Ce n’est pas pour rien qu'Amadou Bâ a été désigné « Meilleur Ministre des Finances d’Afrique » pour l’année 2017 en Inde. L’argentier du Sénégal avait reçu la distinction à l’occasion de la 11e cérémonie des African Banker Awards, tenue en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de Développement (BAD).
Alors, Ngathié Ngalama à Amadou Bâ qui vient d’être nommé à la station de ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dans le nouveau gouvernement de Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Directeur des Impôts (2004 -2005), Directeur Général des Impôts et des Domaines (Novembre 2006) et Ministre de l’Economie et des Finances (02 Septembre 2013 à avril 2019), Amadou Bâ n’a vraiment plus rien à prouver au niveau de ses compétences technocratiques au MEFP.
Et sa longévité à la tête de ce service démontre à souhait que ce diplômé de l’ENAM en 1988 (section : Impôts et Domaines), avait de la bouteille. Cela dit, Amadou Bâ peut se targuer d’être l’homme de l’assainissement et du redressement des comptes publics.
D’une part, Amadou Bâ a su corriger les errements budgétaires irrationnels du régime de Me Abdoulaye Wade en optant pour des choix d’investissements appropriés. Et d’autre part, il a su lifter la confiance en baisse des investisseurs et des partenaires techniques et financiers.
Tout en étant ce gendarme financier qui a mis fin à une gabegie budgétaire sans précédent du régime de Wade, avec l’organisation du FESMAN « au moment où tous les clignotants économiques étaient à l’orange voire au rouge ».
Taux de Croissance Usain Bolt
A la tête du MEFP, Amadou Bâ a su impulser une politique budgétaire rationnelle en réduisant le train de vie de l’Etat et orientant les investissements publics vers les secteurs porteurs de croissance et/ou à fort impact social.
Résultat des courses, il a boosté le taux de croissance dans un cycle inédit de l’histoire économique sénégalaise depuis 1960.
En effet, depuis 2014, le Sénégal est entré dans une vitesse de croisière avec son taux de croissance qui est passé de 4.4% en 2014 à 7.2% en 2017, avec une prévision de 6.8% en 2018 et une projection à 6.9% en 2019.
« Les chiffres sont indiscutables : - 2014 : 4.4% - 2015 : 6.4% - 2016 : 6.2% - 2017 : 7.2% - prévision 2018 : 6.8% - projection 2019 : 6.9% », peut-on lire dans le Projet de loi de finances pour l’année 2019 consulté par Leral.net.
Or poursuit, en comparaison, le Projet de loi de finances pour l’année 2019 note « une croissance économique inférieure à la croissance démographique (1.8% contre 2.8%, en 2011) ».
Ce qui avait entraîné « des conséquences particulièrement négatives pour un pays en voie de développement ; des comptes publics en état de dégradation avancé (6.7% de déficit budgétaire en 2011, atteignant même 8% en avril 2012, avec en miroir un solde négatif de 10% du compte courant de la balance des paiements) ».
Toutefois, avec le Plan Sénégal Emergent (PSE) comme référentiel de la politique économique et sociale à partir de 2014, le MEFP, sous Amadou a réussi magistralement le pari de l’assainissement des finances publiques.
« La preuve la plus éclatante étant le niveau de déficit budgétaire qui, de 6.7% en 2011, a été ramené à 4.2% en 2016, 3.8% en 2017, et est aujourd’hui projeté à 3.5% en 2018 ».
Force est de constater que les comptes publics étaient en état latent de dégradation avancé avec 6.7% de déficit budgétaire en 2011, atteignant même 8% en avril 2012, avec en miroir un solde négatif de 10% du compte courant de la balance des paiements.
Nouveau paradigme dans les relations avec les investisseurs
Amadou Bâ est aussi l’homme de rupture qui a su impulser un nouveau paradigme dans les relations avec les investisseurs et les partenaires au développement.
Le brillant inspecteur des Impôts a aussi su recréer la confiance, en affichant une vision pertinente et structurée, en déclinant des politiques bien élaborées.
Il suffit de voir l’augmentation depuis 2012 des financements extérieurs reçus affectés aux secteurs prioritaires de l’économie nationale comme les infrastructures de transport (31.22%), agriculture (11.35%), énergie (13.5%), hydraulique et assainissement (12.96%), santé et protection sociale (9.11%), éducation-formation (4.56%).
