Selon Yatma Fall, qui était le porte-parole du jour du collectif, « depuis l’élection du Maire, Boubacar Ndoye à la tête de la Mairie de Rufisque-Est, l’institution municipale est plongée dans une forte léthargie, sans projet novateur et sans plan de développement». Et pis, renchérit-il, «sur un budget cumulé de 600 millions CFA en trois ans, le maire n’a fait aucune réalisation concrète pour la population». Poursuivant son chapelet d’accusations contre le maire de l’Est, Yatma Fall a aussi accusé Boubacar Ndoye «de détournement de 20 Millions de francs de la Sococim que la maire reçoit annuellement à titre d’une convention avec l’industrie de cimenterie de Rufisque». Pour ces conseillers qui disent avoir déjà saisi le représentant de l’état, en l’occurrence le Sous-préfet de Rufisque-Est, c’est volontairement que le maire de l’Est «a omis de mentionner ces 20 millions CFA reçus par lui depuis 2009 et pire, il le faisait transiter dans un compte tiers». Ce qui en soi, selon eux, «c’est une faute grave de gestion !», a martelé Yatma Fall. Et ne serait ce que pour ça, selon les conseillers «rebelles», «nécessite que le maire soit démis de ses fonctions». Les conseillers ont aussi fait cas du dernier vote de budget qui, selon eux, «s’est déroulé sans l’atteinte du quorum». Car, de l’avis de Yatma Fall, «sur les 35 normalement prévus pour valider le conseil, il n’y avait que 31 présents et deux procurations. C’est le maire lui-même qui l’a reconnu par voie de huissier suite à une sommation interpellatrice». Pour ce collectif, le vote du budget «est nul et non avenu » et ce qu’ils attendent du représentant de l’Etat, c’est l’annulation pure et simple du vote. Des actions judicaires et politiques pour la destitution du maire sont en cours. Interpellé par nos soins, le maire Boubacar Ndoye a promis de répliquer.
Djiby GUISSE rewmi
Djiby GUISSE rewmi