A Carabane et dans les îles environnantes, les populations qui tiraient une bonne partie de leurs revenus de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, sont désœuvrées.
Où est passé le bateau Aline Sitoé Diatta ?
C’est la question que se posent les habitants des îles du Kassa (département d’Oussouye), qui n’ont pas vu le navire accoster à Carabane depuis mars 2020. Celui-ci avait arrêté ses rotations suite aux mesures restrictives prises par les autorités étatiques, pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus.
Les bateaux Aguène et Diambogne avaient alors connu le même sort. Mais depuis l’allégement des restrictions, le bateau Aline Sitoé Diatta est resté à quai, laissant la liaison maritime Dakar - Ziguinchor à Aguène ou Diambogne.
Seulement, ces deux navires ne font pas escale à Carabane. Le port d’escale, qui a coûté environ 12 milliards FCfa, est devenu, depuis un an, une infrastructure fantôme. Une situation qui n’est pas du goût des insulaires dont l’économie, déjà affectée par la crise sanitaire, s'est complètement effritée.
«C’est à la limite du mépris pour nous les insulaires», martèle Alioune Sarr, vice-président de l’association pour la promotion des îles de la commune de Diembéring. Ce dernier fustige l’indifférence qui entoure l’arrêt du bateau Aline Sitoé.
« Nous n’avons aucune explication du consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama) qui exploite la liaison maritime. C’est vraiment déplorable», tonne-t-il.
Selon M. Sarr, cet arrêt a appauvri davantage les habitants des îles qui comptaient sur Aline Sitoé Diatta, pour l’écoulement des leurs produits fruitiers et halieutiques.
«Déjà, les insulaires souffraient du quota de frêt insuffisant qui leur est réservé. Non seulement, ils ne pouvaient pas embarquer tous leurs produits, mais ils avaient des difficultés à cause du coût exorbitant du frêt, le plus élevé d'ailleurs dans le domaine maritime.
Et voilà que l’arrêt des rotations du bateau Aline Sitoé Diatta est venu empirer la situation. Toute l’économie qui dépendait de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor via Carabane, est à terre, au grand dam des populations de la commune de Diembéring, plus particulièrement celles des îles de Vendaye, Sifoka, Ehidj, Ourong, Cachouane, Carabane», peste le vice-président de l’association pour la promotion des îles de Diembéring.
Le secteur du tourisme n’est pas épargné par l’hécatombe causée par l’arrêt du bateau Aline Sitoé Diatta. A Carabane et environs, les hôteliers et gérants de campements, bars, restaurants sont dans dèche. «On est complètement mort». C’est le cri lancé par Gabriel Coly, gérant de l’hôtel de Carabane, pour illustrer l’ampleur des dégâts. Selon lui, les auberges ont perdu la clientèle venant de Dakar et des autres régions du nord, depuis l’arrêt des rotations du navire Aline Sitoë Diatta.
«Avec le bateau, ils débarquaient à Carabane, certains restaient sur place et d’autres rejoignaient les îles environnantes. Aujourd’hui, ces clients ne viennent plus, parce qu’ils sont obligés de dépenser le triple pour rallier Carabane, avec toutes les peines liées à l’enclavement», explique avec amertume le sieur Coly, qui ajoute que des restaurants qui avaient l’habitude d’accueillir du monde les jours de départ et d’arrivée d’Aline Sitoé Diatta, ont mis la clé sous le paillasson.
L’As
Où est passé le bateau Aline Sitoé Diatta ?
C’est la question que se posent les habitants des îles du Kassa (département d’Oussouye), qui n’ont pas vu le navire accoster à Carabane depuis mars 2020. Celui-ci avait arrêté ses rotations suite aux mesures restrictives prises par les autorités étatiques, pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus.
Les bateaux Aguène et Diambogne avaient alors connu le même sort. Mais depuis l’allégement des restrictions, le bateau Aline Sitoé Diatta est resté à quai, laissant la liaison maritime Dakar - Ziguinchor à Aguène ou Diambogne.
Seulement, ces deux navires ne font pas escale à Carabane. Le port d’escale, qui a coûté environ 12 milliards FCfa, est devenu, depuis un an, une infrastructure fantôme. Une situation qui n’est pas du goût des insulaires dont l’économie, déjà affectée par la crise sanitaire, s'est complètement effritée.
«C’est à la limite du mépris pour nous les insulaires», martèle Alioune Sarr, vice-président de l’association pour la promotion des îles de la commune de Diembéring. Ce dernier fustige l’indifférence qui entoure l’arrêt du bateau Aline Sitoé.
« Nous n’avons aucune explication du consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama) qui exploite la liaison maritime. C’est vraiment déplorable», tonne-t-il.
Selon M. Sarr, cet arrêt a appauvri davantage les habitants des îles qui comptaient sur Aline Sitoé Diatta, pour l’écoulement des leurs produits fruitiers et halieutiques.
«Déjà, les insulaires souffraient du quota de frêt insuffisant qui leur est réservé. Non seulement, ils ne pouvaient pas embarquer tous leurs produits, mais ils avaient des difficultés à cause du coût exorbitant du frêt, le plus élevé d'ailleurs dans le domaine maritime.
Et voilà que l’arrêt des rotations du bateau Aline Sitoé Diatta est venu empirer la situation. Toute l’économie qui dépendait de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor via Carabane, est à terre, au grand dam des populations de la commune de Diembéring, plus particulièrement celles des îles de Vendaye, Sifoka, Ehidj, Ourong, Cachouane, Carabane», peste le vice-président de l’association pour la promotion des îles de Diembéring.
Le secteur du tourisme n’est pas épargné par l’hécatombe causée par l’arrêt du bateau Aline Sitoé Diatta. A Carabane et environs, les hôteliers et gérants de campements, bars, restaurants sont dans dèche. «On est complètement mort». C’est le cri lancé par Gabriel Coly, gérant de l’hôtel de Carabane, pour illustrer l’ampleur des dégâts. Selon lui, les auberges ont perdu la clientèle venant de Dakar et des autres régions du nord, depuis l’arrêt des rotations du navire Aline Sitoë Diatta.
«Avec le bateau, ils débarquaient à Carabane, certains restaient sur place et d’autres rejoignaient les îles environnantes. Aujourd’hui, ces clients ne viennent plus, parce qu’ils sont obligés de dépenser le triple pour rallier Carabane, avec toutes les peines liées à l’enclavement», explique avec amertume le sieur Coly, qui ajoute que des restaurants qui avaient l’habitude d’accueillir du monde les jours de départ et d’arrivée d’Aline Sitoé Diatta, ont mis la clé sous le paillasson.
L’As