«Si la Guinée fait un grand barrage, sans concertation avec les autres pays membres de l’Omvs, sur la Bafing ou le Bakoye, il n’y aura plus de fleuve Sénégal», a alerté, hier, le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Mohamed Salim Ould Merzoug donnait une conférence de presse au siège de l’organisation à Dakar pour décliner la nouvelle feuille de route de l’organisation regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Pour que les différents pays membres puissent cheminer ensemble, «l’option la plus application reste le partage de la ressource entre les secteurs d’utilisation», a indiqué M. Ould Merzoug. C’est ce qui, selon lui, explique que les principes de la valorisation polycentrique de l’eau du bassin du fleuve Sénégal se font sur le partage des ressources entre ces secteurs. Le Haut commissaire de l’Omvs a insisté sur la nécessité de «tomber d’accord» sur les statuts juridiques des projets à l’échelle nationale et de définir des mécanismes par lesquels un pays donné peut conduire un projet national dans le respect de ses engagements communautaires. Il a invité à revoir l’architecture programmatique avec notamment la contribution à la gouvernance du cadre macroéconomique des Etats centrée sur deux facteurs que sont l’eau et l’énergie.
En outre, Mohamed Salim Ould Merzoug a insisté sur l’urgence d’une préservation des grands équilibres environnementaux au niveau du bassin du fleuve Sénégal. Il a ajouté que «l’Omvs n’accepte plus les prêts-à-porter. Si quelqu’un veut investir sur le bassin du fleuve Sénégal, il devra le faire suivant les programmes définis». «Pour définir notre feuille de route, il était important pour nous de redéfinir aussi notre partenariat, notre coopération avec nos principaux bailleurs de fonds», a-t-il signalé.
Parlant des nouveaux choix stratégiques et de réformes entreprises au sein de l’Omvs, le Haut commissaire dira que cela s’est «imposé (à lui et son staff) comme une exigence d’avenir». Car, a-t-il expliqué, les nouveaux défis dépassent largement les facteurs qui ont présidé à la naissance de l’Omvs en 1972. «Nous avons maintenant une nouvelle Omvs réconciliée avec elle-même et résolument tournée vers l’avenir. Nous allons être plus performants et pertinents dans ce que nous faisons avec le concours de tous», a soutenu M. Ould Merzoug.
D’après lui, il y a une meilleure prise en compte des préoccupations des populations qui bénéficieront des effets induits par les grands aménagements entrepris. Il a, notamment, annoncé la création du port fluviomaritime de Saint-Louis et du port fluvial du Mali. Il a aussi parlé de la création d’Unités villageoises de développement, ainsi que d’un investissement social pour lutter contre les endémies «bilharziennes».
La sortie du Haut commissaire fait suite à la 52e session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Omvs tenue du 1er au 3 juillet 2010. Lors de la réunion, les responsables ont pris des décisions concernant la réforme du système de l’organisation interétatique allant des organes consultatifs aux structures opérationnelles. Un calendrier précis a été fixé pour la continuité, l’amplification et l’accélération du rythme de certains grands aménagements structurants, notamment l’hydroélectricité, la mobilité spatiale et la valorisation de la vocation transport du fleuve Sénégal.
Mathieu Bacaly
Source L'Observateur
Pour que les différents pays membres puissent cheminer ensemble, «l’option la plus application reste le partage de la ressource entre les secteurs d’utilisation», a indiqué M. Ould Merzoug. C’est ce qui, selon lui, explique que les principes de la valorisation polycentrique de l’eau du bassin du fleuve Sénégal se font sur le partage des ressources entre ces secteurs. Le Haut commissaire de l’Omvs a insisté sur la nécessité de «tomber d’accord» sur les statuts juridiques des projets à l’échelle nationale et de définir des mécanismes par lesquels un pays donné peut conduire un projet national dans le respect de ses engagements communautaires. Il a invité à revoir l’architecture programmatique avec notamment la contribution à la gouvernance du cadre macroéconomique des Etats centrée sur deux facteurs que sont l’eau et l’énergie.
En outre, Mohamed Salim Ould Merzoug a insisté sur l’urgence d’une préservation des grands équilibres environnementaux au niveau du bassin du fleuve Sénégal. Il a ajouté que «l’Omvs n’accepte plus les prêts-à-porter. Si quelqu’un veut investir sur le bassin du fleuve Sénégal, il devra le faire suivant les programmes définis». «Pour définir notre feuille de route, il était important pour nous de redéfinir aussi notre partenariat, notre coopération avec nos principaux bailleurs de fonds», a-t-il signalé.
Parlant des nouveaux choix stratégiques et de réformes entreprises au sein de l’Omvs, le Haut commissaire dira que cela s’est «imposé (à lui et son staff) comme une exigence d’avenir». Car, a-t-il expliqué, les nouveaux défis dépassent largement les facteurs qui ont présidé à la naissance de l’Omvs en 1972. «Nous avons maintenant une nouvelle Omvs réconciliée avec elle-même et résolument tournée vers l’avenir. Nous allons être plus performants et pertinents dans ce que nous faisons avec le concours de tous», a soutenu M. Ould Merzoug.
D’après lui, il y a une meilleure prise en compte des préoccupations des populations qui bénéficieront des effets induits par les grands aménagements entrepris. Il a, notamment, annoncé la création du port fluviomaritime de Saint-Louis et du port fluvial du Mali. Il a aussi parlé de la création d’Unités villageoises de développement, ainsi que d’un investissement social pour lutter contre les endémies «bilharziennes».
La sortie du Haut commissaire fait suite à la 52e session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Omvs tenue du 1er au 3 juillet 2010. Lors de la réunion, les responsables ont pris des décisions concernant la réforme du système de l’organisation interétatique allant des organes consultatifs aux structures opérationnelles. Un calendrier précis a été fixé pour la continuité, l’amplification et l’accélération du rythme de certains grands aménagements structurants, notamment l’hydroélectricité, la mobilité spatiale et la valorisation de la vocation transport du fleuve Sénégal.
Mathieu Bacaly
Source L'Observateur