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Arnaque autour d’une fausse vente aux enchères de véhicules de la Douane : Un étudiant congolais risque deux ans de prison

Suite à une annonce faisant état de vente aux enchères de véhicules de la Douane, des individus intéressés ont contacté le numéro du nommé Martinel Steven Loko. Et pour être éligible, il faut verser la somme de 100 000 FCfa. Mamadou Diokhané, Mamadou Saliou Diallo et Sophie Dione sont tombés dans le panneau de l’individu derrière cette annonce sur Facebook. Tous les trois ont versé diverses sommes d’argent, sans voir l’ombre d’une voiture.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Décembre 2024 à 10:29 | | 0 commentaire(s)|

C’est grâce à la perspicacité de Mamadou Diokhané que la personne qui recevait leurs sous? a été arrêtée. En prison depuis le 11 novembre dernier, Martinel Steven Loko a été appelé mercredi, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour répondre du chef d’escroquerie.

Devant les magistrats, Mamadou Diokhané a déclaré qu’il a déboursé 500 000 FCfa, pour lui et pour le compte de quatre de ses amis. À l’en croire, depuis qu’il a envoyé son argent, la personne est restée injoignable.

« En tant qu'agent de Wave, je l'ai traqué en menant ma propre enquête. On a constaté qu'une partie de l'argent a été envoyée en Côte d'Ivoire. Je l'ai piégé en lui disant que je devais encore réserver trois véhicules. Quand il s'est présenté au rendez-vous, il a été interpellé », a déclaré Mamadou Diokhané, qui réclame la somme de 700 000 FCfa en guise de dédommagement.

Mamadou Saliou Diallo enfonce le prévenu, en soutenant que celui-ci s’est présenté comme étant le Directeur général des Douanes, lors de leurs échanges. Il lui a alors versé la somme de 600 000 FCfa. Il lui a demandé la restitution de ce montant.

Sophie Dione a versé son argent par un autre procédé. Selon la dame, elle a croisé un individu aux alentours du stade Demba Diop. Après avoir salué la personne, elle a perdu toute capacité de discernement. À l’en croire, l’homme lui a demandé d’envoyer de l’argent sur le numéro qui s’est avéré être plus tard celui du prévenu. Et elle s’est exécutée sans même réfléchir. Elle réclame le remboursement des 140 000 FCfa qu’elle lui a versés.

Né en 1995, l’étudiant congolais Martinel Steven Loko a contesté les faits. Ce, même s’il a avoué avoir reçu pendant trois à quatre semaines, des fonds avoisinant deux à trois millions de francs Cfa. Selon lui, il rendait service au frère de sa copine qui est établi en Côte d’Ivoire.

« Je recevais 15 envois par jour. À un moment donné, j'ai commencé à recevoir des SMS de personnes qui se plaignaient d'être escroquées. Quand j'ai informé Arthur, il m'a rassuré. Il m'avait envoyé de l'argent pour l'achat d'un portable avec une carte sim. Je ne connais même pas son nom de famille », a soutenu le prévenu.

Selon lui, il gardait l’argent deux à trois jours, avant de le transférer à Arthur. Le maître des poursuites a requis deux ans d’emprisonnement ferme contre le prévenu, car il faut le mettre hors d'état de nuire. Son moyen de défense n'est étayé par aucun élément objectif du dossier. Si vous retenez la thèse qu'il a avancée, vous pouvez retenir la complicité. À l'enquête, il dit qu’Arthur lui avait promis une commission. Le délit d'escroquerie est matériellement établi, a relevé le maître des poursuites.

Mais selon son avocat Me Abdoul Gning, il n’y a pas d’escroquerie. Et son client, dit-il, peut uniquement être condamné à rembourser les plaignants. Voilà une procédure qui dure depuis plus de 45 jours.

« Vous avez compris pourquoi nous avons demandé l'annulation de la procédure. Nous n'avons pas peur d'aller au fond. Il n'est pas l'auteur de l'insertion publicitaire. C'est un étudiant qui a son Master. Il est sur le marché de l'emploi. C'est une Ivoirienne, sa copine, qui l'a mis en rapport avec Arthur. Il a gagné sa confiance. Il s'attendait à une collaboration. S’il était malhonnête, il se serait barré avec l'argent. Il n'a rien reçu de cet argent. Il a été victime de ce gars comme les parties civiles. Arthur lui avait dit une fois à Dakar au mois de décembre, il lui chercherait quelque chose », a renseigné la robe noire. Le prévenu sera édifié sur son sort le 26 décembre prochain.






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