À la suite de son interrogatoire hier par les enquêteurs de la Section Recherches de Dakar, Ahmeth Khalifa Niasse a été placé en garde-à-vue sur instruction du parquet de Dakar. Peu avant-lui, son fils Ibrahima Niasse dit « Baye » convoqué par les hommes du lieutenant-colonel Moussa Fall, s’était vu notifier sa mise sous écrou. Comme le révélait « L’As », samedi dernier Babacar Niasse avait été convoqué et entendu sur des mouvements financiers dans des comptes ouverts au nom de la société dont il se dit actionnaire majoritaire sur les statuts. À l’origine, un rapport incendiaire transmis au parquet de Dakar par la Cellule nationale de traitement des informations financières, sous la tutelle du ministère des Finances.
Dans son rapport, la Centif avait globalement épinglé 850 millions de Fcfa d’origine douteuse, compte tenu des revenus « officiels » de la société dont le montage lui-même pose un sérieux problème. Entendu sur ces mouvements, Babacar Niasse avait évoqué le nom de son père, notamment ses « amitiés », pour justifier les « dotations » financières. La Centif avait aussi évoqué le rôle dans la boîte de Ibrahima Niasse, fraîchement revenu des Etats-Unis et qui gérait la société avec son frère.
Convoqué hier par les enquêteurs, Ahmeth Khalifa Niasse a, selon des sources sûres, évoqué des « financements Libyens » pour justifier ces fonds, notamment des « commissions » qu’aurait gagnées la société sur des marchés en 2007. Des affirmations qui, aux yeux des enquêteurs, ne peuvent pas justifier ces montants, d’autant qu’aucun papier légal ne peut les confirmer. Autant de faits qui ont conduit le parquet à demander qu’il soit retenu pour les besoins de l’enquête. Les enquêteurs devraient procéder à des confrontations entre le père et ses deux fils. Et il faut s’attendre, au cas où les faits retenus seraient formalisés, à la saisie des biens du leader du Front des alliances patriotiques (Fap), comme c’est fréquemment le cas dans les procédures de blanchiment. Récemment d’ailleurs, le parquet avait saisi deux villas, à Ngor et à Yoff, enregistrées au nom de la concubine de l’ex-consul d’Italie au Sénégal, condamnée à trois ans ferme pour blanchiment. La saisie avait été opérée en pleine instruction.
Cheikh Mbacké GUISSE
Dans son rapport, la Centif avait globalement épinglé 850 millions de Fcfa d’origine douteuse, compte tenu des revenus « officiels » de la société dont le montage lui-même pose un sérieux problème. Entendu sur ces mouvements, Babacar Niasse avait évoqué le nom de son père, notamment ses « amitiés », pour justifier les « dotations » financières. La Centif avait aussi évoqué le rôle dans la boîte de Ibrahima Niasse, fraîchement revenu des Etats-Unis et qui gérait la société avec son frère.
Convoqué hier par les enquêteurs, Ahmeth Khalifa Niasse a, selon des sources sûres, évoqué des « financements Libyens » pour justifier ces fonds, notamment des « commissions » qu’aurait gagnées la société sur des marchés en 2007. Des affirmations qui, aux yeux des enquêteurs, ne peuvent pas justifier ces montants, d’autant qu’aucun papier légal ne peut les confirmer. Autant de faits qui ont conduit le parquet à demander qu’il soit retenu pour les besoins de l’enquête. Les enquêteurs devraient procéder à des confrontations entre le père et ses deux fils. Et il faut s’attendre, au cas où les faits retenus seraient formalisés, à la saisie des biens du leader du Front des alliances patriotiques (Fap), comme c’est fréquemment le cas dans les procédures de blanchiment. Récemment d’ailleurs, le parquet avait saisi deux villas, à Ngor et à Yoff, enregistrées au nom de la concubine de l’ex-consul d’Italie au Sénégal, condamnée à trois ans ferme pour blanchiment. La saisie avait été opérée en pleine instruction.
Cheikh Mbacké GUISSE