L’enfant de Podor, une ville du Fouta située au nord du Sénégal, n’en reste pas moins engagé, à sa manière. Ambassadeur des Nations unies, avec d’autres artistes africains, pour un programme de promotion des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), il devait lancer un appel à Dakar, le 30 novembre, à la veille de la journée mondiale de lutte contre le Sida. A trois mois des élections prévues pour février 2012, il veut rappeler à leurs responsabilités les dirigeants du pays —actuels et à venir.
«Il y a des appréhensions, des attentes, dit-il. Je vais faire appel au calme, à la maturité. On va devoir interpeller nos leaders pour avoir des élections propres et respectables, qui ne permettent aucun doute. Celui qui gagnera devra se rendre compte qu’il a des choses à faire pour la santé, l’éducation, l’accès à la technologie pour la jeunesse.»
Pour Baaba Maal, l’engagement des musiciens relève à la fois de l’évidence et de la tradition. Son propre groupe ne s’appelle-t-il pas Daandé Lenol (La voix du peuple, en pulaar)? Il cite les artistes ivoiriens Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy, mais aussi Bob Marley. Sans oublier «les grands griots des siècles passés qui ont été à certains moments des consciences morales». Partisan du dialogue, il rappelle que l’ancien empire du Mali était basé sur la culture. Et que la Charte du Mandé a posé les premiers jalons de ce qu’on a appelé plus tard les droits de l’homme.
La crise ivoirienne ne lui a pas inspiré de nouvelles chansons, mais plutôt des prières et l’envie de reprendre l’un de ses anciens titres, Dental (l’unité).
«Il y a des appréhensions, des attentes, dit-il. Je vais faire appel au calme, à la maturité. On va devoir interpeller nos leaders pour avoir des élections propres et respectables, qui ne permettent aucun doute. Celui qui gagnera devra se rendre compte qu’il a des choses à faire pour la santé, l’éducation, l’accès à la technologie pour la jeunesse.»
Pour Baaba Maal, l’engagement des musiciens relève à la fois de l’évidence et de la tradition. Son propre groupe ne s’appelle-t-il pas Daandé Lenol (La voix du peuple, en pulaar)? Il cite les artistes ivoiriens Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy, mais aussi Bob Marley. Sans oublier «les grands griots des siècles passés qui ont été à certains moments des consciences morales». Partisan du dialogue, il rappelle que l’ancien empire du Mali était basé sur la culture. Et que la Charte du Mandé a posé les premiers jalons de ce qu’on a appelé plus tard les droits de l’homme.
La crise ivoirienne ne lui a pas inspiré de nouvelles chansons, mais plutôt des prières et l’envie de reprendre l’un de ses anciens titres, Dental (l’unité).