Dakar, 29 juin (APS) – Des acteurs sénégalais, réunis vendredi au siège de l’Association des écrivains du Sénégal (AES), ont invité le président de la République à appliquer la réciprocité dans la politique française des visas, après le refus du Consulat de France à Dakar d’accorder un visa au professeur Oumar Sankharé attendu à Paris pour une réunion du jury du Prix des Cinq Continents.
‘’Il est temps d’interpeller le président de la République et les autorités française. Il faut d’abord qu’on nous respecte comme des interlocuteurs normaux et dignes de ce nom. Il faut surtout que la réciprocité soit appliquée’’, a dit le président de l’AES, Alioune Badara Bèye, lors d’une conférence de presse.
‘’Oumar Sankharé est persécuté par ceux qui se disent promoteurs de la langue française. On l’a empêché de participer à une importante réunion et de subir en même temps un contrôle médical. C’est un problème très grave entre la communauté littéraire et artistique et le Consulat. Il doit être réglé’’, a-t-il indiqué.
Sankharé est président du Comité de lecture sénégalais du Prix des Cinq Continents. Avec les représentants des autres comités (suisse, belge, canadien, etc.), il devait participer à partir de ce vendredi à une réunion de deux jours à Paris.
‘’Nos rapports doivent être revus. Le Consulat nous manque régulièrement de respect et nous allons mener le combat pour que les choses aient une autre dimension’’, a pour sa part dit Guissé Pène, membre de l’Association des métiers de la musique (AMS), qui a rappelé le cas du musicien Thione Seck, récemment confronté à la même situation.
Oumar Sankharé a exprimé son ‘’incompréhension’’, relevant qu’il y a ‘’une collusion entre la Compagnie nationale d'assurances et de réassurances des transports (CNART), qui a refusé d’assumer ses responsabilités d’assureur, et le Consulat’’.
Pour son voyage de vendredi, il a rappelé que face au refus du Consulat de France de lui accorder le visa, le conseiller aux affaires culturelles du chef de l’Etat est intervenu, le ministre de la Culture aussi.
‘’Mais ça n’a pas débloqué la situation. La souscription d’assurance n’a pas été prise en compte par le Consulat. C’est un manque de considération notoire à l’endroit du peuple sénégalais dans son ensemble’’, a-t-il commenté, ne comprenant pas en outre que la CNART, où il est inscrit depuis 2007, refuse de payer.
Il a rappelé que, alors en visite France en juillet 2010, il avait, après un accident, été pris en charge par trois hôpitaux différents. ‘’Depuis lors, CNART refuse de payer’’, a insisté l’enseignant, annonçant avoir saisi son avocat, Me Boucounta Diallo, pour ‘’amener la compagnie à respecter ses engagements’’.
Pour Guissé Pène, ‘’la France excelle dans ses extravagances’’. ‘’C’est toute la communauté artistique qui est atteinte. Il faut des actions fortes. Trop c’est trop. Il est temps que la communauté culturelle se lève pour demander aux autorités de revoir notre coopération avec la France. Il faut que le président Macky Sall dise à la France de cesser de nous traiter ainsi’’, a-t-il dit.
Les acteurs culturels envisagent ainsi d’organiser une manifestation le 14 juillet, jour de la Fête nationale française, pour ‘’dénoncer les pratiques des autorités consulaires françaises’’ et ‘’inviter les autorités sénégalaises à appliquer la réciprocité en demandant aux ressortissants français un visa pour entrer au Sénégal’’.
SOURCE:ADC/OID
‘’Il est temps d’interpeller le président de la République et les autorités française. Il faut d’abord qu’on nous respecte comme des interlocuteurs normaux et dignes de ce nom. Il faut surtout que la réciprocité soit appliquée’’, a dit le président de l’AES, Alioune Badara Bèye, lors d’une conférence de presse.
‘’Oumar Sankharé est persécuté par ceux qui se disent promoteurs de la langue française. On l’a empêché de participer à une importante réunion et de subir en même temps un contrôle médical. C’est un problème très grave entre la communauté littéraire et artistique et le Consulat. Il doit être réglé’’, a-t-il indiqué.
Sankharé est président du Comité de lecture sénégalais du Prix des Cinq Continents. Avec les représentants des autres comités (suisse, belge, canadien, etc.), il devait participer à partir de ce vendredi à une réunion de deux jours à Paris.
‘’Nos rapports doivent être revus. Le Consulat nous manque régulièrement de respect et nous allons mener le combat pour que les choses aient une autre dimension’’, a pour sa part dit Guissé Pène, membre de l’Association des métiers de la musique (AMS), qui a rappelé le cas du musicien Thione Seck, récemment confronté à la même situation.
Oumar Sankharé a exprimé son ‘’incompréhension’’, relevant qu’il y a ‘’une collusion entre la Compagnie nationale d'assurances et de réassurances des transports (CNART), qui a refusé d’assumer ses responsabilités d’assureur, et le Consulat’’.
Pour son voyage de vendredi, il a rappelé que face au refus du Consulat de France de lui accorder le visa, le conseiller aux affaires culturelles du chef de l’Etat est intervenu, le ministre de la Culture aussi.
‘’Mais ça n’a pas débloqué la situation. La souscription d’assurance n’a pas été prise en compte par le Consulat. C’est un manque de considération notoire à l’endroit du peuple sénégalais dans son ensemble’’, a-t-il commenté, ne comprenant pas en outre que la CNART, où il est inscrit depuis 2007, refuse de payer.
Il a rappelé que, alors en visite France en juillet 2010, il avait, après un accident, été pris en charge par trois hôpitaux différents. ‘’Depuis lors, CNART refuse de payer’’, a insisté l’enseignant, annonçant avoir saisi son avocat, Me Boucounta Diallo, pour ‘’amener la compagnie à respecter ses engagements’’.
Pour Guissé Pène, ‘’la France excelle dans ses extravagances’’. ‘’C’est toute la communauté artistique qui est atteinte. Il faut des actions fortes. Trop c’est trop. Il est temps que la communauté culturelle se lève pour demander aux autorités de revoir notre coopération avec la France. Il faut que le président Macky Sall dise à la France de cesser de nous traiter ainsi’’, a-t-il dit.
Les acteurs culturels envisagent ainsi d’organiser une manifestation le 14 juillet, jour de la Fête nationale française, pour ‘’dénoncer les pratiques des autorités consulaires françaises’’ et ‘’inviter les autorités sénégalaises à appliquer la réciprocité en demandant aux ressortissants français un visa pour entrer au Sénégal’’.
SOURCE:ADC/OID