C'est payé rubis sur ongle. Mais il commence à avoir mauvaise conscience de voir ses poches gonfler tandis qu’il prêche dans le désert. Il, c’est le précepteur en langue wolof de Karim, fils du président de la République Me Abdoulaye Wade. Il se préparerait à rendre le tablier, parce que découragé par les réactions de son « élève », qui ne parvient pas, après plus de deux ans d’apprentissage à formuler une phrase correcte. Karim ne retiendrait que des mots et au meilleur des cas, des slogans qu’il entend partout ; genre « fi nio ko mom » (Ici nous sommes les maîtres ). Pourtant, souligne le « professeur de wolof » de Karim, en quelques mois les volontaires du Corps américain de la paix parviennent à s’exprimer parfaitement et clairement qui en wolof, pulaar, sérère ou diola. Pourtant eux et Karim, qui a du sang sénégalais, ont les mêmes enseignants ! Le même d’en déduire que Karim, qui ne sait même pas dire « je vais au marché acheter des chaussures et rentrer » en wolof n’est pas soit intelligent ou n’aime pas cette langue. Les amis de celui-ci essayent de le faire revenir à de meilleurs sentiments. Ils l’encouragent à faire preuve de compréhension parce que son élève est si préoccupé par des dossiers ministériels, politiques et économiques « qu’il ne peut pas ne pas avoir la tête ailleurs ». Le « maître de Karim », se résignera-t-il à enseigner à « quelqu’un qui ressemble à un élève sourd », comme il décrit Karim ? Nous y reviendrons.
La Redaction xibar.net
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