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Auteur de la plainte contre le chef de l'Etat : Amadou Diaw demande à la France une protection pour sa famille

Amadou Diaw prend très au sérieux l'information judiciaire ouverte contre lui à Dakar. Pas pour lui mais pour sa famille restée au Sénégal. Il en a fait part au Doyen des juges d'instruction dans une longue lettre datée du 11 décembre dernier. Une lettre avec ampliation au Conseil d’Etat français, au président du Groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, Jean-Marc Ayrault, au député et Conseiller général Gérard Charasse, qui est membre d’honneur du Mla.


Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Décembre 2009 à 14:11 | | 1 commentaire(s)|

Auteur de la plainte contre le chef de l'Etat : Amadou Diaw demande à la France une protection pour sa famille
Amadou Diaw prend très au sérieux l'information judiciaire ouverte contre lui à Dakar. Pas pour lui mais pour sa famille restée au Sénégal. Il en a fait part au Doyen des juges d'instruction dans une longue lettre datée du 11 décembre dernier. Une lettre avec ampliation au Conseil d’Etat français, au président du Groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, Jean-Marc Ayrault, au député et Conseiller général Gérard Charasse, qui est membre d’honneur du Mla. Dans cette longue lettre, Amadou Diaw écrit : ‘Je tiens absolument Abdoulaye Wade et son gouvernement responsables de tout ce qui arriverait à ma mère, à ma femme et à mes enfants encore restés au Sénégal’. S’adressant au Doyen des Juges, il lui a aussi expliqué plusieurs sujets, notamment le programme du ‘Moment de se lever pour l'Afrique’ (Mla). Pour expliquer ‘l'irrégularité’ de l'information judiciaire ouverte par le Garde des Sceaux du Sénégal et les craintes qu'il nourrit pour sa famille, Amadou Diaw avance : ‘C’est avec la manipulation de l’article 80 qu’Abdoulaye Wade, qui ne tolère pas l’adversité politique dans la démocratie, se défait de tous ses adversaires, de tous ceux qui émettent des opinions critiques à son encontre’. Et il donne plusieurs exemples d'agressions.

A Mme le Doyen des Juges, il dit : ‘J’en veux pour témoins le journaliste El Malick Seck qui a été condamné à trois ans de prison ferme, le saccage de son groupe de presse avec agressions des deux journalistes, récemment celui du groupe de presse Wal Fadjri avec blessures graves des employés, sans oublier l’agression à mort de ce chef de parti politique Talla Sylla. Et les commanditaires de tous ces délits, fussent-ils ex-ministres ou marabouts, bénéficient de l’impunité la plus totale et circulent librement’. Pour le président du Mla, c'est à cause de tout cela qu'il ‘refuse encore aux journalistes (sa) photo en guise de médaillon à afficher à côté de leurs articles car ces agresseurs du régime chercheraient à m’identifier ici à Paris’. Il laisse entendre que cela est maintenant inutile puisqu’’après avoir sollicité l'Etat français pour ma protection, je pourrai le faire’.

Avant de contre-attaquer dans sa lettre, mais dans une partie adressée au ministre de la Justice du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye : ‘Le Mla invite plutôt pour le peuple du Sénégal que la justice sénégalaise, si elle n’est pas au service d’un seul homme, ouvre par le biais de ce Procureur de la République près la Cour d’appel de Dakar, une information judiciaire sur le nombre des jeunes sénégalais estimés à des milliers qui ont péri, après le drame du bateau le Joola, dans le cadre de l’émigration clandestine et la cause n’est rien d’autre que la mal gouvernance, la corruption et le népotisme, une information judiciaire sur les milliards que s’accusent mutuellement le président de la République et son ex-Premier ministre Idrissa Seck, une information judiciaire sur cette affaire récente de la corruption par Abdoulaye Wade du fonctionnaire du Fonds monétaire international Alex Segura, et enfin une information judiciaire sur sa déclaration lors de la pose de la première pierre de la mosquée ‘Massa Likoul Jinaane’ qui compromet gravement la sécurité publique de la nation’.

Si Amadou Diaw demande cette protection judiciaire, c'est qu'il se dit ‘Français par filiation’ ainsi que sa famille. ‘Je suis Français par filiation, fils et petit-fils d’anciens combattants de la République française qui, après avoir retrouvé les papiers français perdus de son père après le décès de ce dernier en 2004, a été convoqué le 05/01/2005 au Service d’Etat-civil du Consulat général de l’ambassade de France à Dakar pour la remise de mes documents français. Après ma saisine, le ministère de la Défense a adressé à ma mère le 15/12/2008 une attestation d’affiliation rétroactive à l’Assurance vieillesse du Régime général de la Sécurité sociale (Caisse nationale des travailleurs salariés de Tours - ville française, Ndlr)’.

Mais, ce qu'il ne dit pas, c'est que la question de sa nationalité française est devant la justice. En effet, dans une autre lettre adressée à Mme le Doyen des Juges le 30 novembre dernier, il écrit ceci : ‘Comment comprendre que le préfet de police de Paris a osé mettre à la poubelle, déchirer ou détruire ma copie intégrale de l'acte de naissance de moins de trois mois qui est la preuve de la nationalité française à l'effet de me qualifier d'étranger à expulser ? Le Tribunal administratif de Paris, après avoir confirmé l'Oqtf (Obligation de quitter le territoire français, Ndlr) du Préfet de police par rejet de la requête de mon avocat payé par l'aide juridictionnelle totale, a été contraint de saisir la Cour administrative d'appel sur ma requête en annulation de son propre jugement qui s'est tenu, en faisant exprès que je ne sois présent, à l'audience publique pour apporter les pièces à conviction de ma filiation française.

Mais c'est un peu trop tard, car cette cour administrative a été saisie par le Conseil d'Etat sur ma requête. La Cour européenne des Droits de l'homme avec la requête 59900/08/Diaw contre la France a été également saisie de cette affaire (…). Mon seul souhait est de vouloir servir loyalement la France comme l'a fait mon grand-père pendant la première guerre mondiale de 1914-1918 et ensuite mon père de 1939-1945 suivie d'un emploi en qualité de facteur français des Ptt de 1945 à 1960 date de l'indépendance du Sénégal’. Et l'affaire est toujours pendante devant la justice française.

Modou Pous Pous


1.Posté par Soutoura le 19/12/2009 23:56 | Alerter
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Il a raison car tout le monde connait les méthodes de l'autre.

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