La complexité du sujet impose une certaine forme de méfiance. Rares sont les femmes qui acceptent de faire face afin de délivrer des secrets enfouis. Mais l’employée de Banque, Axelle, s’est engagée à soutenir ces mamans désœuvrées qui peinent à sortir de ce carcan de souffrance.
« Je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qui cloche chez moi. Mais voilà, je ne ressens rien pour mes deux filles de 5 et 8 ans. Je ne les déteste pas. Mais, je ne les aime simplement pas plus que celles de mes voisins. J’ai pourtant toujours voulu être maman. Les filles étaient d’ailleurs désirées, et j’ai été pendant longtemps une mère louve, très fusionnelle », a témoigné Axelle, employée de banque.
Très charmante, déambulant avec élégance dans une des ruelles de la capitale dakaroise, elle évoque le sujet avec prudence. En fouillant dans son passé, elle évoque sa relation en dents de scie, très compliquée, loin d’être harmonieuse avec son compagnon de l’époque. « Il n’a été présent ni pendant la grossesse ni après. Alors on s’est séparés. Et ça a été une vraie libération. J’ai enfin pu retrouver mon rôle de femme. J’étais cantonnée à celui de mère.
Fraîchement divorcée, j’avais un ex-mari et deux ex-filles. Il m’est difficile de dire comment ça s’est passé exactement. Mais, il y a eu une rupture en tant que maman. Elles sont devenues des étrangères que je n’arrive plus à prendre dans mes bras et, à embrasser. Je les associe certainement à l’échec de ma précédente union, à l’ébauche ratée de la famille parfaite, dont je rêvais », raconte Axelle.
Malgré tout, cette dame n’est pas dans les dispositions d’abandonner ses enfants. « J’en ai la garde et je m’assure qu’elles ne manquent de rien. Je suis très protectrice envers elles. Et, personne ne les touche. Il s’agit cependant pour moi, plus de l’instinct maternel pur que de l’amour. Et, je le sais, mes filles en souffrent. Elles cherchent constamment mon attention. Souvent, on me rapporte qu’elles se plaignent de manquer de câlins et de tendresse. Ça me fait très mal d’entendre cela. Mais, c’est plus fort que moi. Je ne parviens pas à faire autrement », regrette-t-elle.
« Si j’avais une baguette magique, je ferais naturellement en sorte que mes sentiments changent. Mais à moins d’un déclic, je ne vois pas comment la situation pourrait évoluer. Alors en attendant, je fais de mon mieux», se projette-t-elle.
O WADE Leral
« Je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qui cloche chez moi. Mais voilà, je ne ressens rien pour mes deux filles de 5 et 8 ans. Je ne les déteste pas. Mais, je ne les aime simplement pas plus que celles de mes voisins. J’ai pourtant toujours voulu être maman. Les filles étaient d’ailleurs désirées, et j’ai été pendant longtemps une mère louve, très fusionnelle », a témoigné Axelle, employée de banque.
Très charmante, déambulant avec élégance dans une des ruelles de la capitale dakaroise, elle évoque le sujet avec prudence. En fouillant dans son passé, elle évoque sa relation en dents de scie, très compliquée, loin d’être harmonieuse avec son compagnon de l’époque. « Il n’a été présent ni pendant la grossesse ni après. Alors on s’est séparés. Et ça a été une vraie libération. J’ai enfin pu retrouver mon rôle de femme. J’étais cantonnée à celui de mère.
Fraîchement divorcée, j’avais un ex-mari et deux ex-filles. Il m’est difficile de dire comment ça s’est passé exactement. Mais, il y a eu une rupture en tant que maman. Elles sont devenues des étrangères que je n’arrive plus à prendre dans mes bras et, à embrasser. Je les associe certainement à l’échec de ma précédente union, à l’ébauche ratée de la famille parfaite, dont je rêvais », raconte Axelle.
Malgré tout, cette dame n’est pas dans les dispositions d’abandonner ses enfants. « J’en ai la garde et je m’assure qu’elles ne manquent de rien. Je suis très protectrice envers elles. Et, personne ne les touche. Il s’agit cependant pour moi, plus de l’instinct maternel pur que de l’amour. Et, je le sais, mes filles en souffrent. Elles cherchent constamment mon attention. Souvent, on me rapporte qu’elles se plaignent de manquer de câlins et de tendresse. Ça me fait très mal d’entendre cela. Mais, c’est plus fort que moi. Je ne parviens pas à faire autrement », regrette-t-elle.
« Si j’avais une baguette magique, je ferais naturellement en sorte que mes sentiments changent. Mais à moins d’un déclic, je ne vois pas comment la situation pourrait évoluer. Alors en attendant, je fais de mon mieux», se projette-t-elle.
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