Depuis 2007, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) a transmis au procureur de la République près de 73 dossiers sur des faits susceptibles de constituer un « crime » de blanchiment de capitaux. Jusqu’ici seuls quelques lampistes pour la plupart des étrangers comme ce John Obi ou cette maîtresse sénégalaise d’un consul étranger, trafiquante de visas ainsi que quelques petits trafiquants de drogue ont été condamnés. Deux ou trois non-lieux ont été prononcés. Parmi les bénéficiaires de ces non-lieux, le regretté partenaire de Dangoté, feu Kader Mbacké et ancien président d’institution aujourd’hui dissoute. Le reste est encore mis sous le coude contrairement aux dispositions de la loi que l’on veut aujourd’hui modifier. Dispositions qui, dans leur forme actuelle, veulent que le procureur de la République saisisse immédiatement le juge d’instruction, une fois que le dossier lui soit transmis.
Dans ce reste d’affaires non encore « traitées » une dizaine de ministres de la République, des directeurs nationaux, de sociétés publiques et ou parapubliques, de Présidents de conseil d’administration d’institutions à caractère social ont été épinglés. Les soupçons motivés de blanchiment d’argent à leur encontre pèseraient cumulativement plus de 200 milliards de Fcfa. Soit près de la moitié du financement nécessaire au plan « Takkal » de Karim Wade de 450 milliards, qui ramènerait la lumière dans le pays ! 200 milliards de Fcfa distraits de nos caisses avec des procédés comme celui qu’a trouvé une « ministresse » de la République pour soustraire du trésor public quelque trois milliards de nos francs. Avouons que même en Cfa, cela constitue une bonne cagnotte pour de vieux jours, cagnotte privée aux pauvres contribuables qui tirent eux, le diable par la queue s’ils l’aperçoivent. La ministresse en question continue tranquillement à siéger au gouvernement comme si de rien n’est. En fait, mise au parfum de la pratique de certains de ses collègues qui partagent la table du Conseil des ministres ou qui n’en sont pas trop éloignés, elle a tôt fait d’assimiler la leçon et d’assumer les « milliards ».
Que dire en effet de son collègue précédemment directeur général d’une société en « connivence » avec un notaire de la place a « blanchi » pas moins de 500 millions de Fcfa décaissés par sa société pour l’achat de terrains litigieux dans la région de Dakar ? Ou encore de ses deux autres collègues ministres « maqués » à des Sud américains dans des spéculations hôtelières sur la petite côte à coup de milliards de Fcfa ? Des capitaux qui proviendraient, soupçonne-t-on de la drogue. Cet autre ministre d’Etat de Wade qui « harcelait » un banquier pour se renseigner sur un virement concernant un marché public adjugé à une société étrangère. Un décaissement pour un « privé » auquel rien ne semblait le lier. Un « privé » qui sa vie durant, n’a jamais pu jusqu’à ce fameux virement, épargner plus de 900 milles francs ?
Ce ministre d’Etat s’est empressé « d’investir » dans le foncier dans sa ville natale, une fois « sa part » du virement récupérée. Il faut certainement « sécuriser » ses capitaux ! La ministresse a été également à bonne école en sachant qu’un autre de ses collègues a plus de trois dossiers à lui seul qui, totalisés, iraient chercher dans les 70 milliards de Fcfa ! Ne parlons pas maintenant de la spéculation dans le foncier rural qui se chiffrerait à des dizaines de milliards de Fcfa et qui concerne des ministres et des directeurs. Ou de ce Pca qui sait « changer » ses bons de caisses à l’étranger. Ou encore de ce directeur général limogé qui de la Moldavie à Malte fait valser ses « investissements » soustraits frauduleusement des caisses de son ancienne société.
Pays de cocagne ou les copains et les coquins s’en donnent à cœur joie impunément. Tout cela et plusieurs autres dossiers en instruction, impliquant des pontes de la République et/ou des affidés du régime ont certainement amené les initiateurs du projet de loi à accélérer la cadence. Il faut changer au plus vite cette disposition qui, malgré le fait que Dame justice semble en la matière « complaisamment » lente à s’exécuter, peut conduire devant le juge pour une simple « peccadille » d’une soixantaine de milliards. Avec ces jeunes juges, on ne sait jamais. Alors, il faut raffermir les prérogatives du maître des poursuites qui, lui, prend ses ordres à la chancellerie. Le tour est joué.