L’argentier des groupes consultatifs
Lors du Groupe Consultatif tenu à Paris en février 2014, les promesses de financement s’élevaient à 3.729 milliards de FCFA pour le financement de la phase I du Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2014-2018) du PSE.
Le Groupe consultatif de 2018 de Paris a aussi été un succès éclatant avec 7356 milliards de FCfa levés avec les partenaires techniques et financiers du Sénégal qui ont décidé à l’unisson de soutenir la phase II du Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2019-2023) du PSE.
D’ailleurs, en 2019, le financement extérieur des projets et programmes d’investissements devrait rapporter au budget de l’Etat un montant de 790.86 milliards de FCFA.
Au même moment, le budget général pour l’année 2019 passe à 3 937.6 milliards de FCFA, soit un accroissement en valeur relative de 7.5% ou en valeur absolue de 274.2 milliards de FCFA par rapport à la LFR 2018, dans laquelle le budget général était arrêté à 3 663.4 milliards de FCFA.
Gestion de la dette : notations MOODY’S et STANDARD & POOR’S
Par ailleurs, Amadou Bâ a fait entrer le Sénégal dans le cercle restreint des 5 pays africains classés dans la catégorie de « pays à risque de surendettement faible ».
Ainsi, il a été constaté le rehaussement de la notation du Sénégal en 2017 par l’agence MOODY’S qui fait passer sa note de B1 positif à Ba3 stable.
A son tour, le 15 juin 2018 par l’agence STANDARD & POOR’S a fait passer sa note de B+ avec une perspective stable à B+ avec une perspective positive.
Salaires payés à temps, stabilisateur social
Si Abdoulaye Wade avait menacé que le régime de Macky Sall allait avoir des problèmes pour payer les salaires, avec Amadou Bâ, les Sénégalais n’ont jamais connu de problèmes de salaires… qui ont même parfois été payés à l’avance à l’approche de certaines fêtes.
Grand mécène, Amadou Bâ, sans tambour ni trompette, est connu pour avoir fait des gestes philanthropiques sans précédent pour les populations. Quid de son génie politique et sa coalition intelligente avec la Première dame qui a permis à la coalition Benn Yaakaar de gagner la bataille de Dakar lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Ngathié Ngalama (ndlr: Chapeau bas en français), M. le Ministre.
Leral.net (Source Projet loi de Finances 2019)
Alors, Ngathié Ngalama à Amadou Bâ qui vient d’être nommé à la station de ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dans le nouveau gouvernement de Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Directeur des Impôts (2004 -2005), Directeur Général des Impôts et des Domaines (Novembre 2006) et Ministre de l’Economie et des Finances (02 Septembre 2013 à avril 2019), Amadou Bâ n’a vraiment plus rien à prouver au niveau de ses compétences technocratiques au MEFP.
Et sa longévité à la tête de ce service démontre à souhait que ce diplômé de l’ENAM en 1988 (section : Impôts et Domaines), avait de la bouteille. Cela dit, Amadou Bâ peut se targuer d’être l’homme de l’assainissement et du redressement des comptes publics.
D’une part, Amadou Bâ a su corriger les errements budgétaires irrationnels du régime de Me Abdoulaye Wade en optant pour des choix d’investissements appropriés. Et d’autre part, il a su lifter la confiance en baisse des investisseurs et des partenaires techniques et financiers.
Tout en étant ce gendarme financier qui a mis fin à une gabegie budgétaire sans précédent du régime de Wade, avec l’organisation du FESMAN « au moment où tous les clignotants économiques étaient à l’orange voire au rouge ».
Taux de Croissance Usain Bolt
A la tête du MEFP, Amadou Bâ a su impulser une politique budgétaire rationnelle en réduisant le train de vie de l’Etat et orientant les investissements publics vers les secteurs porteurs de croissance et/ou à fort impact social.
Résultat des courses, il a boosté le taux de croissance dans un cycle inédit de l’histoire économique sénégalaise depuis 1960.
En effet, depuis 2014, le Sénégal est entré dans une vitesse de croisière avec son taux de croissance qui est passé de 4.4% en 2014 à 7.2% en 2017, avec une prévision de 6.8% en 2018 et une projection à 6.9% en 2019.
« Les chiffres sont indiscutables : - 2014 : 4.4% - 2015 : 6.4% - 2016 : 6.2% - 2017 : 7.2% - prévision 2018 : 6.8% - projection 2019 : 6.9% », peut-on lire dans le Projet de loi de finances pour l’année 2019 consulté par Leral.net.
