Est-il possible d’accroitre substantiellement la productivité d’une nation en campagne électorale politique permanente ? C’est la question que se pose l’entreprise sénégalaise par l’entremise du Conseil national du patronat (Cnp) qui a remis ça. Comme l’année dernière, ses Assises de l’entreprise dont les travaux ont débuté hier, mercredi 2 décembre à Dakar, sous la président du Premier Ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, ont été une opportunité pour exposer la situation de détresse qui continue à tenailler le secteur privé sénégalais. Une manière de dénoncer « l’exception sénégalaise » qui fait que la politique relègue les questions de développement dont celui de la compétitivité des entreprises, au second plan.
Le président du Cnp, Baïdy Agne a demandé au Premier ministre de permettre à l’entreprise de souligner une singularité bien sénégalaise : « Le Sénégal se particularise comme étant une démocratie en campagne électorale politique permanente ». Selon Baïdy Agne, « les Sénégalais ont développé une logique consumériste vis à vis de la politique. Logique consumériste avant toute élection, pendant les élections, et après toute élection ». M. Agne estime que « le travail, la productivité, l’éthique, et l’esprit non partisan sont les valeurs fondamentales de toute société progressive ». Il fait savoir que l’entreprise renouvelle son appel pour un Sénégal de demain plus prospère, plus harmonieux et plus solidaire. Pour cela, il lance : « Privilégions l’intérêt de la Nation, et ensemble, construisons notre futur ».
Cet appel du Cnp découle d’un « marasme » qui éprouve l’entreprise sénégalaise et qui se traduit pas une baisse du chiffre d’affaires en moyenne de 10 à 35% ; report ou annulation de programmes d’extension ou de renouvellement d’investissements ; multiplication d’incidents de paiements bancaires ; difficultés à honorer les charges sociales et fiscales.
Devant ce tableau sombre, le Cnp pense que « le Sénégal a besoin d’une administration qui pense davantage entreprise, une administration qui assistes celle en difficulté et qui accompagne celle en quête de croissance ? » Sur cette lancée, même la Stratégie de croissance accélérée (Sca) qui peine à décoller n’a pas échappée à ce « bilan de santé » de l’entreprise. Partageant cette vision qui, selon lui, est le fruit d’un Partenariat public privé, le Président du Cnp se demande « alors pourquoi enregistrons-nous moins de croissance ? » avec 4,7% en 2007, 2,5% en 2008 et 1,5% en prévision pour cette année. Pour Baïdy Agne, les raisons de « nos contre-performances », ne sont liées encore une fois que par une singularité bien sénégalaise consistant à perdre du temps à réfléchir à travers des forums, des séminaires, rencontres et consort.
Pour M. Agne vouloir plus croissance revient à résoudre un certain nombre de préalables dont l’équation « énergie ». A son avis, « il ne faut pas que la politique énergétique soit remise en cause par des tensions de trésorerie de la Senelec ». Avant de lancer : « l’électricité coûte déjà trop cher. L’entreprise a cédé, les ménages aussi ». Sur cette même lancée, le président du Cnp souligne qu’ « il n’en demeure pas moins que nous continuons à nous interroger sur le fonctionnement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité : son indépendance et ses modalités de fixation des tarifs ».
Dette intérieure hors budget : le Cnp veut une date de paiement
Après cette kyrielle de contraintes, « l’entreprise sollicite l’appui de cette « main invisible », j’ai nommé l’État ». Une invite qui n’a pas empêché Baïdy Agne d’apostropher le Premier ministre sur la question de la dette intérieure. Reconnaissant le paiement de la dette dite « budgétisée », le Cnp renouvelle la même marque de confiance pour le paiement de la dette intérieure hors budget. Selon Baïdy Agne, « l’audit indépendant a situé les responsabilités des parties contractantes. L’entreprise sait que sans l’intervention de l’État, sans votre engagement personnel, le non-remboursement des créances est quasi-certain ». Il fait ainsi savoir au Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finance, M. Abdoulaye Diop qu’« il faut aider l’entreprise. Cette entreprise qui a exécuté un marché en toute confiance. Une date, une date de paiement, une date aussi proche que possible, l’entreprise en a besoin. Il faut la rassurer, M. le Ministre d’État ». Selon Baïdy Agne, « l’État peut corriger les erreurs, les dysfonctionnements dans la commande publique ». Avant de préciser : « l’État devra toujours à l’entreprise. C’est normal, c’est ainsi que la commande publique fonctionne. Mais, c’est également la suite logique d’une relation de confiance État-entreprises, même si le risque, l’entreprise sait l’apprécier ; l’incertitude, l’entreprise sait aussi l’évaluer ». Et de revenir vers le Premier Ministre avec cet appel : « sauvons l’entreprise, consolidons les emplois productifs, soutenons ceux qui créent la richesse ». Car : « L’avenir du Sénégal, c’est le Parti de l’entreprise », dira le président du Cnp.
