Derrière le rideau, les responsables libéraux tirent les ficelles. Chacun cherche à installer ses obligés pour avoir la haute main sur les instances du PDS. Idrissa Seck, malgré son isolement depuis son retour au PDS, n’en est pas moins influent au sein du parti. Pour sa part, Karim Wade Wade tente de contrôler le PDS de l’intérieur. Surtout après avoir échoué son opération de récupération de la formation libérale par le système de l’entonnoir consistant à transvaser les militants du PDS vers la «Génération du concret» (GC). Entre les deux, il y a une poignée de responsables libéraux en embuscade. Ils agissent dans l’ombre en attendent le moment favorable pour bondir sur la proie PDS. Il s’agit de Souleymane Ndéné Ndiaye, Me Ousmane Ngom, Pape Diop, Mamadou Seck, entre autres.
Derrière les querelles préséances qui polluent les opérations de renouvellement des instances du PDS, dans la perspective du congrès du parti en novembre prochain, c’est la succession du Président Abdoulaye Wade qui est en jeu. En effet, malgré les multiples problèmes qui l’étreignent, le PDS demeure une machine électorale. Et celui qui contrôle le parti sera en pôle position pour succéder au chef de l’Etat.
Idrissa Seck l’a compris, qui a toujours affirmé son appartenance au PDS. Il se plaît d’ailleurs à seriner qu’il est l’ «actionnaire majoritaire» du parti libéral. Malgré ses nombreux déboires avec le Président Wade et nonobstant son isolement depuis son retour dans ce parti, Idrissa Seck bat campagne sous la bannière du PDS en qualité d’héritier «légitime». C’est que le maire de Thiès a compris que le PDS est un vivier et surtout une machine électorale dont il ne faut pas se priver. Voilà pourquoi, il se battra jusqu’au bout pour en avoir le contrôle. Ses partisans font en ce moment des pieds et des mains pour avoir une place représentative dans les instances du PDS lors des renouvellements. Car, il n’est pas exclu qu’Idrissa Seck présente sa candidature lors du prochain congrès. En tout cas, l’ancien Premier ministre a déjà lancé sa campagne électorale.
De son côté, Karim Wade cherche aussi à avoir la haute main sur le PDS. Il avait créé la «Génération du concret» (GC) dans la perspective de récupérer le parti par un système de transvasement des militants libéraux vers ce mouvement. Mais l’opération s’est heurtée à l’opposition de certains responsables libéraux qui se sont montrés rétifs à ce projet. Karim Wade et ses partisans (composés en majorité de transhumants et de militants de la 25e heure) sont perçus comme des resquilleurs venus envahir la maison libérale. Dès lors, la GC était devenue un ennemi à abattre. Et Karim avec.
C’est la raison pour laquelle, il y a eu un choc des ambitions entre le fils du chef de l’Etat et Idrissa Seck puis entre lui et Macky Sall. Ces derniers, en plus d’être Premier ministre était aussi Secrétaire général national adjoint du PDS. Ils concevaient donc mal que Karim Wade dépouille le PDS au profit de la GC de ses militants. Surtout qu’ils ont été au front, au moment où il était encore sur les bancs de l’école, pendant les années de braise dans l’opposition. Voilà pourquoi la GC a échoué. Mais pour autant, Karim Wade n’a pas baissé les bras. Il tente aujourd’hui de contrôler le PDS de l’intérieur. En effet, le fait d’assumer ouvertement maintenant son appartenance à la formation libérale renseigne sur ses intensions. Et les renouvellements, notamment chez les jeunes et les femmes constituent une preuve éloquente. Au sein de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL), des voix s’élèvent pour dénoncer le parachutage de proches de Karim Wade. Le cas le plus patent, c’est celui de Coumba Gaye qu’Aliou Sow, qui travaille actuellement en intelligence avec le fils du chef de l’Etat, a voulu imposer à la tête de l’UJTL bien avant les renouvellements.
Du côté des libérales, même si Awa Guèye Kébé (ex-égérie d’Idrissa Seck) n’est pas tout à fait proche de Karim Wade, il est clair qu’elle ne s’opposerait pas à l’intégration d’une Awa Ndiaye et de bien d’autres obligées de ce dernier dans l’instance dirigeante féminine du PDS au cas où elle serait portée à la tête du mouvement des femmes. En effet, les libérales soupçonnent le Président Wade de vouloir la parachuter à la tête de cette instance pour faciliter l’opération de maillage de Karim Wade.
Le PDS n’intéresse pas seulement Idrissa Seck et Karim Wade. Entre les deux, il y a une poignée de responsables libéraux qui sont en embuscade. Parmi eux, on peut citer Souleymane Ndéné Ndiaye. Le Premier ministre n’a jamais affiché une ambition débordante pour le contrôle du PDS. Il a toujours été un leader local. Mais l’appétit vient en mangeant, dit-on. Et Souleymane Ndéné Ndiaye, dopé par le poste de Premier ministre et surtout par son nouveau manteau de directeur de campagne du Président Wade, commence à étaler ses tentacules. Il est très souvent à l’intérieur du pays pour le compte de son candidat. Mais ces sorties constituent un tour de chauffe pour Souleymane Ndéné Ndiaye. Elles lui permettent d’élargir son assiette électorale et de se positionner dans la perspective de la bataille pour le contrôle du PDS, mais également pour la succession du Président Wade.
