Le Khalife général de la Famille de Cheikh Moussa Kamara (RTA), Thierno Mouhamadou Bassirou Kamara, invite à une préparation active pour la tenue de la prochaine Ziarra annuelle du vénéré Cheikh Moussa Kamara (RTA)“. Les Dahiras de ce guide religieux, ont été exhortés “à prendre les dispositions nécessaires pour une parfaite organisation de ce grand moment de recueillement et de prières“. La famille avait décidé, lors des précédents événements, de surseoir à la Ziarra à cause de la pandémie due à la Covid-19.
Cheikh Moussa Kamara (1864-1945) fut le porte-parole de tous les marabouts de l’Aof, lors de l’inauguration de la Cathédrale du Souvenir africain à Dakar en 1935. Il défendit alors, l’idée d’une unité des trois religions du Livre, thème qui allait connaître le succès que l’on sait. Alors que sa vie, toute entière a été investie dans une œuvre littéraire, tout à fait remarquable, bien que largement méconnue, occupe une place singulière dans l’histoire de cette période.
Durant les années 1920, il rédigea en arabe une monumentale “Histoire des Noirs musulmans”, le Zuhūr al-basātīn, où sont rassemblées de nombreuses traditions transcrites en arabe ou des chroniques des différents États peuls fondés après une guerre sainte, de Sokoto à l’Est jusqu’au Fuuta Tooro à l’Ouest. Les trois quarts des 1700 pages de son manuscrit qui sont consacrées à ce dernier État, situé dans la Moyenne vallée du Sénégal, viennent d’être traduits et annotés en français par une équipe franco-sénégalaise, associant des arabisants et des pulaarisants, des anthropologues et des historiens, appartenant à divers organismes (IFAN-CAD, ENS-Dakar, ORSTOM, CNRS). C’est le premier des quatre volumes, prévus pour cette traduction présentée ici.
Auteur “Histoire des Noirs musulmans”
L’intérêt d’une telle entreprise ne réside pas seulement dans la qualité des sources ou dans l’esprit critique, dont fait montre l’auteur, deux éléments qui ont séduit plus d’un historien, mais dans la nature d’un projet à trois composantes. En effet, Kamara opère une traduction culturelle des institutions et de l’histoire d’une société qui se définit par le partage d’un même dialecte peul, le pulaar, en utilisant la langue arabe et donc, les catégories de pensée arabo-musulmanes. Et ceci à destination des administrateurs-ethnologues de son temps, H. Gaden et M. Delafosse principalement. D’où l’importance de la traduction en français que l’auteur attendra vainement jusqu’à sa mort, il y a tout juste cinquante ans.
Cheikh Moussa Kamara (1864-1945) fut le porte-parole de tous les marabouts de l’Aof, lors de l’inauguration de la Cathédrale du Souvenir africain à Dakar en 1935. Il défendit alors, l’idée d’une unité des trois religions du Livre, thème qui allait connaître le succès que l’on sait. Alors que sa vie, toute entière a été investie dans une œuvre littéraire, tout à fait remarquable, bien que largement méconnue, occupe une place singulière dans l’histoire de cette période.
Durant les années 1920, il rédigea en arabe une monumentale “Histoire des Noirs musulmans”, le Zuhūr al-basātīn, où sont rassemblées de nombreuses traditions transcrites en arabe ou des chroniques des différents États peuls fondés après une guerre sainte, de Sokoto à l’Est jusqu’au Fuuta Tooro à l’Ouest. Les trois quarts des 1700 pages de son manuscrit qui sont consacrées à ce dernier État, situé dans la Moyenne vallée du Sénégal, viennent d’être traduits et annotés en français par une équipe franco-sénégalaise, associant des arabisants et des pulaarisants, des anthropologues et des historiens, appartenant à divers organismes (IFAN-CAD, ENS-Dakar, ORSTOM, CNRS). C’est le premier des quatre volumes, prévus pour cette traduction présentée ici.
Auteur “Histoire des Noirs musulmans”
L’intérêt d’une telle entreprise ne réside pas seulement dans la qualité des sources ou dans l’esprit critique, dont fait montre l’auteur, deux éléments qui ont séduit plus d’un historien, mais dans la nature d’un projet à trois composantes. En effet, Kamara opère une traduction culturelle des institutions et de l’histoire d’une société qui se définit par le partage d’un même dialecte peul, le pulaar, en utilisant la langue arabe et donc, les catégories de pensée arabo-musulmanes. Et ceci à destination des administrateurs-ethnologues de son temps, H. Gaden et M. Delafosse principalement. D’où l’importance de la traduction en français que l’auteur attendra vainement jusqu’à sa mort, il y a tout juste cinquante ans.