Le président du Cnp, Baïdy Agne a demandé au Premier ministre de permettre à l’entreprise de souligner une singularité bien sénégalaise : « Le Sénégal se particularise comme étant une démocratie en campagne électorale politique permanente ». Selon Baïdy Agne, « les Sénégalais ont développé une logique consumériste vis à vis de la politique. Logique consumériste avant toute élection, pendant les élections, et après toute élection ». M. Agne estime que « le travail, la productivité, l’éthique, et l’esprit non partisan sont les valeurs fondamentales de toute société progressive ». Il fait savoir que l’entreprise renouvelle son appel pour un Sénégal de demain plus prospère, plus harmonieux et plus solidaire. Pour cela, il lance : « Privilégions l’intérêt de la Nation, et ensemble, construisons notre futur ».
Cet appel du Cnp découle d’un « marasme » qui éprouve l’entreprise sénégalaise et qui se traduit pas une baisse du chiffre d’affaires en moyenne de 10 à 35% ; report ou annulation de programmes d’extension ou de renouvellement d’investissements ; multiplication d’incidents de paiements bancaires ; difficultés à honorer les charges sociales et fiscales.
Devant ce tableau sombre, le Cnp pense que « le Sénégal a besoin d’une administration qui pense davantage entreprise, une administration qui assistes celle en difficulté et qui accompagne celle en quête de croissance ? » Sur cette lancée, même la Stratégie de croissance accélérée (Sca) qui peine à décoller n’a pas échappée à ce « bilan de santé » de l’entreprise. Partageant cette vision qui, selon lui, est le fruit d’un Partenariat public privé, le Président du Cnp se demande « alors pourquoi enregistrons-nous moins de croissance ? » avec 4,7% en 2007, 2,5% en 2008 et 1,5% en prévision pour cette année. Pour Baïdy Agne, les raisons de « nos contre-performances », ne sont liées encore une fois que par une singularité bien sénégalaise consistant à perdre du temps à réfléchir à travers des forums, des séminaires, rencontres et consort.
Pour M. Agne vouloir plus croissance revient à résoudre un certain nombre de préalables dont l’équation « énergie ». A son avis, « il ne faut pas que la politique énergétique soit remise en cause par des tensions de trésorerie de la Senelec ». Avant de lancer : « l’électricité coûte déjà trop cher. L’entreprise a cédé, les ménages aussi ». Sur cette même lancée, le président du Cnp souligne qu’ « il n’en demeure pas moins que nous continuons à nous interroger sur le fonctionnement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité : son indépendance et ses modalités de fixation des tarifs ».
Dette intérieure hors budget : le Cnp veut une date de paiement
Après cette kyrielle de contraintes, « l’entreprise sollicite l’appui de cette « main invisible », j’ai nommé l’État ». Une invite qui n’a pas empêché Baïdy Agne d’apostropher le Premier ministre sur la question de la dette intérieure. Reconnaissant le paiement de la dette dite « budgétisée », le Cnp renouvelle la même marque de confiance pour le paiement de la dette intérieure hors budget. Selon Baïdy Agne, « l’audit indépendant a situé les responsabilités des parties contractantes. L’entreprise sait que sans l’intervention de l’État, sans votre engagement personnel, le non-remboursement des créances est quasi-certain ». Il fait ainsi savoir au Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finance, M. Abdoulaye Diop qu’« il faut aider l’entreprise. Cette entreprise qui a exécuté un marché en toute confiance. Une date, une date de paiement, une date aussi proche que possible, l’entreprise en a besoin. Il faut la rassurer, M. le Ministre d’État ». Selon Baïdy Agne, « l’État peut corriger les erreurs, les dysfonctionnements dans la commande publique ». Avant de préciser : « l’État devra toujours à l’entreprise. C’est normal, c’est ainsi que la commande publique fonctionne. Mais, c’est également la suite logique d’une relation de confiance État-entreprises, même si le risque, l’entreprise sait l’apprécier ; l’incertitude, l’entreprise sait aussi l’évaluer ». Et de revenir vers le Premier Ministre avec cet appel : « sauvons l’entreprise, consolidons les emplois productifs, soutenons ceux qui créent la richesse ». Car : « L’avenir du Sénégal, c’est le Parti de l’entreprise », dira le président du Cnp.