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Accident mortel à la SOMETA, le quadragénaire Ousmane Sarr déchiqueté par la lamineuse

Un accident de travail survenu aux environs de 9 h du matin a coûté la vie à Ousmane Sarr, journalier à l'usine SOMETA depuis des années. L'homme âgé d'une quarantaine d'années, a selon ses camarades, été déchiqueté par la lamineuse. Un drame qui a laissé ses collègues sans voix.


Rédigé par leral.net le Mardi 31 Janvier 2017 à 10:27 | | 0 commentaire(s)|

Accident mortel à la SOMETA, le quadragénaire Ousmane Sarr déchiqueté par la lamineuse
Ce lundi (hier) noir à la société de métallurgie SOMETA, un jour de deuil que les travailleurs abasourdis par la mort d'un ami n'oublieront pas de de sitôt. Grand Ouzin, comme l'appellent les intimes, a été broyé en plein labeur par la lamineuse. En pleine action, la machine a  accroché son vêtement et l'a laminé en une fraction de secondes.

"Les sapeurs-pompiers ont mis plus d'une demi-heure pour extirper ce qui pouvait être récupéré du corps", témoigne un de ses collègues. Celui-ci de poursuivre avec un trémolo à la voix, "il n'y a pas de mesure de sécurité ici. Les chaussures ne tiennent pas plus d'un mois avec la chaleur épouvantable qu'il y a à l'intérieur. Les responsables chargés de veiller sur la sécurité, n'osent piper mot de peur d'être renvoyés".

Conscient du danger qui le guette au quotidien, Mame Mor Guèye qui y travaille depuis 2010 avoue avoir quitté ce poste pour un autre, trois jours auparavant. "Je ne pouvais pas supporter la chaleur. Nous travaillons douze heures de temps pour un salaire journalier de 4000 francs CFA", assure-t-il, attristé par la mort de son collègue. Pour sa part, Bassirou Guèye, un autre employé, narrant le calvaire qu'ils endurent derrière ces murs, interpelle les autorités pour que les responsables chinois de la société se conforment aux normes sécuritaires.

Le corps de la victime acheminé dans une structure sanitaire de la place par les sapeurs-pompiers, la gendarmerie a pour sa part procédé aux constats d'usage pour élucider ces cas d'accidents mortels qui sont récurrents à la SOMETA, une usine sise à l'entrée de Sébikotane. Pendant ce temps, du côté de la direction de la société, c'est le silence complet.
source: vox populli

la redaction