Me Ousmane Ngom est aussi intéressé par le PDS pour les mêmes raisons que Souleymane Ndéné Ndiaye, Idrissa Seck et Karim Wade. Mais le ministre de l’Intérieur ne veut pas donner l’impression d’un enfant pressé de succéder au «père». Comme ce fut le cas d’Idrissa Seck et Macky Sall. Surtout qu’il a eu à avoir des divergences profondes par le passé avec le Président Wade. Mais Me Ngom n’en garde pas moins l’œil sur le PDS.
C’est le cas aussi de Pape Diop. Mais le Président du Sénat a été réfréné dans ses ardeurs lorsqu’il a affiché des ambitions présidentielles. Cela a failli lui coûter son poste. Mais Pape Diop a vite fait de les mettre sous le boisseau. Sans les enterrer définitivement, cependant. Déjà, le Président du Sénat détient le pouvoir de suppléance du Président de la République. Il garderait une longueur d’avance sur les autres s’il avait sous son contrôle le PDS. Mais sa marge de manœuvre est aujourd’hui réduite parce qu’il a un mandat annuel. Et à la moindre erreur, il pourrait le perdre.
Mamadou Seck est presque dans la même situation que Pape Diop par rapport à sa marge de manœuvre. Il a aussi un mandat renouvelable annuellement. Mais Mamadou Seck est homme pondéré qui ne danse jamais plus vite que la musique. On croirait même qu’il ne nourrit aucune ambition ni pour le fauteuil présidentiel ni pour le PDS. Que nenni. Cependant, le Président de l’Assemblée nationale n’est pas un homme pressé. Et il est à cheval sur les fondamentaux républicains. Accusé de malversations, il a été le premier ministre à rendre le tablier sous l’Alternance au moment où les gens se bousculaient au portillon pour avoir un poste ministériel. Cela lui vaut aujourd’hui l’estime et la confiance du Président Wade qui n’a pas hésité à lui confier l’épineuse question des renouvellements de l’UJTL. Un test majeur qui pourrait s’étendre aux autres instances du PDS et, peut-être, le propulser à la direction du parti.
Mais quel que soit celui qui va hériter du PDS, ce sera une gageure pour lui que de rassembler tous ses «frères» autour de lui. Presque tous les observateurs sont unanimes à dire que le parti ne survivrait pas au Président Wade. Si c’est le cas, l’hérité désigné sera obligé de se partager les parts avec les autres. Allez savoir maintenant qui sera l’actionnaire majoritaire.
Amadou DIOUF rewmi
Derrière les querelles préséances qui polluent les opérations de renouvellement des instances du PDS, dans la perspective du congrès du parti en novembre prochain, c’est la succession du Président Abdoulaye Wade qui est en jeu. En effet, malgré les multiples problèmes qui l’étreignent, le PDS demeure une machine électorale. Et celui qui contrôle le parti sera en pôle position pour succéder au chef de l’Etat.
Idrissa Seck l’a compris, qui a toujours affirmé son appartenance au PDS. Il se plaît d’ailleurs à seriner qu’il est l’ «actionnaire majoritaire» du parti libéral. Malgré ses nombreux déboires avec le Président Wade et nonobstant son isolement depuis son retour dans ce parti, Idrissa Seck bat campagne sous la bannière du PDS en qualité d’héritier «légitime». C’est que le maire de Thiès a compris que le PDS est un vivier et surtout une machine électorale dont il ne faut pas se priver. Voilà pourquoi, il se battra jusqu’au bout pour en avoir le contrôle. Ses partisans font en ce moment des pieds et des mains pour avoir une place représentative dans les instances du PDS lors des renouvellements. Car, il n’est pas exclu qu’Idrissa Seck présente sa candidature lors du prochain congrès. En tout cas, l’ancien Premier ministre a déjà lancé sa campagne électorale.
De son côté, Karim Wade cherche aussi à avoir la haute main sur le PDS. Il avait créé la «Génération du concret» (GC) dans la perspective de récupérer le parti par un système de transvasement des militants libéraux vers ce mouvement. Mais l’opération s’est heurtée à l’opposition de certains responsables libéraux qui se sont montrés rétifs à ce projet. Karim Wade et ses partisans (composés en majorité de transhumants et de militants de la 25e heure) sont perçus comme des resquilleurs venus envahir la maison libérale. Dès lors, la GC était devenue un ennemi à abattre. Et Karim avec.