Or poursuit, en comparaison, le Projet de loi de finances pour l’année 2019 note « une croissance économique inférieure à la croissance démographique (1.8% contre 2.8%, en 2011) ».
Ce qui avait entraîné « des conséquences particulièrement négatives pour un pays en voie de développement ; des comptes publics en état de dégradation avancé (6.7% de déficit budgétaire en 2011, atteignant même 8% en avril 2012, avec en miroir un solde négatif de 10% du compte courant de la balance des paiements) ».
Toutefois, avec le Plan Sénégal Emergent (PSE) comme référentiel de la politique économique et sociale à partir de 2014, le MEFP, sous Amadou a réussi magistralement le pari de l’assainissement des finances publiques.
« La preuve la plus éclatante étant le niveau de déficit budgétaire qui, de 6.7% en 2011, a été ramené à 4.2% en 2016, 3.8% en 2017, et est aujourd’hui projeté à 3.5% en 2018 ».
Force est de constater que les comptes publics étaient en état latent de dégradation avancé avec 6.7% de déficit budgétaire en 2011, atteignant même 8% en avril 2012, avec en miroir un solde négatif de 10% du compte courant de la balance des paiements.
Nouveau paradigme dans les relations avec les investisseurs
Amadou Bâ est aussi l’homme de rupture qui a su impulser un nouveau paradigme dans les relations avec les investisseurs et les partenaires au développement.
Le brillant inspecteur des Impôts a aussi su recréer la confiance, en affichant une vision pertinente et structurée, en déclinant des politiques bien élaborées.
Il suffit de voir l’augmentation depuis 2012 des financements extérieurs reçus affectés aux secteurs prioritaires de l’économie nationale comme les infrastructures de transport (31.22%), agriculture (11.35%), énergie (13.5%), hydraulique et assainissement (12.96%), santé et protection sociale (9.11%), éducation-formation (4.56%).
L’argentier des groupes consultatifs
Lors du Groupe Consultatif tenu à Paris en février 2014, les promesses de financement s’élevaient à 3.729 milliards de FCFA pour le financement de la phase I du Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2014-2018) du PSE.
Le Groupe consultatif de 2018 de Paris a aussi été un succès éclatant avec 7356 milliards de FCfa levés avec les partenaires techniques et financiers du Sénégal qui ont décidé à l’unisson de soutenir la phase II du Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2019-2023) du PSE.
D’ailleurs, en 2019, le financement extérieur des projets et programmes d’investissements devrait rapporter au budget de l’Etat un montant de 790.86 milliards de FCFA.
Au même moment, le budget général pour l’année 2019 passe à 3 937.6 milliards de FCFA, soit un accroissement en valeur relative de 7.5% ou en valeur absolue de 274.2 milliards de FCFA par rapport à la LFR 2018, dans laquelle le budget général était arrêté à 3 663.4 milliards de FCFA.
Gestion de la dette : notations MOODY’S et STANDARD & POOR’S
Par ailleurs, Amadou Bâ a fait entrer le Sénégal dans le cercle restreint des 5 pays africains classés dans la catégorie de « pays à risque de surendettement faible ».
Ainsi, il a été constaté le rehaussement de la notation du Sénégal en 2017 par l’agence MOODY’S qui fait passer sa note de B1 positif à Ba3 stable.
A son tour, le 15 juin 2018 par l’agence STANDARD & POOR’S a fait passer sa note de B+ avec une perspective stable à B+ avec une perspective positive.
Salaires payés à temps, stabilisateur social
Si Abdoulaye Wade avait menacé que le régime de Macky Sall allait avoir des problèmes pour payer les salaires, avec Amadou Bâ, les Sénégalais n’ont jamais connu de problèmes de salaires… qui ont même parfois été payés à l’avance à l’approche de certaines fêtes.
Grand mécène, Amadou Bâ, sans tambour ni trompette, est connu pour avoir fait des gestes philanthropiques sans précédent pour les populations. Quid de son génie politique et sa coalition intelligente avec la Première dame qui a permis à la coalition Benn Yaakaar de gagner la bataille de Dakar lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Ngathié Ngalama (ndlr: Chapeau bas en français), M. le Ministre.
Leral.net (Source Projet loi de Finances 2019)