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A quelques semaines de l’hivernage : Peur d’inondations sur Dakar...

La rencontre tenue à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture (CCIAD) de Dakar avant-hier, mercredi 20 avril 2022, par le gouverneur Al Hassan Sall, a fait ressortir plusieurs problèmes pour pallier les risques d’inondations. L’administration territoriale a fait le point sur plusieurs réalisations annoncées et qui ne se sont pas faites. Pendant ce temps, le Train express régional (TER) a été mis en circulation, sans que les préalables requis ne soient assurés.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Avril 2022 à 10:29 | | 0 commentaire(s)|

A quelques semaines de l’hivernage : Peur d’inondations sur Dakar...
Il y a aussi la forêt classé de Mbao, réceptacle des eaux de pluies et point de passage d’infrastructures de transport, qui est envahie par l’eau et dont aucune structure de l’Etat ne veut endosser la responsabilité de la gestion.

Rufisque, Keur Massar, Dakar-Plateau: Préfets et sous-préfets sonnent l’alerte

Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a réuni avant-hier, mercredi 20 avril 2022, les différentes parties concernées par la prise en charge des inondations. La crainte et la peur sont les sentiments les mieux partagés. Le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, a déploré le fait que les actions entreprises soient abandonnées une fois l’hivernage écoulé et que d’autres soient initiées à chaque saison des pluies. Il a aussi demandé une prise en compte parfaite des points bas sur le long des projets d’infrastructures comme le Bus rapid transit (BRT).

Djiby Diallo souhaite aussi que le matériel pour évacuer les eaux soit disponible à temps, afin de faciliter les interventions. Djiby Diallo appelle également la Senelec prendre en compte les poteaux électriques pour éviter les électrocutions. Aussi des dispositions doivent-elles être prises pour faciliter la circulation des usagers dans le centre-ville, à cause de la ruée vers la gare de TER et les travaux du BRT à hauteur de la gare de Petersen.

«Il est aussi important de prendre en compte les bâtiments en ruine», ajoute-t-il. Le préfet de Keur Massar, Sahite Fall, a mis en garde contre d’éventuels troubles, ne souhaitant pas que le spectre de l’année dernière se reproduise. Il déplore les bassins de rétention remplis d’herbes sauvages et qui ne sont toujours pas curés.

Sahite Fall souhaite aussi que des mesures soient prises pour que les ouvrages de drainage des eaux pluviales ne soient plus utilisés pour l’évacuation des eaux usées. Le préfet de Rufisque, Serigne Babacar Kane, craint le pire pour son département. Et pour cause, des engagements de l’année dernière ne sont toujours pas respectés.

Les difficultés portent notamment sur la construction d’un bassin à la sortie à l’unité 9 de l’autoroute à péage, une doléance vieille de deux ans qui n’est toujours pas satisfaite. La canalisation de Zac Mbao ne peut pas soulager la population de la cité Sipres ; d’où la nécessité de la renforcer. La sortie 10 est dans la même situation, faute d’une canalisation adéquate.

Les populations ont créé des bassins anarchiques. Des quartiers comme la Cité des Enseignants, Niakoulrab et Darou Khoudoss, sont devenus les points de chute de l’eau qui ruisselle de Keur Massar. Selon Serigne Babacar Kane, «si rien n’est fait, les inondations vont se prolonger et la route de Niague sera coupée».

«Ce que nous voyons sur le terrain, ne nous rassure pas»

Le sous-préfet de Yeumbeul a fait la même alerte. Selon Khadim Guèye, les aménagements annoncés à Yeumbeul n’ont pas été réalisés. Conséquence, la sortie vers la route des Niayes va être difficile, avec les désagréments ultérieurs qui seront causés par la station de Yeumbeul. La voie est une route sablonneuse qui cause des accidents. Elle devrait être bitumée, comme annoncé ; ce qui n’est pas le cas.

«Ce que nous voyons sur le terrain, ne nous rassure pas», constate-t-il. Avant de reconnaitre que les travaux du bassin de Yeumbeul, annoncés depuis l’année passée, ne pourront pas aussi être réalisés d’ici le début de la saison des pluies. La route Asenca-Gadaye, étroite, devrait être remise en état. Ce qui n’a pas été fait. A cause de son étroitesse, les problèmes surgiront, après les pluies.

Khadim Guèye souhaite aussi que le réseau de la Cité Comico soit connecté à celui de Boune. Il demande la démolition des maisons abandonnées, qui causent d’énormes problèmes sécuritaires. Aux Parcelles Assainies et Cambérene, l’autorité administrative veut des solutions, notamment sur la route Ndiaga Mbaye. L’Ageroute s’est engagé à répondre favorablement aux doléances formulées, surtout à Rufisque.





Sud Quotidien