sève du libéralisme wadien, nous indique un chemin. Je crois simplement que ce chemin devrait être la synthèse de nos échecs et s’éloigner des discours creux et promesses sans lendemain. Ce chemin que nous avons choisi doit nécessairement être pragmatique. C’est vrai que l’autre disait qu’il n’y a pas d’actions sans pensées. Mais, il faut penser moins et agir plus. C’est de cela que les sénégalais attendent. Je disais à un ami, il y’a quelques jours, il faut que les ministres apprennent à se mettre dans la peau des Sénégalais moyens pour comprendre leurs souffrances. J’ai été choqué de voir hier, le Ministre des Infrastructures affrété à lui tout seul un avion pour faire l’Etat des lieux des routes de la région de MATAM. La rupture voudrait qu’il voyage en bus où en 7 places et il aura un rapport exhaustif de la situation. En Sciences humaines cette méthodologie s’appelle « être en immersion ».
En définitive, au-delà des chorégraphies du verbe et de l’écrit, les conseillers du Président devraient plutôt l’aider à rendre pratique son
« Yonnu Yokkute ».
Dr Bassirou NIANG, CCR -Ourossogui
drbassirou@gmail.com