C’est la raison pour laquelle, il y a eu un choc des ambitions entre le fils du chef de l’Etat et Idrissa Seck puis entre lui et Macky Sall. Ces derniers, en plus d’être Premier ministre était aussi Secrétaire général national adjoint du PDS. Ils concevaient donc mal que Karim Wade dépouille le PDS au profit de la GC de ses militants. Surtout qu’ils ont été au front, au moment où il était encore sur les bancs de l’école, pendant les années de braise dans l’opposition. Voilà pourquoi la GC a échoué. Mais pour autant, Karim Wade n’a pas baissé les bras. Il tente aujourd’hui de contrôler le PDS de l’intérieur. En effet, le fait d’assumer ouvertement maintenant son appartenance à la formation libérale renseigne sur ses intensions. Et les renouvellements, notamment chez les jeunes et les femmes constituent une preuve éloquente. Au sein de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL), des voix s’élèvent pour dénoncer le parachutage de proches de Karim Wade. Le cas le plus patent, c’est celui de Coumba Gaye qu’Aliou Sow, qui travaille actuellement en intelligence avec le fils du chef de l’Etat, a voulu imposer à la tête de l’UJTL bien avant les renouvellements.
Du côté des libérales, même si Awa Guèye Kébé (ex-égérie d’Idrissa Seck) n’est pas tout à fait proche de Karim Wade, il est clair qu’elle ne s’opposerait pas à l’intégration d’une Awa Ndiaye et de bien d’autres obligées de ce dernier dans l’instance dirigeante féminine du PDS au cas où elle serait portée à la tête du mouvement des femmes. En effet, les libérales soupçonnent le Président Wade de vouloir la parachuter à la tête de cette instance pour faciliter l’opération de maillage de Karim Wade.
Le PDS n’intéresse pas seulement Idrissa Seck et Karim Wade. Entre les deux, il y a une poignée de responsables libéraux qui sont en embuscade. Parmi eux, on peut citer Souleymane Ndéné Ndiaye. Le Premier ministre n’a jamais affiché une ambition débordante pour le contrôle du PDS. Il a toujours été un leader local. Mais l’appétit vient en mangeant, dit-on. Et Souleymane Ndéné Ndiaye, dopé par le poste de Premier ministre et surtout par son nouveau manteau de directeur de campagne du Président Wade, commence à étaler ses tentacules. Il est très souvent à l’intérieur du pays pour le compte de son candidat. Mais ces sorties constituent un tour de chauffe pour Souleymane Ndéné Ndiaye. Elles lui permettent d’élargir son assiette électorale et de se positionner dans la perspective de la bataille pour le contrôle du PDS, mais également pour la succession du Président Wade.
Me Ousmane Ngom est aussi intéressé par le PDS pour les mêmes raisons que Souleymane Ndéné Ndiaye, Idrissa Seck et Karim Wade. Mais le ministre de l’Intérieur ne veut pas donner l’impression d’un enfant pressé de succéder au «père». Comme ce fut le cas d’Idrissa Seck et Macky Sall. Surtout qu’il a eu à avoir des divergences profondes par le passé avec le Président Wade. Mais Me Ngom n’en garde pas moins l’œil sur le PDS.
C’est le cas aussi de Pape Diop. Mais le Président du Sénat a été réfréné dans ses ardeurs lorsqu’il a affiché des ambitions présidentielles. Cela a failli lui coûter son poste. Mais Pape Diop a vite fait de les mettre sous le boisseau. Sans les enterrer définitivement, cependant. Déjà, le Président du Sénat détient le pouvoir de suppléance du Président de la République. Il garderait une longueur d’avance sur les autres s’il avait sous son contrôle le PDS. Mais sa marge de manœuvre est aujourd’hui réduite parce qu’il a un mandat annuel. Et à la moindre erreur, il pourrait le perdre.
Mamadou Seck est presque dans la même situation que Pape Diop par rapport à sa marge de manœuvre. Il a aussi un mandat renouvelable annuellement. Mais Mamadou Seck est homme pondéré qui ne danse jamais plus vite que la musique. On croirait même qu’il ne nourrit aucune ambition ni pour le fauteuil présidentiel ni pour le PDS. Que nenni. Cependant, le Président de l’Assemblée nationale n’est pas un homme pressé. Et il est à cheval sur les fondamentaux républicains. Accusé de malversations, il a été le premier ministre à rendre le tablier sous l’Alternance au moment où les gens se bousculaient au portillon pour avoir un poste ministériel. Cela lui vaut aujourd’hui l’estime et la confiance du Président Wade qui n’a pas hésité à lui confier l’épineuse question des renouvellements de l’UJTL. Un test majeur qui pourrait s’étendre aux autres instances du PDS et, peut-être, le propulser à la direction du parti.
Mais quel que soit celui qui va hériter du PDS, ce sera une gageure pour lui que de rassembler tous ses «frères» autour de lui. Presque tous les observateurs sont unanimes à dire que le parti ne survivrait pas au Président Wade. Si c’est le cas, l’hérité désigné sera obligé de se partager les parts avec les autres. Allez savoir maintenant qui sera l’actionnaire majoritaire.
Amadou DIOUF rewmi