Le projet de modification de l’article 29 de la loi n° 2004-09 du 6 février 2004, qui est envisagé par le gouvernement semble donc n’avoir pour exposé des motifs qu’un souci de soustraire des criminels économiques et financiers du champ de la justice des hommes. Il aura cependant quelques difficultés à prospérer tant il entraîne des implications aux conséquences politiquement et économiquement inopérantes aussi bien au niveau national que dans l’espace Union économie et monétaire Ouest africaine (Uemoa) ? Veut-on au Sénégal à la suite de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, travailler à la perte d’autorité de l’Union communautaire et à sa disparition conséquemment en sapant ses instructions et en violant sous le prétexte d’une souveraineté de mauvais aloi (Loi de la République), ses lois et règlements? Simplement pour protéger des délinquants à col blanc qui ruinent le pays et scient même les branches sur lesquelles, ils sont assis?
sudonline.sn
Dans ce reste d’affaires non encore « traitées » une dizaine de ministres de la République, des directeurs nationaux, de sociétés publiques et ou parapubliques, de Présidents de conseil d’administration d’institutions à caractère social ont été épinglés. Les soupçons motivés de blanchiment d’argent à leur encontre pèseraient cumulativement plus de 200 milliards de Fcfa. Soit près de la moitié du financement nécessaire au plan « Takkal » de Karim Wade de 450 milliards, qui ramènerait la lumière dans le pays ! 200 milliards de Fcfa distraits de nos caisses avec des procédés comme celui qu’a trouvé une « ministresse » de la République pour soustraire du trésor public quelque trois milliards de nos francs. Avouons que même en Cfa, cela constitue une bonne cagnotte pour de vieux jours, cagnotte privée aux pauvres contribuables qui tirent eux, le diable par la queue s’ils l’aperçoivent. La ministresse en question continue tranquillement à siéger au gouvernement comme si de rien n’est. En fait, mise au parfum de la pratique de certains de ses collègues qui partagent la table du Conseil des ministres ou qui n’en sont pas trop éloignés, elle a tôt fait d’assimiler la leçon et d’assumer les « milliards ».
Que dire en effet de son collègue précédemment directeur général d’une société en « connivence » avec un notaire de la place a « blanchi » pas moins de 500 millions de Fcfa décaissés par sa société pour l’achat de terrains litigieux dans la région de Dakar ? Ou encore de ses deux autres collègues ministres « maqués » à des Sud américains dans des spéculations hôtelières sur la petite côte à coup de milliards de Fcfa ? Des capitaux qui proviendraient, soupçonne-t-on de la drogue. Cet autre ministre d’Etat de Wade qui « harcelait » un banquier pour se renseigner sur un virement concernant un marché public adjugé à une société étrangère. Un décaissement pour un « privé » auquel rien ne semblait le lier. Un « privé » qui sa vie durant, n’a jamais pu jusqu’à ce fameux virement, épargner plus de 900 milles francs ?
Ce ministre d’Etat s’est empressé « d’investir » dans le foncier dans sa ville natale, une fois « sa part » du virement récupérée. Il faut certainement « sécuriser » ses capitaux ! La ministresse a été également à bonne école en sachant qu’un autre de ses collègues a plus de trois dossiers à lui seul qui, totalisés, iraient chercher dans les 70 milliards de Fcfa ! Ne parlons pas maintenant de la spéculation dans le foncier rural qui se chiffrerait à des dizaines de milliards de Fcfa et qui concerne des ministres et des directeurs. Ou de ce Pca qui sait « changer » ses bons de caisses à l’étranger. Ou encore de ce directeur général limogé qui de la Moldavie à Malte fait valser ses « investissements » soustraits frauduleusement des caisses de son ancienne société.
Pays de cocagne ou les copains et les coquins s’en donnent à cœur joie impunément. Tout cela et plusieurs autres dossiers en instruction, impliquant des pontes de la République et/ou des affidés du régime ont certainement amené les initiateurs du projet de loi à accélérer la cadence. Il faut changer au plus vite cette disposition qui, malgré le fait que Dame justice semble en la matière « complaisamment » lente à s’exécuter, peut conduire devant le juge pour une simple « peccadille » d’une soixantaine de milliards. Avec ces jeunes juges, on ne sait jamais. Alors, il faut raffermir les prérogatives du maître des poursuites qui, lui, prend ses ordres à la chancellerie. Le tour est joué.
Le projet de modification de l’article 29 de la loi n° 2004-09 du 6 février 2004, qui est envisagé par le gouvernement semble donc n’avoir pour exposé des motifs qu’un souci de soustraire des criminels économiques et financiers du champ de la justice des hommes. Il aura cependant quelques difficultés à prospérer tant il entraîne des implications aux conséquences politiquement et économiquement inopérantes aussi bien au niveau national que dans l’espace Union économie et monétaire Ouest africaine (Uemoa) ? Veut-on au Sénégal à la suite de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, travailler à la perte d’autorité de l’Union communautaire et à sa disparition conséquemment en sapant ses instructions et en violant sous le prétexte d’une souveraineté de mauvais aloi (Loi de la République), ses lois et règlements? Simplement pour protéger des délinquants à col blanc qui ruinent le pays et scient même les branches sur lesquelles, ils sont assis?
sudonline.sn