C’était, hier, lors de l’Assemblée générale des sages de l’Apr. Nous en livrons ici quelques extraits… «Chaque jour que Dieu fait, ce sont des scandales (…). Le terrain dont on parle…Je connais bien Cheikh Ahmed Amar. C’est moi qui ai signé l’autorisation de construire à la demande d’ailleurs de Serigne Saliou (le défunt khalife général des mourides). Ce terrain appartenait à un maçon nommé Diarra. Il a fait la prison, parce qu’il était complètement ruiné. Il a demandé à transformer son terrain en titre constructible. Et Serigne Saliou m’a mis avec Cheikh Ahmed Amar. La maison a été construite, elle était presque terminée. C’est en 2008 que Abdoulaye Wade a voulu mettre la main sur l’ensemble de ces terrains. Tous les terrains là-bas étaient attribués ; ce sont des baux et des titres fonciers. Lui-même, il avait deux terrains de part et d’autre de la route. En 1992, il a demandé à venir me voir ; je lui ai dit : «Vous êtes ministre d’Etat, c’est moi qui vais me déplacer.» J’ai été avec le directeur de l’Urbanisme. Il (Wade) me dit : «Voilà, moi j’ai un problème : mon terrain du côté de la mer n’arrive pas jusqu’aux côtés de la plage. Je demande que vous m’aidiez à élargir mon terrain jusqu’à la mer.» En précisant que ce sera libre, tout le monde pourra passer. Si tout le monde pourra passer, pourquoi l’élargir jusqu’à la mer ? Histoire de Ndiombor (il voulait ruser). Ça a été fait. Il disait que le terrain qui était de l’autre côté, il va le donner à l’Etat en compensation de l’extension du côté de la mer. C’est en 2008, qu’on a vu des grilles qu’il a faites autour de ce grand terrain. Un jour, il débarque, il dit à tous ceux qui étaient là-bas de dégager, y compris un gars qui avait construit une très belle villa différente de celle de Cheikh Amar. Il lui demande de quitter, et lui dit qu’il est prêt à lui acheter la villa. Celui-ci lui dit non, qu’il est venu, lui, à cause de la mer. Il a envoyé des gendarmes. ( …) Pourquoi les gens n’on pas parlé ? Moi, je lui ai envoyé une correspondance dans laquelle je lui demandais qu’il laisse les gens jouir de leur lieu de repos.
En 1992 déja !
Nous avons appris l’autre jour comment la transaction a été faite, de la façon la plu mafieuse. Les lois aujourd’hui obligent tout le monde à passer par les banques pour faire des opérations de ce genre. En France, si vous avez plus de 5 millions, on les saisit. Ensuite, il (le Président Wade) a acheté tous ces terrains ; il doit en avoir une centaine. Il les a achetés clandestinement. Il dépensé plus de 100 milliards pour désintéresser tous ces gens-là. Mais allez-y un peu plus loin, à l’hôtel des Almadies; il y avait des lotissements balnéaires. En 1992, à la veille de la conférence de l’Oua, les jeunes de Ouakam, de Ngor, de Yoff ont initié une grande marche pour empêcher l’accueil des chefs d’Etat africains. Moi, j’allais avec Aminata Tall, Assane Diop, Babacar Ndéné Mbaye rejoindre le Premier ministre Habib Thiam, pour accueillir feu Houphouët Boigny (ancien Président de la Côte d’Ivoire). Arrivé au niveau du Casino, ils(les manifestants) nous ont arrêtés ; ils étaient dirigés par Joe Ouakam. Il nous ont dit que nous n’allions pas passer (…) Je leur ai demandé ce qui se passait ; il m’a dit qu’on voulait leur enlever la seule plage qui leur restait, car toutes les autres plages ont été construites. Je leur ai dit que si c’est comme ça, ce n’est pas normal. Je leur ai demandé de laisser tomber leur projet d’empêcher les chefs d’Etat d’arriver. Ils ont laissé tomber. Je leur ai promis qu’au premier Conseil des ministres, j’en parlerai à Diouf (ancien Président) et ce lotissement sera annulé. Ce que j’ai fait. Personne n’a touché à ce terrain jusqu’à l’Alternance.»
