Les agents contractuels du ministère de la Culture et du Tourisme ne sont pas encore sortis de l’auberge. En effet, à la suite d’un premier sit-in tenu en collaboration avec les animateurs culturels au mois de juillet, ils ont encore remis ça hier. Une poussée de colère résultant d’une pratique discriminatoire selon Ndèye Yandé Ndiaye, porte-parole des travailleurs contractuels. Ces derniers, une bonne soixantaine, ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure face aux atermoiements et autres dilatoires des nouvelles autorités par rapport à leur sort. Lequel va de mal en pis depuis que ces dernières sont aux commandes. « Nos soucis ont commencé avec la nomination d’un nouveau ministre à la tête du département de la Culture », confie-t-elle péniblement. Mais le plus révoltant dans cette histoire, selon ces contractuels, c’est que les animateurs culturels qui étaient dans la même situation ont pu connaître un dénouement heureux. « Quid de notre cas, le ministère de la Culture et du Tourisme qui nous avait reçus en audience a laissé entendre que notre cas ne le concernait pas. Il nous avait, de ce point de vue, mis en rapport avec son équipe technique, et notamment son directeur de cabinet. Cependant, depuis cette entrevue, rien n’a bougé », déplore Ndeye Yandé Ndiaye. Non sans fustiger l’attitude de la tutelle, Youssou Ndour. Lequel, à l’en croire, semble insensible à leur sort. « Il est sorti ce matin (NDLR : hier matin) devant nous, nous l’avons interpelé, mais il n’a pas daigné s’arrêter et nous parler » raconte la porte-parole des contractuels. Désemparés, les contractuels du ministère de la Culture et du Tourisme brandissent l’arme de la grève de la faim. « Si rien n’est fait par l’autorité, nous allons nous abstenir de manger et de boire jusqu’à ce que nous soyons rétablis dans nos droits », fait remarquer Ndeye Yandé Ndiaye. Mais pour l’heure, indique-t-elle, « Nous sommes là, devant le ministère et nous comptons y rester. Advienne que pourra » ! Outre le paiement des arriérés de salaires qui est non négociable selon le code du travail, ces travailleurs exigent, entre autres doléances, leur régulation.
DJIM MOMATH KIDIERA
Le Pays au Quotidien
DJIM MOMATH KIDIERA
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