leral.net | S'informer en temps réel

AUDIENCE SARKOZY-WADE: Trois gorilles de Wade bloqués au portail

Ce ne sont pas toutes les personnes qui accompagnaient le président de la république, Abdoulaye Wade, qui ont accédé à l'enceinte du palais de l'Elysée. En effet, trois Sénégalais ont été empêchés d'entrer à l'Elysée par les forces de l'ordre chargées de filtrer les entrées et les sorties du palais présiden­tiel. Votre serviteur les a trouvés en train de discuter avec les gardes du corps sénégalais qui avaient le visage des mauvais jours. Transpirant à grosses gouttes de sueur, alors qu'il faisait un cli­mat doux aux environs de l'Elysée. Aux gardes du corps du président Wade dont l'un avait giflé votre serviteur à l'Université Assas où Wadc organisait une conférence; il y a quelques mois, un élément de la gendarmerie française lance: «C'est comme chez vous, si nous ne sommes pas accrédités, nous ne pouvons pas entrer Vous n'êtes pas accrédités, donc vous ne pouvez pas entrer» Entre les lignes, l'on comprend que les trois gardes du corps qui sont des calots bleus ne figuraient pas sur la liste des noms qui étaient admis à franchir le portail de l'Elysée. Ce qui n'a pas eu l'air de plaire aux trois Sénégalais, obligés d'attendre le Chef de l'Etat devant le portail. Aux propos du service d'ordre de l'Elysée, les trois Sénégalais n'ont pas répliqué. L'un était au téléphone et disait à son interlo­cuteur que le président Wade est déjà à l'intérieur.


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Septembre 2008 à 14:48 | | 0 commentaire(s)|

Le président était-il au courant de cet incident? On ne peut répondre, mais ce qui est sûr est que sa rencontre avec Sarkozy n'a duré qu'une trentaine de minutes. Et il ne doit pas y avoir de rap­port. De toutes les façons, d'après les journalistes qui ont assisté à l'accueil du président Wade par Nicolas Sarkozy, l'ambiance n'était pas comme il y a une année. Le président Wade avait même eu, en plus des poignets de mains, des accolades chaleureuses et des tapote­ments comme savent le faire les prési­dents français. Cette fois-ci, seule des poignées de mains ont été échangées, en plus des photos officielles sur le per­ron de l'Elysée. Le climat n'était pas aussi chaleureux. Est-ce que le président français était trop occupé par l'Europe au point de ne vouloir perdre du temps à l'accueil? Ou l'engouement du Chef de l'Etat envers le président Wade a-t-il baissé ? Les supputations des uns et des autres ne manqueront pas.

D'ailleurs, même le dispositif poli­cier sur le parcours du Chef de l'Etat était au service minimum. De l'avenue des Champs Elysées au portail de l'Elysée en passant par la Rue Saint-honorés, on peut compter du bout des doigts le nombre de gendarmes et de policiers déployés. Cette fois-ci, l'oppo­sition n'avait pas prévue de manifesta­tion. Donc pas nécessaire de déployer autant de forces de l'ordre comme lors de sa dernière audience avec le prési­dent français. L'on retiendra également que cinq personnes ont franchi la porte de l'Elysée. Il s'agit de l'Ambassadeur du Sénégal à Paris, du président Wade et de trois autres personnes dont deux gardes du corps du président. La cinquième devrait être Bruno Diatta. Personne n'a vu l'ombre de Karim Wade, contraire­ment à l'audience de l'année dernière où sa présence avait été mise en vedette par la presse sénégalaise.

Moustapha BARRY (Correspondant permanent de Walf)

Source: Walf gran Place

leral .net