«LE PARTAGE DE BUKKI»
«Au lendemain de l’Alternance, il y a de vieux lébous qui se sont levés pour dire que les terrains leur appartenaient. Ils pensaient qu’avec l’Alternance tout était permis. A la fin du Conseil des ministres, j’ai dit au Président (Wade) : «Est-ce que vous vous souvenez du lotissement balnéaire ?» Il me dit : «Oui, qu’est-ce qu’il y a ?» Je lui ai dit qu’il y a des gens qui ont commencé à distribuer les terrains ; il ya même des fondations qui sont faites. (…)Vous savez ce qu’il a fait ? Abdoulaye Wade s’est accaparé de tout : il a donné une parcelle à sa fille, une à son fils, une autre à sa femme, une parcelle à lui-même, une parcelle prétendument au Roi du Maroc, une parcelle à Pape Samba Mboup, une parcelle à Kader Sow.
Au nom de quoi il s’accapare de cette manière de terres qui appartiennent à tous les Sénégalais ? C’est un véritable roman tiré dans ma tête concernant les confiscations de terres auxquelles s’est livré Abdoulaye Wade, comme si le Sénégal lui appartenait en propre.»
Le Quotidien
En 1992 déja !
Nous avons appris l’autre jour comment la transaction a été faite, de la façon la plu mafieuse. Les lois aujourd’hui obligent tout le monde à passer par les banques pour faire des opérations de ce genre. En France, si vous avez plus de 5 millions, on les saisit. Ensuite, il (le Président Wade) a acheté tous ces terrains ; il doit en avoir une centaine. Il les a achetés clandestinement. Il dépensé plus de 100 milliards pour désintéresser tous ces gens-là. Mais allez-y un peu plus loin, à l’hôtel des Almadies; il y avait des lotissements balnéaires. En 1992, à la veille de la conférence de l’Oua, les jeunes de Ouakam, de Ngor, de Yoff ont initié une grande marche pour empêcher l’accueil des chefs d’Etat africains. Moi, j’allais avec Aminata Tall, Assane Diop, Babacar Ndéné Mbaye rejoindre le Premier ministre Habib Thiam, pour accueillir feu Houphouët Boigny (ancien Président de la Côte d’Ivoire). Arrivé au niveau du Casino, ils(les manifestants) nous ont arrêtés ; ils étaient dirigés par Joe Ouakam. Il nous ont dit que nous n’allions pas passer (…) Je leur ai demandé ce qui se passait ; il m’a dit qu’on voulait leur enlever la seule plage qui leur restait, car toutes les autres plages ont été construites. Je leur ai dit que si c’est comme ça, ce n’est pas normal. Je leur ai demandé de laisser tomber leur projet d’empêcher les chefs d’Etat d’arriver. Ils ont laissé tomber. Je leur ai promis qu’au premier Conseil des ministres, j’en parlerai à Diouf (ancien Président) et ce lotissement sera annulé. Ce que j’ai fait. Personne n’a touché à ce terrain jusqu’à l’Alternance.»
«LE PARTAGE DE BUKKI»
«Au lendemain de l’Alternance, il y a de vieux lébous qui se sont levés pour dire que les terrains leur appartenaient. Ils pensaient qu’avec l’Alternance tout était permis. A la fin du Conseil des ministres, j’ai dit au Président (Wade) : «Est-ce que vous vous souvenez du lotissement balnéaire ?» Il me dit : «Oui, qu’est-ce qu’il y a ?» Je lui ai dit qu’il y a des gens qui ont commencé à distribuer les terrains ; il ya même des fondations qui sont faites. (…)Vous savez ce qu’il a fait ? Abdoulaye Wade s’est accaparé de tout : il a donné une parcelle à sa fille, une à son fils, une autre à sa femme, une parcelle à lui-même, une parcelle prétendument au Roi du Maroc, une parcelle à Pape Samba Mboup, une parcelle à Kader Sow.
Au nom de quoi il s’accapare de cette manière de terres qui appartiennent à tous les Sénégalais ? C’est un véritable roman tiré dans ma tête concernant les confiscations de terres auxquelles s’est livré Abdoulaye Wade, comme si le Sénégal lui appartenait en propre.»
Le Quotidien